Le Devoir, « Connaissez-vous ces nouveaux poètes ? » Jean Royer, le 13 février 1988, cahier D-3
Nos livres, « Poésie de Bernard Anton », article de Louise de Gonzague, volume 19, no 3, avril 1988, p. 34
Anthologie des écrivains lavallois d’aujourd’hui, Société littéraire de Laval, 1988, pp. 17-18
Introduction à la poésie québécoise, Jean Royer, éd. Leméac, 1989, pp. 231-232
La poésie au Québec, éd. Les Écrits des Forges, article de Donald Alarie, 1989, pp. 13-14
Le littéraire de Laval, Hélène Naccache, 1990, pp. 49-50
Estuaire, « Professions de froid », Lucie Joubert, printemps 1990, No 56, p. 77
Estuaire, automne 1992, No 65-66, pp. 70-71
Brèves littéraires, Hiver 1992, volume 7, numéro 1 et 2, pp. 111-113
Lettresquébécoises, no 80, hiver 1995, p. 33
Dictionnaire des poètes d’ici, M.-A. Guérin et Réginald Hamel, éd. Guérin, 2001, p. 15
« The drama of survival : staging postraumatic plays…» Jane Moss, dans Recherches théâtrales du Canada/Theatre
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Journal Le Nord « Bernard Anton, poète, conteur et photographe » Michel Gingras, 31 août 2005
Point de vue Laurentides « Bernard Anton, poète et conteur des Laurentides » Jocelyne Villemaire, 14 avril 2006, p. 13
Le Devoir « Sur la mer, la beauté » Hugues Corriveau, cahier du 15-16 décembre 2007
La Vallée « Face aux pics de l'Himalaya » Ghislaine Néron, 2 mars 2007
La Vallée « Beauté perforée de Bernard Anton » Ghislaine Néron, 10 août 2007
Journal Le Nord « Bernard Anton se confie par l'écriture » Isabelle Houle, 29 août 2007
Écho du Nord « Poésie sur un lit d'hôpital » Suzanne Chénier, 12 septembre 2007
Journal Le Nord « L'amour en slam avec Bernard Anton » Isabelle Houle, 6 février 2008
La Vallée « Un spectacle de slam pour la Saint-Valentin » Ghislaine Néron, 8 février 2008
La Vallée « Délires de macadam. Un troisième livre de slam pour Bernard Anton » Ghislaine Néron, 28 août 2013
Le Mirabel « Bernard Anton : de professeur à slameur » Nathalie Vigneault, 11 octobre 2013, p. 29
Le Centro.co « Bernard Anton lance son recueil DÉLIRES DE MACADAM au Centre de diffusion ArtFocus » Marianne Deschênes, 21 novembre 2013
Entrevue avec Rosette Pipar : https://www.youtube.com/watch?v=JSCcnF4yGm4&list=TLGGzC18n7-0FxsyMjAyMjAyMw&t=120s, « Au coeur des lettres » 22 avril 2014
Accès « Pardonner, un acte salutaire pour l'être humain » Martine Laval, 19 octobre 2016, p. 15
Le Mirabel « Bernard Anton revisite le pardon » 21 octobre 2016, p. 28
Culture Hebdo, novembre 2016
Courrier Laval « Le pardon ou l'enjeu suprême du bien-être selon Bernard Anton » Benoît LeBlanc, 18 février 2017
La revue Florilège # 184 « CÉLÉBRADES », Hervé Ribert, septembre 2021
La revue Culturefemme « Célébrades, Haïku de Bardot à la Vie », Marine Payet, 21 septembre 2021
Le magazine Infosoir culture « CÉLÉBRADES, des haïkus en hommage à la carrière de Brigitte Bardot » 28 septembre 2021
Le magazine N9ews, actualité littéraire « Célébrades : un recueil qui rend hommage à Brigitte Bardot » 28 septembre 2021
Fresh Magazine Paris « Célébrades : un recueil de haïkus » 1er octobre 2021
Presse France, « Célébrades - poèmes de Bernard Anton », 6 octobre 2021
24matins.fr, « Célébrades, un hommage à la vie », 13 octobre 2021
Appréciation de Brigitte Bardot, 14 octobre 2021
Le MEDIAA.com, « Bernard Anton : un recueil de poésies engagé »,16 octobre 2021
France net info, « Bernard Anton, des haïkus du Canada », Patrick Delort, 29 octobre 2021
Le courrier du soir.com, « Bernard Anton, un poète canadien qui exprime son talent au travers des haïkus », 4 novembre 2021
Le magazine Putsch, « Bernard Anton, un poète canadien »,14 décembre 2021
Nice-Premium.com, « Le recueil des Célébrades », 27 décembre 2021
Kivupress.info, « Des haïkus canadiens écrits par le poète Bernard Anton », 7 janvier 2022
Le magazine Le motif, « Célébrades : Des haïkus pour célébrer Brigitte Bardot », 21 février 2022
Le magazine LGExpress, « Bernard Anton et ses haïkus mettent Brigitte Bardot et la nature à l'honneur » 2 mars 2022
Ma Gazette.fr, « Bernard Anton nous parle de son recueil de poèmes Célébrades », 30 mars 2022 (entrevue)
Citizens-news.com, « Un recueil poétique à découvrir dans la collection de Bernard Anton », 7 avril 2022
Pieuvre.ca, « Célébrons les Célébrades de Bernard Anton ! », 3 mai 2022
Le magazine Parenthèse, « Ode à la nature sous toutes ses formes », mai 2022
Le magazine Desauteursdeslivres.fr, « Bernard Anton présente Lauriers pour l'Ukraine », 25 mai 2022
ACTUMag.info, « Les Lauriers pour l'Ukraine de Bernard Anton », 31 mai 2022
Nicepremium.fr, « Les poèmes de Bernard Anton sont des Lauriers pour l'Ukraine », 6 juin 2022
Courrier Laval, « Un enseignant de Laval écrit pour l'Ukraine », 7 juin 2022
Arts, culture, évasion, « Bernard Anton, quand l'humaniste part en guerre », 2 juin 2022
PacePress, «Les Impliqués présentent les Lauriers de Bernard Anton», 13 juin 2022
Journal L'Accès, «Une réflexion sur la violence par la poésie», 16 juin 2022
L'info tout court, « Un recueil poétique riche en émotions signé Bernard Anton », 24 juin 2022
20 MINUTES, « Lauriers pour l'Ukraine : Bernard Anton évoque l'indicible sous la forme du haïku », 6 juillet 2022
Info du nord Sainte-Agathe, « Une pensée pour la communauté ukrainienne », 8 juillet 2022
Delta news, « Bernard Anton s'engage pour la paix avec Lauriers pour l'Ukraine », 29 juillet 2022
Justfocus.fr, « LA MUSE de Bernard Anton : nouvelles et récits », Mélanie Nicaise, 29 septembre 2022
SiaNews, « La plume de Bernard Anton est une arme contre la haine : Lauriers pour l'Ukraine », 14 octobre 2022
Arts-Culture-Évasion, « La Muse de Bernard Anton : un recueil de nouvelles et récits poétique et moderne », 14 octobre 2022
France Net Infos, « LA MUSE de Bernard Anton », Patrick Delort, 17 octobre 2022
Purcom, « LA MUSE de Bernard Anton : un recueil sur les hauts et les bas de la condition humaine, 17 octobre 2022
La Petite Revue, « Un recueil de nouvelles et récits pour Bernard Anton : La Muse », 26 octobre 2022
L'Info du Nord, « Écrire, c'est réagir. - Bernard Anton », Davide Buscemi, 9 novembre 2022
Des auteurs des livres, « Bernard Anton nous présente LA MUSE », 10 novembre 2022
Fresh Mag Paris, « La Muse de Bernard Anton : un recueil à découvrir », 16 novembre 2022
Radio CKVL, « Entrevue avec Bernard Anton », Julie Châtelain, 24 novembre 2022
MediaA, « Recueil de nouvelles et autres récits de Bernard Anton », 25 novembre 2022
Pro/p(r)ose Magazine, « LA MUSE de Bernard Anton : recueil de nouvelles et autres récits », 27 novembre 2022
Pieuvre.ca « Un recueil poétique formé de nouvelles et de récits pour Bernard Anton », 1 décembre 2022
La Maison saine, « Biodiversité: l'apport de la spiritualité bouddhiste », 11 décembre 2022
La Maison saine, « LIVING EARTH, indispensable à la compréhension de notre agir écologique », André Fauteux, 21 décembre 2022
Magazine Des auteurs des livres, « Anathema sur l'usurpateur de Bernard Anton », 7 février 2023
IJTnews.net, « Anathema contre l'usurpateur de Bernard Anton », Antoine Baudoin, 14 février 2023
Vidéoclip : Bernard Anton présente Anathema sur l'usurpateur, enregistrement au Salon du livre de l'Outaouais, Gatineau, 24 février 2022
Le Journal Infos Laurentides « L'Ukraine racontée par un poète de chez nous », Stéphane Tremblay, 3 mars 2023
Le magazine Focus littérature « Un nouveau recueil de haïkus pour dénoncer la guerre par Bernard Anton », 7 mars 2023
Le magazine Pieuvre.ca « Haïkus et guerre en Ukraine se téléscopent... », 13 mars 2023
Feat-Y « Une oeuvre pacifiste qui soutient l'Ukraine par Bernard Anton, » 31 mars 2023
Info du Nord Ste-Agathe « Bernard Anton publie un nouvel ouvrage inspiré de l'Ukraine » 7 avril 2023
Move On « Bernard Anton s'engage en faveur de l'Ukraine dans un recueil poétique », Baptiste Delacour, 7 avril 2023
CFLX 95,5 FM « Bernard Anton nous parle de l'Ukraine avec des haïkus », entrevue avec René Cochaux, Cochaux Show, 25 avril 2023
Culture Hebdo « Anathema sur l'usurpateur » de Bernard Anton », livres, mars-avril 2023
TVBL « Entrevue », avec Claude Desjardins, l'émission Accès local, 9 mai 2023
PROGIT.org « Rencontre avec Bernard Anton », entrevue avec le journal,11 mai 2023
Journal Tribu du Verbe « Après moi la foudre et le plus béant des désastres » Bernard Anton contre la guerre, Marc Jeneau, 6 juin 2023
Online book club Amazon « Review of Living Earth », Gift Modekwe, 9 juin 2023
Jacqueline Roch « Connaissez-vous cet auteur, Bernard Anton ? », Fureur de lire, 25 juillet 2023
Nathalie Boisvert « Préface du livre Déconfiture des escobars ». 25 septembre 2023
Cassandra Gazeau « Déconfiture des escobars : la tragi-comédie poétique de Bernard Anton qui brise les frontières », MH Entertainment, 5 novembre 2023
Philippe-Emmanuel David (TVBL) « Un chant pour la liberté et la dignité humaines », entrevue, émission « Prochaine sortie », 14 novembre 2023
Le magazine Des auteurs des livres « Bernard Anton présente Déconfiture des escobars », 16 novembre 2023
moveonmag.com « Déconfiture des escobars, une tragi-comédie sur l'absurdité de la guerre », Baptiste Delacour, 26 novembre 2023
Dansnoslaurentides.com « Déconfiture des escobars de Bernard Anton, une tragi-comédie poétique dépeignant la guerre au quotidien », 26 novembre 2023
NousTV « L'être humain passe avant le politique », entrevue avec Caroline Dionne, émission « Rendez-vous », 27 novembre 2023
Votrejournal.net « À la découverte de Bernard Anton », entrevue, 6 décembre 2023
Magazine Marie Claire « Sélection littéraire à (re)découvrir en cette fin 2023 », 18 décembre 2023
Info du Nord « Bernard Anton lance un nouveau livre », 18 décembre 2023
S-quive.com « Déconfiture des escobars », une pièce tragi-comique, 17 janvier 2024
Culture-evasions.fr, « Déconfiture des escobars », Zack Seminet, 4 février 2024
Magazine Des auteurs des livres, « Entrevue avec Bernard Anton autour de Textos ardents », 8 février 2024
MH entertainment « Textos ardents : une ode passionnée à l'amour », Cassandra Gazeau, 9 février 2024
Madmoizelle.com « 8 pépites à découvrir en ce début d'année 2024 », Camille Soulier, 11 février 2024
JustFocus.fr « Déconfiture des escobars de Bernard Anton, défenseur de l'Ukraine » Mélanie Nicaise, 28 mars 2024
Lionel Parrini, préface de Textos ardents
Etc
« Cette poésie, celle de Bernard Anton... qui mêle sa voix aux nôtres, porte son poids de mémoire et de blessures, mais est aussi traversée par le merveilleux et l’enchantement des images, et la respiration du vers épouse les souffles de la sensibilité et de la pensée. Le passé est ici exorcisé, et se dit l’espoir que la beauté soit le quotidien et l’avenir de l’homme. Il s’y trouve encore et souvent, dans les mouvances de la forme, une vérité de l’émotion et le miracle de la présence qui ne trompent pas. »
Gaston Miron
« Bernard Anton, poète..., s’invente un chant souverain, fluide, où baignent les beautés du monde. Chez lui, la poésie nomme ces « fêlures du temps » contre le mal et l’amertume, contre la violence et la mort. Ces poèmes interrogent la condition humaine à même « la voix de la terre » et « la voix des siècles qui traverse la chair ». On y lit une maîtrise peu commune du langage.
Jean Royer
« Bernard Anton vit en poésie. Vie poétique, vie réelle. Sa vision du monde se construit peu à peu, au fil de ses recueils, en fonction de cette couche spirituelle, invisible, qui entoure le monde. Teilhard l’appelait la biosphère, charge immémoriale de vie. Peu d’êtres ont accès à cet univers de mystères. Peu de poètes, même, souhaitent en franchir les remparts lumineux… C’est ce parcours, difficile entre tous, que Bernard Anton a entrepris de mener, jusqu’à ce que la Maison paraisse à l’horizon. Les mots sont inséparables de ce cheminement, sur la voie de Poésie…
Il dit des choses simples, qui paraissent appartenir à la vie quotidienne, d’une voix parfois à peine audible, comme un secret murmuré à l’oreille. Le secret de cette voix, c’est qu’elle n’en reste pas là. Elle parle au cœur. Claudel l’a noté dans L’Épée et le miroir; le cœur entend, lui aussi, il est le réceptacle ultime de la vérité. C’est pourquoi la sagesse a donné le nom d’oreillettes à ces cavités du cœur où s’amassent les secrets essentiels de la vie. C’est peut-être là que vont se loger certains mots, certaines images qui appartiennent en propre au verbe d’enfance de Bernard Anton, puisque, longtemps après la lecture, ils restent et agissent en soi…
Sa poésie se situe dans cette zone indéfinissable entre certitude de l’esprit et interrogation du cœur. Il faut aller l’y chercher, pour le complet bonheur de l’un et de l’autre.
Dans A une absence, Bernard Anton va encore plus loin dans le dépouillement. Il écrit le poème de ce qui n’est pas dit, de ce qui doit rester derrière ce qu’il appelle « le rempart d’ombre ».
Le style de Bernard Anton va directement à l’os. Il ne dit que ce qui est, selon le mode ascensionnel… Comme tous les poètes à tendance mystique, (il) connaît cette loi contradictoire de l’écriture, qui veut qu’on n’accède à l’expression la plus hautement spirituelle que par l’adhésion au réel.
On peut attendre beaucoup de qui a déjà beaucoup donné. Bernard Anton, fidèle à l’évolution de son inspiration, répond avec fréquence à son rythme intérieur. Les recueils se suivent, dans les pas les uns des autres. Un dialogue s’établit entre le poète et ses lecteurs fidèles. Poésie d’origine, l’œuvre de Bernard Anton trouvera-t-elle le public qu’elle mérite et qu’elle devrait atteindre de plein fouet ? Il est un poète des grands thèmes : Dieu, la vie et la mort, la nature dans sa munificence humanisée, l’appel des âmes solitaires. Ne serait-ce pas à elles d’abord, privilégiées, que s’adresse ce verbe haut et délicat ? Comme toutes les œuvres ancrées dans un art subtil, celle de Bernard Anton est aussi ancrée dans la permanence. »
Jean Ethier-Blais
« La principale qualité du recueil de poèmes de Bernard Anton me semble être son sens très sûr du rythme. Il y a là une justesse du phrasé… Il cherche à construire l’harmonie et l’euphorie à même (ou malgré) les fêlures qui sont celles de la conscience et de l’époque… L’écriture cherche ici à métamorphoser le réel, à lui redonner une fraîcheur perdue… »
Pierre Nepveu
« Les images de Bernard Anton constellent…»
François Hébert
« Ces poèmes ont le mérite de la simplicité, d’une simplicité ici touchante et naïve, là directe, émouvante… Cette poésie [est] toute frémissante et désarmée… »
Jacques Brault
« Cela se lit comme une mémoire, un songe, une fontaine. C’est simple, dépouillé. Bernard Anton est un port qui ne lasse, une fêlure que l’on étreint. Seulement pour la porter en soi. S’abreuver d’un «œil triste », infiniment beau tel l’humain qui jette son cri tremblant au silence… C’est la beauté d’une « voix de carpe », d’un oiseau « au col rougi »… C’est une sensibilité qui bouleverse… Ses brisures, ses aubes nous convient à sa poésie, à son heure « derrière nos murs de faïence »… C’est beau comme un enfant qui touche « le haut des arbres et s’invente des ailes »… C’est beau comme un chagrin où poussera une fleur. Je relirai Fêlures d’un Temps pour le plaisir d’entendre « la plainte de l’hirondelle », pour le simple vertige « de suivre la paisible marche des nuages » ou d’y voir « les roses des paupières ».
Louise de Gonzague dans Nos livres
« [Dans les poèmes de Bernard Anton], nous nous retrouvons face à face avec l’émotion esthétique, le texte qui bouleverse, qui nous fait dire Oui !… Il nous offre tout récemment, un livre de chevet, un coffre de trésors, une petite anthologie du Beau, un recueil de poèmes d’une densité exemplaire, d’une grande richesse et d’une grande variété : Fragments arbitraires publié aux éditions Trois… Ces vers débordent de bonheur, de joie de vivre. On y trouve une grande économie de mots et de moyens… C’est que le secret de Bernard Anton, son art poétique, réside dans son authenticité, dans sa plongée au fond de lui-même, de son vécu, du réel. Bernard Anton écrit avec sa chair et ses sens. Voilà quelques mots-clefs qui pourraient mieux définir sa poésie : douceur, transparence, subtilité. Cette voix rare, qui ne ressemble à nulle autre, ces poèmes uniques, sensibles, donnent l’extase, l’amour et la fraîcheur de vivre. »
Hélène Naccache dans Le Littéraire de Laval
« Avez-vous lu Les anémones, ce long poème en prose de Bernard Anton ? L’histoire se déroule dans une sorte de paradis terrestre ou terre céleste. La nature fortement présente, agissante, ainsi que l’écriture fluide et transparente créent une atmosphère de félicité et de magie. Les êtres qu’on y retrouve se fondent dans le décor… Nous n’avons jamais lu un livre où les arbres jouissent d’une si grande importance. Dans Les anémones, ils deviennent les personnages principaux de l’histoire, malgré leur mutisme et leur agir discret… Bernard Anton les décrit comme des êtres vivants, munis d’une extrême conscience. Ils sont les « sages mages du paysage »… L’écriture se fait souple et plastique… Et le plaisir continue tout au long de ces 98 pages qui célèbrent l’amour, pages ponctuées d’une façon inusitée… Laissez-vous bercer par le flot, les images et chaque mot de cette anémonité. »
Hélène Naccache dans Brèves littéraires
« Il redonne une noblesse à notre hiver… Il en fait ressurgir des beautés que nos pauvres carcasses obsédées par le Club Med ont depuis longtemps oubliées… Ce magicien réussit à transformer l’hiver en volupté… Son secret pour apprivoiser le froid : l’amour… »
Lucie Joubert, dans Estuaire
« En prenant le risque de la simplicité, l’auteur réussit à produire de beaux moments de lecture. Les thèmes les plus présents sont ceux qui ont trait à la relation amoureuse, à la nature et au temps. Le bonheur partagé avec l’autre semble être ce qui va faire oublier le passé douloureux : « Je découvre avec toi la musique inutile / de la nuit du vent du paysage»… »
Donald Alarie dans La Poésie au Québec
« Sa poésie sait marier le céleste et le terrestre et donner aux mystères de la vie un ton universel. »
Réginald Hamel dans Dictionnaire des poètes d’ici
« Bernard Anton devient un arbre, une fleur et laisse parler son cœur, ce qui donne place à la poésie. Une pensée, une phrase, le plus succinct possible, nous interpelle, nous amène à méditer. »
Ghislaine Néron dans La Vallée
« Tout chez Bernard Anton respire l’enfance et ses principales caractéristiques : la spontanéité, la belle naïveté, la capacité d’émerveillement, l’imagination fertile… »
Michel Gingras dans le Journal Le Nord
« Ce sont des contes sur l’art d’être heureux. »
Paul-André Proulx
« Bernard Anton (...) est un contemplatif, chez lui le paysage fait partie intrinsèque de la mouvance des images. Les arbres, les oiseaux, les étoiles... Douleur larvée qui soutient le regard et l'émotion matérielle, une sorte de chant du monde qui prendrait en compte la beauté... La quête de Bernard Anton (dans Beauté perforée) tient à cette volonté de connaître sa place exacte dans l'univers et de découvrir ce qui l'accorderait à l'unisson cosmique. »
Hugues Corriveau
« Comme pas un, Bernard Anton (Ben) sait faire parler les mots de tous les jours. Avec eux, il questionne la vie, l'amour, la mort. Sa poésie où s'entremêlent le profane et le sacré nous invite à la méditation et à une spiritualité naturelle. Il rend audible cette petite voix, celle du coeur, qui ne s'entend que dans le silence.
Le poète nous convie à une célébration de la vie, pour le meilleur et pour le pire. Il est ce capteur de rêves et de réalités qui nous émerveille... Bernard Anton possède incontestablement un sens très sûr du rythme et de la prosodie. Par son verbe fluide, il s’impose comme un virtuose de la langue française. De cette poésie irradie bel et bien une rafale d'images, de sensations, d'impressions, de réflexions et d'évocations…
Ce poète du quotidien et des profondeurs nous interpelle sans cesse, nous éveille, nous ramène à l’essentiel. Écoute ton âme, insiste-t-il. Face à ce monde de rapacité, de duplicité et d'illusion, « notre liberté est notre premier outil ! » Il faut lire et écouter les slams de Bernard Anton, et après, vous n'aurez que le goût d'y revenir, »
Pierre Cadieu, Extraits de sa préface pour Slams polygames
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« Comment ne pas être sous le charme, en lisant ces poèmes ? Poèmes pour un amour absolu, exclusif, poèmes de l'amour-passion. A lire avec bonheur pour retrouver, dans les méandres de son coeur, ce merveilleux sentiment qui nous habite à chaque instant. » A propos d'extraits de Tango rouge.
Patrick Marcadet
Bernard Anton lance son recueil DÉLIRES DE MACADAM au Centre de diffusion ArtFocus
Venez écouter l’histoire de Ben racontée en slam. C’est comme un roman poétique oral. D’un slam à l’autre, son aventure évolue à travers les scènes de la vie nocturne et diurne, à travers ses multiples expériences quotidiennes qui l’incitent à réfléchir et à grandir.
Kaléidoscope d’images et de tableaux qui traitent de différents thèmes : l’amour, la mort, l’environnement, la justice sociale, le bien-être intégral, la recherche du bonheur… Ces textes brûlants d’actualité illustrent les joies et les peines de notre société d’aujourd’hui avec un langage parfois délirant, parfois absurde, bien souvent poétique.
Bernard Anton (Ben) fait danser et vibrer les mots avec fraîcheur et profondeur. Chacun de ses slams est une oasis qui désaltère. Accompagnés de musiques originales, à saveur orientale, ils créent une fusion entre le mental et l’émotion, entre la réalité et l’imaginaire, entre le rationnel et l’irrationnel, entre l’intime et l’universel.
Une riche et substantielle nourriture pour les amoureux des mots, des rythmes et des images.
Après SLAMS DE L’ÂME et SLAMS POLYGAMES, DÉLIRES DE MACADAM (éd. l’Harmattan, Paris, 2013) est son troisième recueil de slam. Plusieurs critiques ont salué son langage haut et délicat ainsi que la qualité de sa réflexion. Il a mérité des mentions d’Honneur et d’Excellence.
Poète, conteur, slameur, humaniste, professeur, la carrière de Bernard Anton (Ben) Ph. D. s’étend sur plus de vingt-cinq ans au cours desquels il a séduit plusieurs foules et critiques. Son oeuvre prolifique, publiée au Québec, en France et aux États-Unis, étonne par sa variété et la profondeur de ses interrogations. Il saisit, sur papier et sur scène, la poésie et l’émotion cachées derrière les événements et les choses. Il a mérité des mentions d’Honneur et d’Excellence. Délires de macadam est son troisième recueil de slam.
« La lecture de ce brillant essai, Osez le Biopardon MD, est enrichissante. La démarche de l'auteur pour nous démontrer les bienfaits du pardon est rigoureuse... Il nous entraîne à reconnaître que l'acte de pardonner est salutaire pour l'être humain.... Pas à pas, vous vous sentirez plus léger, plus libre, plus en santé. » A propos de Osez le Biopardon MD.
Dre Sylvie Morin
« Voie de guérison. Quelle que soit la blessure (divorce, accident, agression), Bernard Anton croit que le pardon fera la différence pour de nouveau dormir en paix et acquérir une meilleure qualité de vie... (Selon cet humaniste québécois), le pardon ressemble à une fenêtre qui permet à la lumière d'entrer dans notre intérieur blessé... Bernard Anton prend le bâton de pèlerin pour partager la conviction de ses 25 ans de recherches et expériences : le pardon demeure la clef d'un mieux-être complet. » A propos de Osez le Biopardon MD.
Benoît LeBlanc
« C'est un baume sans pareil. » A propos de Osez le Biopardon MD.
Culture Hebdo
« Maîtrise peu commune du langage... Vérité de l'émotion grâce à un verbe haut et délicat qui donne aux mystères de la vie un ton universel, apportant un supplément de lumière et de beauté au monde... Avec CÉLÉBRADES, Bernard Anton saisit la beauté instantanée et l'âme des choses, suscitant l'émerveillement lapidaire. »
Hervé Ribert, extraits, dans Florilège # 184, sept. 2021
« L'icône Brigitte Bardot y est célébrée sous de nombreux angles. Par-delà sa beauté éternelle, l'auteur admire son engagement pour la cause animale, ainsi que sa personnalité en soif de justice pour la nature... L'auteur décrit des visions spécifiques, typiques de l'hiver, incluant sa faune et sa flore. C'est un thème qui inspire grandement l'auteur, qui semble transporté de joie, le tout décrivant des éléments très précis et fugaces, grâce à la légèreté du haïku... Chaque partie du recueil s'emboîte dans l'autre, créant un patchwork de thématiques poétiques abordées, se répondant l'une et l'autre... Ce recueil prend donc une tournure engagée : en faveur d'une défense des animaux, réfractaire quant aux surproductions humaines qui étouffent la nature... Dans ces « quotidienades », le poète décrit simplement la vie telle quelle est. Cela concerne le trépas des personnes âgées, les commerces, la rue. Son vocabulaire lié aux sens traite des scènes de la vie de tous les jours, sans artifice... Le livre se ferme sur les randonades : une sorte de symbiose de tous les thèmes abordés... Un livre qui se déguste petit à petit, au gré des saisons de l'année. »
Marine Payet, extraits, dans Culturefemme.com, 21 septembre 2021
« Le fondateur du prix « Mur de l’espoir » consacré aux haïkus compose et arrange ici une fresque authentique, composée de nombreux « éclats poétiques » d’inspirations diverses, qui se rejoignent toutes sous la forme d’une observation de la brièveté de la vie. Et pourtant, paradoxalement, l’auteur va célébrer l’immortelle muse Brigitte Bardot : elle seule semble intouchable, plus forte que les éléments autour d’elle... De nombreux noms de créatures sont cités, la plaçant au centre d’une gigantesque ménagerie dont elle aurait la charge de sauver chaque représentant du règne animal. Dans cette partie de « Célébrades », l’ouverture se veut suffisamment percutante, afin d’emporter le lecteur dans le reste du recueil. Elle soulève les principaux sujets de prédilection de l’auteur, mais également les moteurs de cet ouvrage : les saisons qui s’enchaînent; la beauté et la mort qui les composent; l’amour et la passion qui s’embrase, qui défait et construit autour de lui; les petites choses du quotidien et de la vie de tous les jours ainsi que le mouvement, grâce à un final entièrement dédié aux voyages.
Les « Naturades » permettent d’établir un pont avec les « Quotidienades ». Au cours de cette partie, on comprend plus que jamais que ces « Célébrades » de Bernard Anton correspondent à un discours engagé tout en finesse. Ici, l’auteur a fait le choix de ne pas exposer la violence qui découle de la situation catastrophique mondiale, par rapport au bilan écologique. Est-ce que l’humanité se relèvera de son exubérance et de ses excès ? À la manière d’un marin à la dérive, en proie aux vagues agressives dans la tempête, Anton se sent dépassé par les éléments de notre nouveau quotidien : « Déforestation — arbres artificiels pour/capturer le CO2 ». Les « Quotidienades » s’axent principalement sur l’existence des humains dans un milieu urbain : de nombreuses professions y sont citées : « médecin », « serveur »… Cela permet d’englober tout le monde, et d’emporter le lectorat également dans ce bilan de la vie. Les silhouettes éphémères décrites dans le recueil se dirigent vers une mort qu’elles ne semblent pas appréhender. Le ton ironique du recueil lui donne une saveur épicée et piquante, légèrement sarcastique. À la manière d’une fenêtre, ouverte sur le monde, ce livre de 73 pages s’achève par une « invitation au voyage » et par ce haïku : « étrangers toujours — mais le soleil ne connaît/aucun étranger ».
Bernard Anton insuffle de sa personne dans cet ouvrage intimiste inspiré et contemplatif. Il existe de l’espoir dans cette nature insoumise, que l’humanité cherche à asservir. L’auteur qui célèbre la toute-puissance de la nature et de la Terre, même de la mort, considère que c’est bien le cycle naturel qui aura le dernier mot sur la folie des humains. Chaque haïku incarne une idée et une scène. En ce sens, le pari du poète derrière les mots est réussi, puisque c’est là le but de la forme brève et sans artifice du haïku : un ouvrage organique, qui présente différentes situations qui se complètent les unes avec les autres. »
Extraits, dans le magazine infosoir.com, Culture, 28 septembre 2021
« Cet ouvrage complet exploite en profondeur les inspirations de l’auteur, en débutant avec la présentation de Brigitte Bardot, icône de la protection animale... En toile de fond, Anton dresse une nature vivante, où Brigitte Bardot apparaît en déesse guerrière, représentante de l’injustice subie par les animaux. Son enveloppe physique est célébrée, au même titre que sa bravoure : le poète a insufflé son amour et son admiration, même son désir pour cette image qu’il s’est forgée d’une Brigitte Bardot « éternelle ».
Autre thématique éternelle, dont le cycle ne s’achève jamais et qui plaît particulièrement à son auteur Bernard Anton : les saisons. L’hiver a droit à sa propre section : ses Hivernades. Sans doute parce que l’auteur vit au Québec, il y dépeint une nature gelée et vivante à la fois, sublime, où l’excitation s’est figée pendant quelques mois. Au cours de ses haïkus, Bernard Anton met l’accent sur les sensations et sur les 5 sens : la vue, le toucher, l’odorat, le goût et l’ouïe : une approche que l’on retrouve aussi dans ses Amourades. Un style bref, concis qui prend la forme d’un hommage à l’amour et sa légèreté. L’écrivain cherche à présenter divers couples et amours, des histoires différentes dont on ne sait rien. Cela peut rappeler les promenades de toute personne s’étant mêlée à la société moderne et occidentale. Même si l’humain cherche à se démarquer et à mettre une distance avec la nature, il en fait partie.
Dans ses Naturades, le poète s’écarte de ses observations concernant l’hiver et les gens, pour se focaliser sur tous les aspects des saisons, tout au long de l’année. C’est un moment de poésie visuelle, où les couleurs se mélangent aux textures. Les animaux agissent au sein de cette nature : des situations tristes ou joyeuses se mêlent au renouveau perpétuel...
Les Quotidienades sont l’équivalent des Naturades, en milieu urbain et matérialiste. Plutôt que de décrire la routine d’un oiseau, on va parler d’humains plus ou moins ancrés à la société, peu importe leur statut. L’éphémère de chaque instant : conversation, geste, odeur se prêtent particulièrement au haïku. Les Randonades permettent de placer l’auteur, le poète lui-même au cœur de cette nature qu’il apprécie tant. Au cours de cette « longue marche », le poète s’exprime et évolue au sein de sa campagne. Puis, petit à petit, le monde s’ouvre à lui. L’on peut découvrir des références à d’autres pays, cultures et civilisations, par le biais de petites références : des détails dans un large tableau qui attire l’attention du lecteur et du poète... Par le biais du voyage et de « l’ailleurs » exotique, Bernard Anton clame son amour pour l’éternelle beauté des gens et de la nature, tout en adoptant une posture contemplative et parfois nostalgique et mélancolique.
Les poèmes que l’on peut lire dans le livre Célébrades sont courts et leur message est clair. Une couverture simple et épurée, une mise en page simple à lire et tout en finesse, nous accompagnons l’auteur lui-même et ses rêves qui s’imbriquent dans les nôtres... L’ouvrage des Célébrades permet à tous ceux qui le souhaiteraient de découvrir le profil poétique, artistique et engagé de son auteur.
Cette forme de poésie vraie ne diabolise rien et n’embellit pas la réalité : elle semble avoir pour vocation principale d’exprimer une réalité qui se suffit, dans les petites choses de la vie quotidienne, qu’il s’agisse de notre société humaine et structurée, qui se croit invincible, ou bien de choses triviales de la nature. Un message d’espoir, qui invite à la réflexion, sans pour autant s’engager sur des sentiers complexes et controversés : une lecture rythmée et bien organisée, qui incite à vivre plus sereinement et à mieux regarder et percevoir l’environnement menacé. »
Extraits, dans le magazine N9ws.com, Actualité littéraire, 28 septembre 2021
Éphémère et ironique, le recueil des Célébrades de Bernard Anton est une compilation de poèmes : un recueil moderne, à mi-chemin entre liberté et respect des traditions du « haïku », ce célèbre poème japonais, qui met à l’honneur des instants fugaces, pour les transformer en scènes poétiques et remarquables... Son auteur, Bernard Anton, est un nom déjà associé à la poésie au Québec, lieu de résidence de l’artiste. Il n’est pas étonnant de découvrir l’univers et l’atmosphère du recueil, lorsqu’on connaît l’expérience et les productions littéraires de son créateur prolifique, qui se dédie à une écriture spontanée et poétique, où s’expriment les émotions et l’admiration pour la nature spectaculaire et sereine à la fois.
Le poète Bernard Anton évoque le quotidien et l’extraordinaire. On y découvre une ouverture lyrique, où l’auteur se laisse envelopper par l’aura envoûtante de sa muse, Brigitte Bardot. L’artiste incarne les idéaux du poète lui-même, l’image qu’il s’est façonnée de la chanteuse, actrice et mannequin de légende est semblable à celle d’une walkyrie. Une créature parfaite en tous points, voix forte des animaux qui ne peuvent parler comme les humains. Tournures de phrases insolites et images percutantes permettent au lecteur de s’engouffrer dans la brèche. L’imaginaire du poète se met au service d’une volonté qui définit l’entièreté du recueil, à savoir un regard bienveillant vis-à-vis du monde, sans pour autant sombrer dans la mièvrerie. Bien au contraire : Anton célèbre la vie, mais également son ironie et les limites d’une humanité cupide et dangereuse.
L’auteur a imaginé ce recueil, de façon à le présenter de la manière la plus fluide possible. Alors qu’on a droit à un portrait ultra-positif et inspiré de Brigitte Bardot, le lecteur est invité à se joindre aux pensées du poète, alimentées par la nature sous toutes ses formes. Après les Célébrades, le livre s’ouvre sur une seconde partie intitulée Hivernades. Cette fois, Anton profite de ces pages pour rédiger et reporter des haïkus contemplatifs, nettement plus visuels que le début du recueil, très précis puisqu’il ne concerne que la beauté et les talents de Brigitte Bardot. La nature est un moteur, un sujet de prédilection chez tous les poètes...
Cette étape du recueil forme une préparation, un terrain paradoxalement fertile à l’exposition de l’amour selon le poète. Ces Amourades touchent tout le monde : avec simplicité, l’écrivain se souvient de ses ébats et y songe avec mélancolie. Il y a un côté espiègle et passionné : l’auteur porte un regard amusé sur les autres couples, tandis que le sien se détache du reste : au-dessus, par sa passion et son intensité. Il ne s’agit pas seulement de l’amour, mais aussi de la débauche et du sexe, même des relations profitables.
Concernant ses Naturades, on y retrouve tous les ingrédients d’une promenade bucolique, parfois interrompue par de tristes constats qui rappellent les dérives de notre monde. Cet ouvrage vivant aborde avec bienveillance tous les aspects de la vie simple : une existence pourtant secouée de problématiques vibrantes et brûlantes : l’exploitation de la faune et la flore, la perte de repères. Dans ses Quotidienades et Randonades, celui qu’on surnomme Ben signe ici une volonté qui rejoint ses Amourades : pointer du doigt ces paradoxes, sans moquerie, mais avec dérision, le poète porte un regard humble sur ce monde, dont il fait partie. Tous ces gens qu’il est amené à croiser sont un reflet de lui-même, un écho du lecteur.
Ce recueil de poésie sans prétention balaie des problématiques plus profondes qu’il n’y paraît. Les vers courts et légers grâce au format du haïku marquent l’esprit de manière efficace et immédiate. On voyage, on découvre, on se balade aux côtés d’un auteur passionné par les gens, l’amour, et la nature. « Un bon vivant » animé par la nature sauvage, telle qu’elle est, sans retouche ni pincettes. Cette réunion de poèmes brefs, mais efficaces fait voyager le lectorat l’espace de quelques minutes.
Cette composition est un ensemble harmonieux, puisque tous les thèmes se répondent entre eux, créant une harmonie artistique remarquable. Est-ce que l’ordre présenté correspond à la chronologie de composition des vers ? Impossible à dire, mais une symbolique profonde semble émerger : il appartient à chacun d’interpréter l’ouvrage comme il le souhaite, puisque la poésie ouvre toutes les possibilités, en termes de sensibilité.
Les thématiques pourraient se réunir au sein d’un grand tableau de maître, une toile, avec tout au-dessus, une représentation de Brigitte Bardot en Madone, dévoilant une plaine naturelle, dont certains endroits seraient ensevelis sous la neige. Dans ce paysage, l’œil perçoit des amants s’embrasser, des gens mourir, se perdre, devenir fou, des personnes qui s’émerveillent pour un rien et d’autres qui s’en fichent. Au sein de cette œuvre d’art, toutes les cultures et tous les animaux forment un tout : un ensemble qui se juxtapose avec l’humanité qui se transcende, cause de sa propre et future autodestruction. Seule demeure une lueur d’espoir, représentée par la nature elle-même, dont l’humain cherche à s’extirper sans succès.
Extraits de « Célébrades : un recueil de haïkus », Fresh Magazine Paris, 1 octobre 2021
CÉLÉBRADES - Poèmes de Bernard Anton
« Célébrades – poèmes » de Bernard Anton forment un ouvrage disponible en format physique (papier) ou numérique (livre électronique). Pièce de littérature poétique, on y retrouve une poésie libre et pourtant structurée, sous la forme de haïkus japonais, rédigés en langue française. Au travers de ce recueil, nous sommes transportés dans l’imaginaire du poète Bernard Anton, fasciné par la figure de Brigitte Bardot.
Le professeur en théologie, déjà auteur de nombreux autres ouvrages et réflexions sur la thérapie, fascine par son regard authentique et humble sur le monde qui l’entoure. Grâce à ce choix de rédiger des strophes de 3 vers, il expose des messages simples et subtils à la fois. Afin de « célébrer » l’immortelle beauté et inspiration qu’est Brigitte Bardot, le poète va également composer au sujet de ce qui l’entoure : il peut s’agir de la nature hivernale, puisque l’artiste vit au Québec, ou bien de l’amour et de la passion.
L’existence n’est pas uniquement transcendante, et Bernard Anton l’a compris : au travers des petites choses du quotidien, l’auteur parvient à lister des situations que l’on pourrait aborder comme « sans saveur » tout en leur donnant du crédit, grâce à la forme élégante du poème asiatique. En réalité, ce regard expérimenté de la vie se mêle à celui d’un enfant. Bernard Anton s’émerveille face à la grandeur de la nature et met un point d’honneur à l’idée de se considérer en position d’infériorité, en signe de respect.
Brigitte Bardot est une femme que l’on place au cœur de ses préoccupations : son combat pour défendre la nature et les animaux, ses amours fracassantes et charnelles, mais elle est aussi un être dans lequel le poète se projette peut-être à la manière d’un alter ego au féminin. Même si la plume se veut élogieuse et admirative, les thèmes de prédilection et même la routine correspondent au personnage de Brigitte Bardot, qui vit aujourd’hui isolée dans une résidence dans le Sud de la France. Au-delà de la personne réelle, le poète célèbre l’icône immortelle et éternelle : l’incarnation d’une idée et d’une personnalité, d’un engagement pour défendre la cause animale et la nature. Cette représentation ouvre d’autres thématiques qui sont liées à la célèbre artiste : une approche de l’esthétique qui passe par le portrait d’une femme, de la nature, de l’amour et des situations éphémères et légères de l’existence.
Dans près de 6 parties différentes, l’auteur exploite son inspiration pour le monde : une approche globale et pourtant minutieuse, puisqu’il va sélectionner certains aspects de la vie que l’on pourrait considérer comme des invisibles : « Célébrades, Hivernades (pour l’hiver), Amourades (pour les relations amoureuses), Naturades (pour la faune et la flore sensibilisées), Quotidienades (situations et tableaux habituels) et Randonades (voyage et rencontres exotiques) ».
Le recueil des Célébrades de Bernard Anton permet de décrire précisément les limites de la société moderne, une approche philosophique d’une vie éphémère, rythmée par des regrets, des attentes et de l’amour. Un axe moral apparaît, tout en finesse et sous-entendu : le poète ne souhaite pas donner de leçon, mais se désole de contempler une Terre moins savoureuse, moins intense, assujettie à la présence omniprésente de nouvelles technologies et à l’exploitation. Inexorablement, le temps passe : les gens changent, mais pas Brigitte Bardot, dont la jeunesse est constante, grâce à l’animation de ses passions et sa volonté de défendre sa cause.
Cette œuvre s’approche de la poésie classique, tout en se permettant une grande liberté quant à la forme. Elle s’inscrit dans le paysage d’une poésie engagée, politique et actuelle. Elle s’inscrit dans la vision globale de son auteur, qui utilise son Art et sa poésie, afin d’exposer ses propres idéaux. L’organisation et la mise en page épurée rendent le message d’autant plus percutant qu’il est instinctif.
Le lecteur découvre le monde aux côtés de l’auteur lui-même, parcourant les pages tout en simplicité. Léger et rapide à parcourir, l’ouvrage n’est pas très épais : les poèmes très courts appréhendent au mieux un monde qui bouge et des gens uniques, qui se ressemblent malgré eux. Ces poèmes parlent du quotidien, des termes que l’on peut retrouver tous les jours en décrivant simplement ce qui peut être observé dans un parc ou dans un restaurant. Cette justesse permet d’exposer sans filtre une réalité qui dérange parfois.
Extraits. Paru dans le magazine Presse France, 6 octobre 2021
Célébrades , un hommage à la vie
Le nouveau recueil poétique de Bernard Anton s’intitule CELEBRADES. Il a été publié en 2021 dans la structure « les Impliqués Éditeurs », qui dépend directement de l’Harmattan, une des maisons d’édition les plus larges et variées de France.
L’auteur derrière les mots vit au Québec : Bernard Anton livre ici l’essentiel de ses inspirations et les grands axes de la dynamique poétique classique. Pourtant, il fait le choix d’écrire uniquement sous forme de haïkus, les célèbres poèmes japonais. Les CELEBRADES désignent autant l’essentiel de l’ouvrage et toutes ses parties, mais aussi la première section du recueil. Chaque section est dédiée à un thème, mais tous se rejoignent. L’idée est de
célébrer la vie sous la forme d’un éloge du quotidien, sous un aspect intime et minutieux : chaque détail de la vie est digne d’être mis sous forme de prose. Comme le disait le célébrissime Victor Hugo : « La poésie, c’est tout ce qu’il y a d’intime dans tout. »
Tous les « grands poètes classiques » ont une muse !
La première muse du poète est certainement Brigitte Bardot. Pour rappel, Brigitte Bardot, connue également sous le surnom « BB » est une artiste incontournable du paysage français. Ses nombreux talents lui ont valu de nombreuses distinctions au cinéma, dans le milieu de la mode, la chanson. Sa notoriété lui a notamment permis de devenir l’égérie des artistes de tous bords : à la manière d’une Marilyn Monroe à l’américaine, la France expose sa Bardot.
Grâce à une mise en page spontanée et aérée, le lecteur ou la lectrice lit chaque idée du poète qui semble happé. Dans cette admiration saisissante, Bernard Anton se livre à certaines envolées lyriques que l’on retrouve dans la poésie classique et traditionnelle. Par exemple, on peut citer ce haïku aux syllabes libres, en particulier : « Combat de guerrière/éternelle jeunesse/pureté de cent fleurs » qui transmet les émotions suivantes, typiques de la poésie romantique… Brigitte Bardot est une femme puissante (la guerrière mythique), belle pour toujours (immortalité) et liée à la nature : aux animaux, aux fleurs et aux arbres…
Pourquoi l’auteur a-t-il décidé d’ouvrir son livre par cette figure féminine ?
Peut-être parce qu’elle regroupe à elle seule tous les thèmes qui lui sont chers : une espèce de porte-parole de la nature, qui, sous son nom légendaire est en réalité une femme : une humaine, comme lui. Penser à Brigitte Bardot s’accompagne immédiatement de son engagement pour le parti animaliste notamment (qui est d’ailleurs cité dans le recueil), mais également à ses amours, comme Sacha Distel, Serge Gainsbourg…
Une fois que le poète a réussi à instaurer l’atmosphère générale de son recueil, il peut s’adonner aux contemplations de la nature. Il débute par l’hiver, à travers ses HIVERNADES. Sur la 4 e de couverture du livre, on peut découvrir que « le suffixe -ade qui indique l’action, ajouté aux titres, les met en mouvement et dynamise leur portée significative. » Chaque grand angle du recueil est abordé de manière précise et méticuleuse, car le choix des thèmes rend la lecture particulièrement complète.
Si l’on commence sur un sujet concret et figé comme Brigitte Bardot, les HIVERNADES se portent surtout sur les choses statiques et sur les éléments qui construisent et font une saison comme l’hiver. Cette contemplation laisse entrevoir les AMOURADES. L’intimité de la forme et sa liberté se prêtent particulièrement à l’écriture et à la célébration de l’amour et donc de la romance. Chaque sujet dynamique est entrecoupé d’une section plus contemplative, comme pour laisser le lecteur respirer entre deux.
Entre ses NATURADES, QUOTIDIENADES et RANDONADES, Bernard Anton prend la décision d’aborder des thèmes génériques qui touchent tout le monde : la nature, la place de l’humanité dans ce monde en constante évolution, ses passions et ses histoires avec ses congénères : comment trouvera-t-il sa place dans cette nature dont il fait partie, et dont il semble totalement détaché ? Finalement, l’homme et la femme ne le sont pas : c’est un peu la réponse de Bernard Anton, qui rédige aussi bien sur la vie que sur la mort, inspiré par tous les aspects de la vie et de l’existence.
Dans ce recueil, l’on présente l’écrivain comme l’auteur de plus de cinquante autres ouvrages, au cours de sa carrière. Ce point permet d’aborder l’ouvrage comme une ouverture à la littérature et aux travaux de Bernard Anton, de manière générale. Le titre des CELEBRADES est sublimement accompagné d’un caractère japonais : le kanji, qui signifie « AMOUR ». La plupart des thèmes traités sont intrinsèquement liés aux engagements de son auteur : « qu’est-ce que cette existence absurde, dans cette nature sublime qui me surpasse ? » Avec lui, le lecteur s’interroge lui-même sur ses propres motivations et sur sa façon de contempler la vie. Afin d’exprimer avec le plus de clarté possible, Bernard Anton a choisi la forme du haïku, particulièrement brève et qui ne tient qu’en une phrase. Intuitif, brut, naturel, le haïku exprime une sensation, un souvenir, un élément que l’on peut ignorer, mais qui prend tout son sens.
Le recueil des CELEBRADES balaie toutes les époques et les endroits du monde. Il s’agit d’un recueil mélancolique et nostalgique, qui déplore les erreurs de l’humanité tout en contemplant les simplicités du quotidien. Les lecteurs seront sensibles ou non à cet univers classique de la poésie atemporelle. L’expression épurée de l’auteur a la qualité de la rendre accessible à tous. Lecture express ou lente, dans le but de savourer pleinement le contenu, la tendresse du recueil ne fait aucun doute.
publié le 13 octobre 2021 dans 24matins.fr
BERNARD ANTON, UN RECUEIL DE POÉSIES ENGAGÉ
Ce recueil de poésie appelé "Célébrades : poèmes" est la dernière œuvre de Bernard Anton, un poète québécois inspiré et engagé par l’écologie. Il dédie ces vers sous forme de haïkus, à l’attention de Brigitte Bardot, défenseuse française des droits des animaux et artiste émérite. Il se compose de 6 thématiques, divisées en 6 sujets différents.
Des haïkus canadiens écrits par le poète Bernard Anton
Au-delà d’un constat dramatique sur cette société face à ce virus, l’écrivain appelle à une remise en question des acquis humains et pointe du doigt sa fragilité… les Montages de cendres ressemblent aux poèmes épiques : l’expression du poète capte la tragédie et la souffrance vécue par le personnel soignant et par les familles des défunts. L’impuissance caractérise le début du recueil…
Le virus de la Covid-19 est présenté comme un être surnaturel et angoissant qui venge la nature pour les sévices subis à cause de l’Homme : « ce virus-tyran prend plaisir/à supplicier/jusqu’au dénuement ». En résulte une lecture inquiétante, digne d’un roman d’épouvante et pourtant, il s’agit bien là du regard authentique d’un poète sur une catastrophe qui le dépasse lui et toute son espèce.
Bernard Anton déplore l’adaptation à un nouveau mode de communication, c’est-à-dire la distanciation sociale : « mort sociale/vie passagère/pâquerettes du jardin », tout en trouvant une certaine beauté dans cette nature qui se reconstruit…
Survivant d’une catastrophe, l’écrivain se sent pousser des ailes, vitalisé par cette lumière, par ce feu qui a embrasé les peuples jusqu’à ce qu’ils se consument. Il cherche à « immuniser » son moral lors de cette coupure irréelle, où le temps s’arrête, mais pas la vie : « hôtels et restos fermés/temps de vache maigre/pissenlits à l’entrée ».
Finalement, les seuls échanges qui persistent normalement sont ceux qui concernent les animaux, avec ce haïku pur : « un oiseau chante/l’autre plus loin répond/dialogue d’amoureux ». L’Homme et l’animal ne sont pas si différents l’un de l’autre. Seulement, là où la société humaine souffre de débordements, les animaux s’épanouissent dans une nature qui n’a pas besoin de la main de l’Homme. Cet angle humaniste met en exergue les limites d’une société matérialiste et déracinée.
Montagne de cendres de Bernard Anton constitue un ouvrage court, simple à lire, qui représente bien les inspirations de l’artiste engagé. Derrière un message accusateur, condamnant fermement les agissements des grandes entreprises et du monopole industriel/technologique, Anton suggère une nouvelle vision du monde où la symbiose animaux et genre humain est possible. Cette lecture invite à une remise en question de cet univers qui nous entoure en nous rappelant la fragilité de nos semblables, car rien n’est acquis.
Extraits, Des haïkus canadiens écrits par le poète Bernard Anton, 7 janvier 2022
Célébrades : Des haïkus pour célébrer Brigitte Bardot !
Vous connaissez les haïkus ? Ce sont de courts poèmes d’origine japonaise, qui s’écrivent principalement sur trois lignes. Bernard Anton a décidé d’utiliser cette forme poétique pour célébrer Brigitte Bardot ! Il y évoque également la nature, l’amour, ou encore les plaisirs du quotidien ! Un texte engagé qui fait honneur à la nature et à la beauté du monde !
Bernard Anton est connu de beaucoup. Outre les nombreux livres qu’il a déjà écrits, on connaît ce penseur humaniste québécois pour son attachement à la préservation de l’environnement et au bien-être des personnes. C’est pourquoi il n’est pas surprenant de voir dans ses poèmes son attachement pour Brigitte Bardot et ses actions pour la défense des droits des animaux. Les autres thèmes évoqués dans ce recueil sont des thèmes plus classiques mais tout aussi chers à l’auteur : la nature, les amours, les saisons ou encore la vie au quotidien.
Les haïkus ont cette particularité d’être brefs – puisqu’ils ne sont composés généralement que de trois lignes très courtes –, et permettent ainsi de capturer l’instant présent. Ce qui est éphémère est alors immortalisé dans ces vers : une sensation, un sentiment, un constat de ce qui est ou n’est plus à un moment donné… « beauté de l’énième / tempête de neige provoque / séisme dans mon cœur »
Le texte de Bernard Anton est très engagé. Il y évoque, en plus des actions de sa muse pour la défense des animaux, le réchauffement climatique, le fait que la planète vive à crédit, ou encore la déforestation. La célébration de Brigitte Bardot lui permet ainsi de rallier ses idées à celles de cette icône française et de porter ses idées comme une égérie. « comme l’atlantide / des continents disparaîtront / dans millions d’années »
Cela nous emmène tout naturellement aux saisons qui sont perturbées par ce dérèglement climatique. Et, fait original, seul l’hiver a droit à une partie propre (intitulée Hivernades) dans ce recueil, les autres saisons étant évoquées dans d’autres parties : Naturades, Quotidienades et Randonades, dans lesquelles il est question notamment de la beauté de la nature, des joies et des tristesses du quotidien, des choses vécues et vues en voyage. D’ailleurs, l’auteur nous fait voyager. L’Espagne est évoquée, mais aussi l’Italie, l’Allemagne, ainsi que la France et la Suisse avec le lac Léman… « neige précoce / brouette hier encore / souriante, fleurie »
Six parties pour six thèmes dans lesquels la tristesse côtoie souvent le bonheur. Il peut être question d’infidélité, de divorce, de mort, de suicide même. Et tous ces aspects font partie de la vie, du quotidien, que Bernard Anton parvient à photographier au travers de ses haïkus qui nous parlent, qui ont du sens seuls, et qui en plus racontent comme une histoire dans chaque partie lorsqu’ils sont lus les uns après les autres. Tout se complète. Le message n’en passe que plus efficacement. Et ce message, c’est que malgré l’action de l’homme, la nature est bien là, présente et forte, avec ses beautés, sa végétation et ses animaux.
Cette lecture est accessible à tous, car elle met en avant des scènes du quotidien, tantôt de façon optimiste, tantôt pessimiste... Des choses banales se succèdent, mais vues par l’œil avisé de l’auteur, elles prennent du sens, justement parce qu’elles font partie de notre vie de tous les jours et que nous n’y faisons plus attention. Bernard Anton fait le constat de ce que l’homme fait à la nature, et se demande combien de temps encore cette nature pourra tenir !
Bernard Anton et ses haïkus mettent Brigitte Bardot et la nature à l’honneur !
LGExpress, par Louis Gatineau
Littérature – Culture – 2 mars 2022
Célébrades est un recueil de poèmes sous forme de haïkus qui célèbrent la nature, la beauté de l’instantané, et mettent en avant les petites choses du quotidien que l’on ne regarde pas avec l’attention qu’elles méritent. C’est aussi une ode à Brigitte Bardot et ses actions pour le bien-être des animaux. L’auteur québécois pluridisciplinaire nous propose un texte engagé, mais qui reste très léger et rythmé !
Bernard Anton est l’auteur d’une cinquantaine de livres : poésies, nouvelles, essais, contes… ses talents sont nombreux. Humaniste engagé, il est un grand défenseur de la préservation de l’environnement et du bien-être des personnes. Dans ce recueil intitulé Célébrades, il est inspiré par les actions de Brigitte Bardot qui milite pour la défense des droits des animaux. C’est l’occasion de célébrer cette muse qu’il qualifie d’« éternelle ».
On commence donc notre lecture par un éloge à Brigitte Bardot. Ce sont les fameuses Célébrades. La « fée des animaux » qu’il élève au rang de « guerrière » puis de « déesse » est ici source d’inspiration et les haïkus permettent d’immortaliser son combat pour les animaux. La célébration de cet engagement est le point de départ de tout ce qui va suivre dans le recueil de poèmes : c’est une sorte d’introduction percutante qui ne laissera personne insensible.
Suivent les Hivernades dans lesquelles l’auteur s’attarde sur la beauté des paysages enneigés. Les haïkus sont parfaits pour représenter cet état éphémère. La brièveté des vers permet, en seulement quelques mots, d’exprimer ce que ressent l’auteur à un moment donné. L’ordinaire est représenté de façon simple. « ville enneigée / écoles fermées / quiétude et résilience »
Viennent ensuite les Amourades. C’est l’occasion de parler de ses propres amours, mais aussi de celles des autres que l’auteur a pu observer. Certains passages de cette partie sont osés : de la sensualité à l’érotisme, il n’y a qu’un pas. « yeux qui se contemplent / les nuages ne cachent / leur arc-en-ciel »
Les Naturades elles, nous emmènent dans des thèmes plus engagés comme le réchauffement climatique et la déforestation. L’écriture est alors plus critique, là où elle paraissait plus ironique dans les Amourades. « branches chargées de fruits / personne ne s’arrête / pour voir ou goûter »
Les Quotidienades, comme leur nom l’indique, nous parlent du quotidien. Il est question des joies et des peines de la vie de tous les jours. Elles font écho aux Naturades en se concentrant davantage sur l’existence des hommes dans le milieu urbain. « tâcher de dormir / compter chèvres et moutons / écouter la pluie »
Et l’ouvrage se termine avec les Randonades qui nous invitent au voyage, principalement en Europe. « château médiéval / branches dans les meurtrières / donjon en ruine »
Célébrades est un recueil de poèmes courts, comme le sont les haïkus originaires du Japon. Ils permettent de faire passer un message de façon très claire puisque ce message se résume à l’essentiel. Et ici, le quotidien et la nature étant les principaux thèmes utilisés, ces haïkus sont d’autant plus percutants qu’ils nous montrent ce qu’on a oublié de voir (ou qu’on ne souhaite pas voir). Il est agréable de voir comment ces poèmes ont été organisés, formant un tout logique, et mettant l’homme au milieu de cette nature toujours aussi forte, malgré les actions néfastes de l’être humain. Car quoi qu’il advienne, l’homme retournera forcément à la nature, et non l’inverse !
Entrevue accordée à une journaliste de Ma Gazette.fr :
Bernard Anton nous parle de son recueil de poèmes Célébrades
En mai 2021 est paru Célébrades, un recueil de poèmes célébrant la nature et la beauté de l’instantané, écrits sous forme de haïkus. L’auteur, Bernard Anton, a bien voulu répondre à nos questions !
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
J’ai une triple formation : en littérature, en sciences des religions et en hypnothérapie. Le premier champ a été choisi en fonction de mon amour pour l’écriture et le beau, le deuxième pour mon plaisir personnel et le désir d’approfondir le sens de la vie (sans référence à aucune institution ni intermédiaire), le troisième pour aider les autres et contribuer à leur bien-être. Le mélange de ces trois spécialisations crée un style, un monde imaginaire particulier, et colore la cinquantaine de livres que j’ai écrits et publiés depuis 1987 au Québec, où je vis, aux États-Unis et en France.
Votre recueil de poésie est écrit sous forme de haïkus. Pouvez-vous expliquer rapidement à nos lecteurs ce que sont des haïkus et d’où provient votre intérêt pour cette forme de poésie ?
J’écris des haïkus depuis plus de vingt-cinq ans, avant même de découvrir ce genre littéraire, car je privilégiais déjà la brièveté lapidaire du poème. Ça correspond parfaitement à mes valeurs et à mes goûts esthétiques. J’ai animé plusieurs ateliers de haïku pour faire découvrir cet art japonais. J’invite les lecteurs à visiter mon site web www.bernardanton.com, onglet Atelier de haïku. J’y présente le procédé littéraire de ce type de poème épuré qui ne se réduit pas à ses règles prosodiques.
Je dis depuis toujours qu’avant d’écrire des haïkus, il faut être zen, vivre zen au quotidien et dans toutes les sphères de sa vie. Il faut se débarrasser de ce qui gruge inutilement, et créer un espace vide autour de soi, en soi, afin de permettre à l’essentiel d’émerger. Selon les maîtres zen, la plénitude surgit du néant. C’est le fondement de la simplicité volontaire dont je suis un adepte.
J’essaie d’éviter de cumuler des objets, d’éliminer ce qui est encombrant, y compris dans le haïku. Ce n’est pas facile. Mais quelle récompense après ! L’opulence surgit de la simplicité, de l’essentiel, de la nudité, du silence créé entre les mots, entre les lignes.
Pour être fidèle à l’esprit du haïku, totalement différent de la pensée occidentale, ce serait bien de se remettre en question et de suivre une thérapie transformationnelle qui nous libérerait des fardeaux. Faire par conséquent le grand ménage dans ses émotions et ensuite dans ses mots !
Le haïku est le summum, la cerise sur le gâteau du minimalisme, son incarnation littéraire.
Célébrades est une ode à Brigitte Bardot dont la première partie lui est consacrée. Que représente-t-elle pour vous ?
Brigitte Bardot est plus qu’une icône, plus qu’une merveilleuse actrice, plus qu’une grande artiste. Elle est carrément une libératrice. Elle a marqué et continuera de marquer très longtemps plusieurs générations. Elle nous inspire la liberté, la joie de vivre, le plaisir d’être tout simplement, authentiquement.
« le printemps se fixe / royal domicile dans / le jardin de tes cils »
« fleurs astres soleil / ne brillent autant que toi / en ce noir monde »
Elle est pour moi un modèle de générosité et d’amour qui englobe la nature et la race animale. Point érotique, mais sensuelle. Nous lui devons beaucoup. Elle a préparé, selon moi, mai 69. Elle réveille mon aspect hédonique inconscient.
Son rôle dans la société est incomparable. Elle affranchit des tabous. Grâce à elle, nous vivons désormais émancipés et debout ! L’humanité entière remercie BB pour son humanisme, entre autres aussi, pour sa protection réelle des animaux avec sa Fondation. Sa grandeur d’âme marque notre histoire contemporaine. Rares sont les étoiles qui brillent et éclairent comme elle.
« heureux celui / que ta beauté visite / les colombes jubilent »
« les diamants de ta voix / saveur et couleur de / fleurs d’amandier »
Votre recueil de poèmes se découpe en 6 parties : Célébrades, Hivernades, Amourades… Comment se fait-il que seul l’hiver ait droit à sa propre partie et pas les autres saisons ?
L’hiver fait partie du paysage québécois près de quatre mois chaque année. C’est un thème incontournable et privilégié dans la littérature de la nordicité. Durant cette saison souvent rigoureuse, tout dort, se repose, est mis sur le mode pause, comme chez vous, dans les Alpes. Alors, des sensations se réveillent et poussent à la réflexion. On saisit des mystères et des vérités étonnantes. L’on voit des scènes absurdes où la nature, les animaux survivent, quand d’autres hibernent. C’est plein de contrastes. Ça ressemble au désert, mais c’est blanc !
« matin polaire / la corneille frigorifiée / crie son désarroi »
« chut ! écoutez le chant / silencieux et inspirant / des floconnades »
Je trouve que c’est magique quand il neige. Nous avons une sensation de fraîcheur incroyable. Les flocons sont des paroles d’amour. La neige est une amie, une partenaire, une protectrice.
Avoir consacré une partie à l’hiver n’enlève rien aux autres saisons foisonnantes traitées dans ce recueil. Vous savez, la nature, les saisons, ce sont des thèmes de prédilection dans le haïku et dans la littérature japonaise. Le patrimoine pictural du Japon regorge de tableaux représentant la nature dans tous ses états.
Vous êtes l’auteur d’une cinquantaine de livres de styles différents : poésie, nouvelles, essais… On peut donc penser que vous en avez d’autres en cours d’écriture ?
Je travaille sur deux manuscrits en ce moment : un autre recueil de haïkus et un recueil de nouvelles. La nouvelle, c’est également bref, concis, épuré, court. Ce n’est pas aussi complexe et détaillé que le roman.
Depuis le traumatisme crânien que j’ai eu lors de mon accident de voiture en 2005, je me fatigue vite. Je n’ai plus la force de concentration pour entreprendre un travail ou une réflexion de longue haleine. Voilà une autre raison pour laquelle je favorise la sobriété.
Votre ouvrage fait le constat amer de l’action de l’homme sur notre planète comme la déforestation ou encore le réchauffement climatique. Alors pour finir, quel message aimeriez-vous faire passer à nos lecteurs ?
L’être humain est malheureusement égoïste, inconscient des ravages qu’il provoque par ses gestes irresponsables. Il écoute plutôt ses impulsions négatives. On revient aux principes de base de la simplicité volontaire : apprendre le dépouillement, l’allègement, pour soulager la nature et préserver notre environnement, car le superflu pollue. La Terre, notre seul habitacle, n’en peut plus. Nous en payons le prix maintenant.
Rappelons-nous, nous ne sommes que des locataires et des visiteurs sur cette planète qui ne nous appartient pas. Pourquoi alors faire la guerre, détruire et ostraciser l’autre ?
« étrangers toujours / mais le soleil ne connaît / aucun étranger »
« inhumaine certes / l’humanité qui lynche / l’innocence même »
C’est inconcevable, en 2022, de ne pas être vert, de ne pas recycler, de ne pas réutiliser, de jeter et de gaspiller. C’est irrecevable de ne pas protéger les différentes formes de vie animales et végétales. Il est faux de mettre sur un piédestal l’humain. Les autres espèces sont aussi valables que lui. Notre déséquilibre intérieur entraîne un déséquilibre environnemental tragique, voire irréversible.
Ce même réflexe devrait donc être implanté au quotidien et dans le haïku : éviter la surconsommation de produits futiles et la multiplication des mots.
Mon conseil : développer sa conscience écologique, provoquer le moins d’impacts négatifs autour de soi, ne pas avoir peur d’écouter sa voix intérieure qui nous incite à aller à l’encontre du marketing excessif et du bavardage ! On vivra alors allégés et heureux !
La simplicité volontaire est une option philosophique, matérielle, spirituelle, existentielle, sociale, économique, environnementale et littéraire. Le haïku en est l’illustration par excellence.
Les haïkus ont ce côté magique qui permet de saisir la beauté de l’instant présent en seulement quelques mots. Bernard Anton nous invite ainsi à faire le constat amer des actions de l’homme sur la nature dans ce texte engagé. Célébrades est disponible aux éditions Les impliqués.
Un recueil poétique à découvrir dans la collection de Bernard Anton
Les Éditions de L’Harmattan ont publié en 2021 un recueil poétique signé Bernard Anton. Ce dernier porte un nom atypique : « Célébrades », qui laissent entendre que ce livre aura pour objectif de faire l’éloge, de mettre en lumière certaines thématiques. L’ouvrage appartient au groupe « Les Impliqués Éditeurs » et a pour vocation de réunir des textes insolites, mais très connectés les unes aux autres par un point commun : leur côté très original, difficile à lier à un genre littéraire précis comme le roman. L’éditeur est réputé pour être une des maisons les plus actives et a édité une grande quantité de romans depuis leur ouverture ! Mais alors, qui est Bernard Anton ? Le poète habite aujourd’hui au Québec et a décidé de présenter une œuvre entièrement composée de haïkus. Le titre de l’ouvrage « Célébrades » fait écho au recueil intégral, mais aussi à la première partie du livre, dédiée à Brigitte Bardot. Toutes les thématiques préférées de Bernard Anton figurent dans cet ouvrage : amour, passion, beauté de l’ordinaire, mais également l’écologie et tout ce qui s’y rapproche, y compris les animaux.
Malgré les controverses notamment liées à ses penchants politiques et ses déclarations « choquantes », Brigitte Bardot reste une icône nationale et même internationale, qui représente une certaine idée de la classe à la française. Libérée, elle a aussi prêté ses traits à la Marianne. Très impliquée dans la défense animale, la grande Brigitte Bardot est ici portée aux nues ! L’écrivain choisit de décrire sa beauté physique et mentale, ainsi que son amour pour le règne animal et la planète. Les deux artistes partagent donc de nombreux points en commun.
Grâce à sa muse, Bernard Anton permet de capter l’attention du lecteur ou de la lectrice. Les « Célébrades » représentent la seule partie du texte où l’auteur a décidé de se consacrer à une figure précise. Dans l’ouvrage, le lecteur découvre la vision inspirante et inspirée d’un écrivain adorant surtout la beauté de la nature brute, se démarquant grandement de l’engouement général pour les technologies. D’ailleurs, le poète profite savamment de son art pour laisser passer un message sur toutes ces installations nouvelles, qui perturbent la faune et la flore, partout sur Terre…
Les poèmes des « Célébrades » parleront particulièrement aux initiés, mais pourront également donner envie aux personnes qui hésitent à se lancer dans la lecture de poésie. Ce genre n’est pas le plus vendeur dans les librairies, mais il représente un excellent exercice de style. Dans un monde qui va « trop vite », le recueil de Bernard Anton invite à une pause, tout en prenant la main du lecteur — avec une certaine vivacité. Certains passages sont plus rythmés, proposant une version complète d’un univers qui est à la fois beau et laid. Le poète a peut-être choisi le haïku comme forme idéale, qui correspond au dynamisme, à l’éphémère d’une idée qui dure pourtant. À la manière d’une parole qui peut être prononcée de manière totalement innocente, celle-ci résonne en écho. Par-delà cette écriture simple, mais efficace, le lecteur devine une personnalité et un créateur humble, qui se place en retrait, au cours d’un épisode contemplatif.
En réalité, c’est bien là l’essence même du haïku. Ici Bernard Anton s’affranchit aussi des règles et des codes très stricts de cet art qui vient tout droit du Japon, et qui date de la fin du XIXe siècle.
Mais comme cet amoureux de la liberté s’inscrit dans une démarche originale, il a aussi décidé de s’écarter des sentiers battus, en présentant sa propre vision du monde, nourri de ses expériences passées et de sa vie actuelle. Grâce à ce recueil, le lecteur touche du bout des doigts l’étendue de l’imagination et toutes les problématiques qui animent le poète. Non seulement Bernard Anton, mais également ses prédécesseurs. Par définition, la poésie romantique est un mouvement qui date (apparu au XVIIIe jusqu’au XIXe siècle), mais c’est bien cette forme classique qui a perduré, de la manière la plus populaire et reconnue. Parmi les thèmes majeurs du romantisme, on retrouve la spiritualité, une soif de liberté dans l’expression de l’art (ainsi que de soi). Le romantique se fiche donc des codes et des bienséances, en empruntant une voie qu’il a choisi, en s’écartant considérablement de la tradition. Cela lui permet de s’ouvrir de manière politique, tout en abordant des concepts abstraits et généraux, tels que l’amour, la mort, la mélancolie du temps passé, la révolte, mais aussi la curiosité pour l’Orient et le lointain.
Bernard Anton serait-il un romantique du XXIe siècle ? Ce recueil donne envie d’en apprendre plus sur les travaux de cet artiste qui fait preuve d’une grande tendresse envers son lectorat, et choisit finement ses mots.
Même si le recueil poétique n’est pas un genre très populaire dans les librairies, il est propice à la créativité et à l’originalité. La compilation de poèmes rédigés par l’artiste humaniste canadien Bernard Anton a été publiée en l’an 2021, aux Éditions L’Harmattan. Ce livre atypique apparaît dans la section des « Impliqués Éditeurs », afin de proposer des textes nouveaux. On y retrouve notamment une quantité de textes recentrés sur la perception du monde et la poésie. Cela tombe bien, puisque Célébrades répond exactement à ces sujets atemporels…
De prime abord, la couverture se présente sous une forme basique, mais très efficace, permettant de cerner aussitôt « l’esprit » dans lequel le lecteur va être plongé. Il s’agit d’une couverture claire, sur laquelle l’artiste graphiste a apposé un idéogramme japonais (qui signifie Amour). Comme dans d’autres graphies originaires de l’Asie, les calligrammes incarnent une idée, une sensation, un concept. C’est cette approche très axée sur les sens et l’image qui plaît en Occident… Avant même de parcourir l’ouvrage, le lecteur est déjà emporté par une brise qui lui est à la fois étrangère et familière. Cette œuvre poétique s’étale sur 75 pages. Tout d’abord, le livre présente la bibliographie impressionnante de l’auteur. En réalité, Bernard Anton incarne de nombreux talents. Parmi ses sujets les plus abordés et développés dans ses écrits, il n’est pas rare d’y trouver des travaux dédiés aux questionnements autour des sentiments, de l’esthétique, mais aussi de ces « petites choses » de la vie quotidienne…
De plus, Bernard Anton comprend bien exploiter ses productions, afin de dénoncer les excès de l’humanité ainsi qu’un message écologiste engagé. Pour mieux faire entendre sa voix, il choisit le haïku. Le haïku est connu dans le monde entier et a déjà dépassé les frontières nippones depuis longtemps. Il s’agit d’un court poème japonais composé de 3 vers, c’est donc d’un travail artistique à l’apparence simple, mais extrêmement subtile, à la manière d’un plat gastronomique. Les accords sont fins, et le résultat reste au bout de la langue!
Les Célébrades de Bernard Anton papillonnent. Si on reconnait bien le cheval de guerre principal de l’écrivain, qui est résolument l’écologie – il a décidé d’ouvrir son recueil avec des poèmes qui mettent en scène Brigitte Bardot. Il existe de nombreuses raisons qui justifient la postérité et surtout la célébrité de cette femme, qui a longuement été la muse de plusieurs hommes. Mais plutôt que d’être ici assimilée à ses amours, elle est également célébrée en tant qu’individu : une figure protectrice quasi maternelle, à la manière d’une déesse de la nature, qui défendrait les animaux de la cruauté, si caractéristique des humains.
Ce recueil est parfaitement divisé en plusieurs catégories, qui se dédient chacune à une thématique principale. Ainsi, le lecteur découvre les Hivernades, les Amourades, les Naturades… Pour chaque partie, l’écrivain s’est inspiré de son quotidien. Lui qui vit au Québec s’est véritablement pris de passion pour des scènes ordinaires, dans lesquelles il va puiser l’étincelle qui les rend pourtant si magiques.
Le recueil poétique de Bernard Anton affiche un message engagé, sans pour autant sombrer dans l’écueil de la facilité. En réalité, c’est un voyage que propose le poète, oscillant entre des envolées lyriques très poussées, au lexique enchanteur – tout en arborant des situations tristement banales. De plus, la crise sanitaire a considérablement marqué la plume de Bernard Anton. Puisqu’il semble déterminé à ne pas tomber dans le pessimisme partagé par la majorité de sa génération au sujet des nouvelles technologies, l’écrivain préfère ici parler de ce qu’il aime – de ce qui l’anime, plutôt que de s’avancer dans un projet globalement nihiliste et « no future ».
Ainsi, les Célébrades de Bernard Anton s’achèvent par un genre de tour du monde, où tous les sujets de prédilection sont mis à l’honneur. Le lecteur savoure, profite de paysages décrits avec si peu de mots, mais avec une résonance fine et efficace, si typique du haïku. Le recueil de poèmes très libéré de Bernard Anton est un livre pensé pour les amateurs et amatrices de poésie, qui souhaitent la déguster sous une forme authentique et spontanée, sans effets de style alambiqués. Comme la poésie est relativement courte et brève, il serait bon de conseiller une lecture par « à-coups », lors d’un déplacement en train par exemple. Dépaysement assuré et réflexions intelligentes, le pari est réussi et remporté haut la main, pour cet artiste engagé et sensible.
Ode à la nature sous toutes ses formes
Par Marie Bernard dans Magazine Parenthèse, mai 2022
Dans Célébrades, Bernard Anton nous livre le meilleur du genre poétique japonais par excellence, le haïku. L’auteur a même créé le prix « Mur de l’espoir » pour rendre hommage à la beauté de cet art. Il dévoile, dans ce nouveau recueil, des pensées légères calquées sur le rythme des saisons : l’hiver, sa dureté, sa morosité. Le printemps, le bonheur et le renouveau de la nature. Pour provoquer l’émotion, tel un impressionniste, il recourt à toutes les ressources qu’offre la langue française. De cette nature aérienne et luxuriante, une femme émerge, Brigitte Bardot, à qui il voue une admiration à peine voilée. L’égérie de la cause animale tient une place de choix dans ces vers. Elle est cette grande femme douce à l’image du printemps. Entre la société consumériste et le jardin d’Eden imaginé par Bernard Anton, le contraste est omniprésent et rugueux. Antenne 5G, réchauffement climatique… L’ouvrage dépasse le genre poétique et devient une œuvre engagée.
A l’occasion de la récente parution de son recueil « Lauriers pour l’Ukraine », Bernard Anton nous a accordé un entretien exclusif autour de cet écrit.
Pouvez-vous vous présenter en quelques mots ?
Quand j’étais jeune, je voulais devenir acteur, avocat ou médecin. Je ne tolérais pas l’injustice ou les mauvais traitements. J’étais toujours porté à aider les faibles et les malades. Enfant, je regardais à la télévision les reportages sur différentes guerres en cours et m’écriait : « Pourquoi est-ce qu’ils font cela ? Nous sommes des frères ! Quelle absurdité ! La barbarie à l’état pur. » L’amour de la littérature l’a vite emporté. C’est avec des mots que, dans Lauriers pour l’Ukraine, je dénonce aujourd’hui l’injustice et viens au secours des affligés. J’invite ceux et celles que je côtoie, par ma pratique de l’enseignement et de l’écriture, à éveiller leur conscience.
peut-on hésiter / de défendre l’opprimé ? / le soleil est mort
Vous êtes l’auteur de nombreux ouvrages (plus de 50), parlez-nous de votre carrière d’écrivain ou plutôt de poète ?
Ma carrière s’est bâtie toute seule, au fil du temps, sans m’en rendre compte. Chaque année, c’était un projet d’écriture, un livre qui venait m’habiter, selon les circonstances et les priorités. Je le portais jusqu’à l’accouchement (sa publication). C’est maintenant l’heure des bilans. En effet, plus de cinquante livres publiés (poésie, slam, conte, théâtre, roman, nouvelles, essai, matériel pédagogique…). Le tout, centré sur l’être humain et ses aspirations.
Je suis essentiellement poète. La poésie qui est un « haut langage » selon un théoricien, correspond à mon besoin inné de créativité. Elle peut également se présenter sous forme de prose, mais la source est la même.
cadavres partout / tortures et maints charniers / le ciel le permet ?
Quelles sont vos sources d’inspiration ?
Je suis à l’écoute de ce qui se passe en moi et autour de moi. Mon environnement m’inspire ce que je dois écrire. Je n’ai jamais « forcé la note ». Je ne suis pas le genre d’écrivain à s’assoir de 9 à 5 pour écrire. J’écris comme ça vient, quand ça vient. Bien sûr, il y a le travail de l’artisan après pour éviter les répétitions, choisir un vocabulaire juste et varié, clarifier la pensée.
Je suis bien incarné et engagé dans ce que vit la société, tout le contraire du poète qui reste dans sa tour d’ivoire. Les événements, les peines et les joies des autres m’inspirent. Mon seul mérite est d’être au diapason et disponible. Il y a des thèmes auxquels je suis sensible comme l’amour, la fragilité et le bien-être de la vie humaine, la nature.
que redoutez-vous ? / arrachez donc la racine! / soulagez les ombres!
Votre prochain livre sort le 2 juin aux éditions Les Impliqués, vous avez voulu rendre hommage à l’Ukraine ?
Les images qui nous proviennent directement de l’Ukraine, depuis quelques mois déjà, sont horribles. De quel droit un pays envahit impunément, détruit, rase des régions entières, chassant, déportant, torturant, violant, éliminant des civils innocents, juste pour étendre son territoire, redessiner sa carte géographique et avoir un accès à la mer ? Est-ce encore possible au XXIe siècle, après tant de progrès à tous les niveaux, y compris législatifs et en lien avec les droits de la personne ?
Ces interrogations ont motivé l’écriture de ces brefs poèmes à la japonaise. Au début, c’était un besoin de défoulement, un cri de désespoir, ma façon thérapeutique d’exorciser la colère qui montait en moi devant tant d’horreurs. Je me suis rendu compte, au bout de quelques semaines, que c’était plus qu’un journal intime ou des notes sporadiques couchées sur des bouts de papier, mais bel et bien un recueil qui se formait progressivement au quotidien.
Je voulais que ces haïkus sur la guerre ukrainienne transcrivent les scènes insoutenables relayées par les médias, car on ne peut pas taire cela. Les cacher, c’est en être complices. Ces pages constituent à présent un mémorial de ce tragique épisode qui, j’espère, finira bientôt.
J’admire le courage et la résilience du peuple ukrainien et de son président. Ils méritent bien notre soutien. Nous n’en faisons pas assez pour les sauver. Leurs sacrifices sont énormes.
deux coups de canon / l’auto est pulvérisée / vieux carbonisés
En tant que penseur humaniste que pensez-vous de ce conflit ?
Je suis totalement ébahi, bouleversé. Comment peut-on laisser un seul individu mettre le monde à l’envers, sans intervenir ni arrêter ses agressions quotidiennes qui dépassent tout entendement ? Comment peut-on permettre à tant de mensonges de justifier un génocide et une politique constante de la terre brûlée ? Voir, en outre, leur chef religieux approuver ces massacres ôte toute confiance dans les institutions !
Plus que la politique, ce qui m’intéresse, c’est l’humain qui souffre, son droit à une vie paisible, le respect de l’autonomie et de l’intégrité d’un pays. Sinon, ce n’est pas vivable. C’est la loi de la jungle et l’on retourne à ce moment à l’âge de pierre. N’est-ce pas ce qui arrive ?
Quand les nouvelles rapportent un crime commis dans la communauté, les gens s’exclament. Dans cette guerre, des centaines de milliers de crimes horribles sont commis depuis des mois et le monde n’est pas plus réactif que cela. Seulement des sanctions, laissant ces destructions se poursuivre ! C’est totalement inacceptable.
Qu’il était naïf l’appel d’un leader, lors de la création de l’Organisation des Nations Unies : « Plus jamais la guerre ! » L’être humain, étant ce qu’il est, portant en lui le potentiel de domination, incapable de contrôler ses ambitions, aveuglé par son désir de régner, est encore capable, malheureusement, des pires atrocités. Nous le voyons clairement aujourd’hui.
tous les délits permis / absence de conscience / aubes fracassées
Un dernier mot pour nos lecteurs ?
L’intolérance, l’injustice, l’hostilité, la guerre n’ont plus leur place dans une société démocratique et civilisée. Il faut en guérir. Toute violation de l’intégrité d’autrui nous rappelle combien de chemin il nous reste à faire pour arriver à la paix, au respect et à la vraie convivialité.
Il y a un déficit flagrant d’amour, de justice, de paix. Ce sont ces valeurs qui aident à vivre, à exister, à être heureux. Sinon, c’est l’enfer, et nous ne voulons pas cela sur la Terre !
crise humanitaire / les pierres et forêts pleurent / la chair à canon
la boue protectrice / enlise les ennemis / ah ! mère nature !
Les haïkus cités dans cette entrevue sont des extraits de Lauriers pour l’Ukraine.
Bernard Anton s’est lancé dans l’écriture d’un nouveau recueil poétique. Pour cette sortie littéraire prévue le 3 juin 2022, il choisit la maison de L’Harmattan, une fois de plus. Au sein de l’éditeur, la branche « Les Impliqués » a pour but de brasser des œuvres uniques qui s’éloignent des sentiers battus. Cela permet à Bernard Anton de délivrer son message comme il l’entend, sans devoir entrer dans des cases spécifiques. En effet, grâce à cette liberté, le poète peut organiser son ouvrage. Le livre débute par cinq proverbes ukrainiens, ainsi que la proclamation de la présidente de la Commission européenne au printemps 2022, Ursula von der Leyen.
De ce fait, le lecteur comprend immédiatement que cette publication sera centrée autour de la guerre opposant la Russie à l’Ukraine. Certes, le chef d’État russe n’a pas officiellement déclaré la guerre – préférant le terme de « conflit ». Pourtant, la réalité semble bel et bien correspondre à la définition de « guerre ». Si l’on se réfère au Larousse, la guerre est une « lutte armée entre États, considérée comme un phénomène historique et social (s’oppose à paix). » À bien des égards, cette crise diplomatique et militaire a secoué et bouleversé nos vies, même si la France se situe à des kilomètres du champ de bataille. Pour cela, l’art est puissant, puisqu’il permet aux créateurs de contenu de s’engager autrement, sans avoir à brandir un fusil.
Dans ce livre de moins de soixante-dix pages, Bernard Anton s’adresse directement à Volodymyr Zelensky, président élu en Ukraine. Sous forme de haïkus, cette forme que l’auteur apprécie tant – le poète plante un décor apocalyptique.
Le cauchemar est retranscrit par des images crues et sans filtre, qui sont particulièrement mises en valeur et percutantes, grâce à la brièveté du haïku. Ainsi, chaque scène qui se présente au lecteur s’imprime dans son imaginaire, pour mieux décrire une réalité souvent distordue. D’ailleurs, Bernard Anton n’hésite pas à dénoncer les vices de procédure et même l’hypocrisie. Dans ce haïku qui fait référence à la propagande, l’artiste pointe du doigt l’absurdité de la manipulation des médias : « désinformation/cette pomme est une orange/ce raisin un chou. » Alors que le ton global du livre est sombre et alarmiste, celui-ci transmet également les préoccupations et combats permanents de Bernard Anton, dont son implication pour l’écologie et cette « nature en deuil ». Les « lauriers pour l’Ukraine » forment la première partie du recueil.
La seconde est baptisée « Entre la peau et la pulpe ». Il y règne une mélancolie typique de Bernard Anton, qui s’extasie devant la beauté de l’environnement. Après les atrocités dépeintes dans la première catégorie de l’ouvrage, celle-ci semble plus calme : « près des arbres morts/les pousses vertes les narguent : à nous la vie ! »
La troisième division du livre correspond aux « Libertades ». Comme en écho à son recueil « Célébrades », Bernard Anton aime inventer, créer des mots et se réapproprier le langage. Dans cette partie très érotique et sensuelle, Bernard Anton se joue des petites scènes ironiques de la vie avec frivolité et espièglerie : « lire dans le train/texte, images explicites/près d’un moine âgé. »
Enfin, les « Jeux de grâce » forment la quatrième section de l’œuvre. Cet admirateur de Brigitte Bardot lui consacre de nouveau ses poèmes. Véritable muse, cet éloge lui vient après le visionnage du film « Les Pétroleuses » (1971, de Christian-Jaque). Chaque angle du recueil se termine par une date, permettant de situer la période à laquelle Bernard Anton a composé ses haïkus.
Enfin, le livre s’achève par « Dysharmonie » et « À la rescousse des masques ». Tandis que l’un des deux est relativement noir et opaque, l’autre est une invitation à la fête : « célébrons l’infinitude de la joie le plaisir éphémère du paraître ! »
Dans la digne lignée de ses créations, Bernard Anton souhaite poser des mots sur des situations exceptionnelles. Lui qui avait déjà explicité le confinement et la pandémie mondiale s’en prend à la tragédie de l’Ukraine. Une dénonciation qui s’épanouit sous la forme d’ode à la vie, permettant au lecteur de profiter d’une lecture intense, qui ne sombre pas dans le pessimisme.
Auteur de plus de cinquante livres, Bernard Anton prouve une fois de plus qu’il se sent à l’aise dans son univers particulier, sensoriel et souvent recentré autour de la nature et de saynètes qui semblent ordinaires, révélant la beauté d’une existence éternelle et de son cycle. Un ouvrage court et touchant, qui plaira aux fans de poésie moderne.
Les poèmes de Bernard Anton sont des «Lauriers pour l’Ukraine»
Au sein de la structure « Les impliqués Editeur », Bernard Anton a présenté des recueils poétiques, dont les dernières sont « Célébrades » et « Montagnes de cendres », entre 2020 et 2022. Il sort maintenant ce 3 juin son nouveau recueil.
Derrière ces livres poignants semblables aux « Lauriers pour l’Ukraine » se trouve Bernard Anton. Ce professeur spécialisé dans l’humanisme et la poésie s’est illustré de multiples fois par cet art originaire du Japon, le haïku. Pensé pour retranscrire des scènes souvent éphémères, par des images efficaces qui célèbrent et décrivent l’instant présent. Au sein de cette œuvre courte, l’auteur ultra prolifique s’attaque à une crise mondiale sans précédent. Auparavant, l’écrivain avait déjà mis en lumière ses combats de vie, dont son engagement pour la protection de l’environnement. Ce défenseur des droits des animaux et de la nature, plus généralement, s’est inspiré de Brigitte Bardot dans Célébrades. Ici, il récidive en consacrant une partie de l’ouvrage à son rôle dans le western des « Pétroleuses », où elle partage l’affiche avec Claudia Cardinale. Mais plutôt que de dédier ce recueil à la fameuse « BB », l’auteur prend un virage nettement plus sombre, avec une majeure partie du livre qui expose la terreur et les atrocités de la guerre. Sous un angle très animiste, Bernard Anton donne vie à une planète souffrant elle aussi – des conflits armés.
Pour rappel, l’animisme est une croyance dans laquelle une personne prête une âme aux objets non animés, cela peut également concerner les animaux ou même des lieux comme les montagnes, par exemple. Très répandu dans les cultures autochtones des natifs américains, il est intéressant de noter que l’auteur vit aujourd’hui au Québec. Les Amérindiens du Québec sont algonquiens, iroquois et inuits. De nombreux peuples, aux spiritualités complexes, qui partagent des mythes en commun. S’est-il inspiré des chamans et clans autour de lui, pour définir sa propre vision du monde et de l’au-delà ? Dans cette contemplation de la vie qui s’écrase face aux chars et aux troupes armées, Bernard Anton s’interroge sur l’avenir. « Des larmes pour l’Ukraine » prennent la forme de haïkus terribles qui s’indignent dans une guerre qui n’a pas de sens. Finalement, l’angle choisi par l’auteur semble vouloir supposer que la cruauté humaine est le plus grand mal de la planète.
Mais puisque Bernard Anton n’est pas moralisateur, il appelle surtout à une réflexion plus profonde, concernant l’impact de l’humain sur la Terre. À une ère où l’urgence climatique est plus dramatique que jamais, il est important de secouer les consciences et de pointer du doigt des vérités qui dérangent. Dans ce combat entre Ukrainiens et Russes, le champ de bataille est déjà en déclin. En réalité, lorsque les guerres se jouent et détruisent, la faune et la flore subissent. Bien entendu, l’humain défend avant tout sa propre espèce : il songe à l’écosystème en second plan. Mais n’est-ce pas précisément la raison de ce massacre continu, qui étouffe le vivant ? En agissant de la sorte, l’Homme se désolidarise de son monde, auquel il appartient. Il serait peut-être temps de penser « global » et de jouer sur cette unité utopiste certes, mais porteuse d’espoir.
Puisque Bernard Anton est un auteur prolifique qui puise ses inspirations dans ce qui l’entoure, il ne compte pas s’en tenir qu’à son opposition à la guerre. Pour mieux sublimer ce message de paix, il décide d’y inclure d’autres parties, beaucoup plus brèves, mais qui semblent prendre la forme d’un puzzle. Approchées les unes des autres, chaque pièce s’assemble à la perfection. Que cela soit intentionnel ou non, le résultat donne une impression de tableau. Les trente-neuf premières pages sont consacrées à l’Ukraine, les haïkus restants se séparent en des « morceaux », des fragments de vie qui composent le visage du monde. Une face qui n’est ni parfaite et pure, ni corrompue jusqu’à l’os et sans espoir. Dans la partie « Entre la peau et la pulpe », l’écrivain contemple son environnement calme où les animaux vivent en harmonie avec l’humanité. Les saisons s’enchaînent et survivent, dans un rythme maîtrisé, régi par l’énergie d’une nature qui bouge. Les « Libertades » sont plus tournées vers les relations à l’autre, au corps, à l’amour… Tandis que les « Jeux de grâce » se concentrent autour de la figure tant adulée par l’auteur, Brigitte Bardot. La fin de la compilation des poèmes perturbe le lecteur et le trouble. Dans « Dysharmonie », ce dernier rencontre une plume apeurée, qui a tout abandonné… Et qui finit par se complaire derrière un masque. De quel genre de masque parle-t-on ici? Est-il plutôt vénitien ou chirurgical ?
Difficile de rester de marbre face à un projet aussi sincère et authentique. Le lecteur découvrant Bernard Anton se trouve en possession d’une œuvre qui le représente bien: engagée, résolument tournée vers l’autre, sensuelle et sensorielle.
Par Marianne DubéPublié le7 juin 2022 dans Courrier Laval
Le nouveau recueil de poèmes de Bernard Anton, Lauriers pour l’Ukraine, est sorti le jeudi 2 juin et aborde sans détour les horreurs de la guerre qui sévit depuis plus de 100 jours en Ukraine.
Le poète de 61 ans achève dans moins d’un mois sa carrière d’enseignant de français, dont 20 ans au Centre de formation les Berges, rue Cunard, à Chomedey. L’homme qui réside dans les Laurentides est extrêmement touché par ce qui se passe dans ce pays en guerre. La deuxième moitié du recueil aborde plusieurs thèmes divers sans lien avec l’Ukraine. Pour lui, il était important de dater ces autres poèmes écrits avant la guerre, car «après la guerre de l’Ukraine, on peut plus parler d’amour, on peut plus parler de joie, on peut plus parler de paix, on peut plus s’amuser… ça nous assomme tellement…».
«Le mal avec un M majuscule»
Depuis trois mois, toutes les pensées du poète sont dirigées vers le peuple ukrainien. Il n’est plus capable d’écouter de la musique joyeuse sans une pointe de culpabilité. «Moi, je ne peux pas rester indifférent», explique-t-il. Il avoue être «très sensible à l’injustice» et ajoute que ce conflit est terriblement injuste. D’autant plus qu’il a l’impression que rien n’est fait pour aider la population qui se fait attaquer de façon «aberrante » par « un pouvoir pervers».
La première partie du recueil est une longue suite de haïkus, ces poèmes brefs d’origine japonaise comportant trois vers de cinq, sept et cinq syllabes. «Je suis minimaliste, explique-t-il. J’aime les petites choses fortes, qui ont un impact.» Bernard Anton n’aurait pas été capable d’écrire des pages entières d’horreurs. La brièveté de ses poèmes allégeait le tout, selon lui.
Pour le poète, l’idée d’écrire sur cette guerre était de créer «un antidote contre la violence, écrire des paroles poétiques qui aspirent à la paix». Il ne décrit pas les horreurs par plaisir: «Si j’appelle la chose, c’est pour la dénoncer, si je nomme la chose c’est pour la combattre», expose-t-il. Il assure qu’il y a beaucoup d’espoir derrière ses vers. Malgré sa grande sensibilité, pour lui, l’écriture a été «thérapeutique». Il s’est concentré sur l’humain dans la guerre. Selon lui, la Russie tente d’effacer la mémoire du peuple Ukrainien: «elle transforme des villes entières en cimetière». Avec cette attention tournée vers la situation des Ukrainiennes et Ukrainiens: «Je leur rends justice en quelque sorte», lance-t-il.
Force de la nature
À la lecture du recueil, on remarque la présence presque constante de mots évoquant la nature. L’objectif pour le poète était de montrer que «même la nature pleure». Que ce soient des gerbes de fleurs, des arbres ou le ciel; la nature est comme spectatrice des actes décrits.
« arbres tout en fleurs / devant les maisons soufflées / espoir qui renaît »
Pour Bernard Anton, cet extrait exclusif, qui figurera dans la deuxième édition du recueil, démontre bien l’apport de la nature dans ses poèmes. Ce haïku est inspiré d’une photo de l’Ukraine dans laquelle figurait un arbre bourgeonnant au printemps devant des maisons détruites par les bombardements. Pour lui, c’est la preuve que l’espoir existe encore.
Le recueil dit: «Soyons comme un soleil qui dissipe les ténèbres», raconte-t-il. Bernard Anton souhaite chaque jour que la paix revienne et que ces actes «inconcevables» se terminent pour de bon.
Bernard Anton : quand l’humaniste part en guerre… /livre
Ne lui demandez pas de débarquer au front avec un fusil. Ce poète des temps modernes vit dans la province de Québec, au Canada. Auteur de plus de cinquante livres de différents genres, ce touche-à-tout est aussi professeur. Mais sa spécialité repose avant tout sur la poésie et sur son expression. Bernard Anton s’est épris du haïku il y a plusieurs années déjà et s’est pleinement approprié cette forme venue du Japon, d’apparence simple, minimaliste, mais subtile. Pour rappel, le « haïku » traditionnel embrasse la structure suivante : trois vers, cinq syllabes, puis sept, puis cinq de nouveau. Ces poèmes ont pour vocation de décrire l’instant présent, futile et impossible à empoigner. L’artiste s‘étonne face à son environnement, à cette nature dont il s’imprègne.
Et cela tombe bien, car l’écrivain engagé a récemment publié ses « Lauriers pour l’Ukraine », un recueil poétique de 68 pages. L’ouvrage est paru dans la branche des « Impliqués » le 2 juin 2022. Par ailleurs, cette catégorie partie des éditions de L’Harmattan. La première partie de ce livre coup-de-poing se consacre exclusivement à la guerre qui fait rage à l’est de l’Europe. Entre la Russie et l’Ukraine, la situation a dégénéré, à la suite de l’invasion du pays par les forces de Vladimir Poutine. Le poète, dont le nom de plume est « Ben » — s’est déjà attelé à l’expression des crises et des urgences. Tout d’abord, son combat écologique se retranscrit parfaitement sous la forme du haïku japonais. C’est le cas pour ses recueils : « Célébrades » et « Montagnes de cendres », publiés aux mêmes éditions. Tandis que l’un s’interroge et pointe du doigt les limites du transhumanisme et la dégradation de la planète, l’autre s’attaque directement à la gestion de la pandémie.
Cette fois, les « Lauriers pour l’Ukraine » adoptent un ton particulièrement lourd et sombre. Certains passages donnent la chair de poule. Certes, le texte est aéré, grâce à une mise en page minimaliste. Mais le propos vise juste et heurte notre sensibilité, cherchant à interpeler notre empathie naturelle. Par exemple : « terrible dilemme — aider ou ne pas aider ? — familles décimées. ». L’ouvrage soutient fermement la position du président Zelenski face à son adversaire. Souvent, le courage ukrainien est salué : « villes à genoux — mort des aurores blessées — l’esprit tient debout. » Outre l’horreur de la guerre qui terrorise l’artiste, il y a aussi le champ de bataille. La planète Terre est également touchée par ces assauts répétés : « génocide en règle — mines antipersonnelles — campagnes rasées. » Cette entrée en matière s’achève à la page 39. Enfin, la seconde partie du recueil appelée « Entre la peau et la pulpe » renvoie davantage à l’aspect convenu du haïku. Le poète s’étonne et s’émerveille devant une nature sauvage sublime : « vent d’automne — une feuille-grenouille — sautille devant ma porte. » Comme un calme après la tempête, l’écrivain sait prendre soin de ce lectorat qui accueille cette section à la manière d’une trêve nostalgique et mélancolique.
En effet, les autres « chapitres particuliers » de ce recueil sont des haïkus écrits avant la guerre. Parmi ceux-ci les « Libertades » nous renvoient à la touche intime de Bernard Anton, qui adore s’approprier et créer de nouveaux mots. Cette lecture agréable et sensuelle offre une place spéciale à l’amour et à la passion charnelle, en toute subtilité. Ce grand admirateur de Brigitte Bardot tient également à lui dédier ses « Jeux de grâce ». Ce n’est pas là son coup d’essai, puisque les « Célébrades » de Ben rendent hommage à la protectrice des animaux. Malgré ses frasques médiatiques, le personnage emblématique de BB symbolise pour lui le combat de toute une vie, notamment via sa fondation.
Grâce aux dates, le lecteur peut établir sa propre chronologie. Par exemple, la sombre « Dysharmonie » a été rédigée en janvier 2022, ce qui correspond au mois précédent l’invasion de l’Ukraine. « A la rescousse des masques » s’achève dans un esprit de joie et de fête. Serait-ce un jeu de mots entre le masque chirurgical et la parure de Venise ?
Finalement, Bernard Anton est un poète humaniste, qui cherche à décrire avec précision son monde et ses préoccupations. Comme tant d’autres figures engagées et activistes, il réussit à exprimer ses émotions dans un univers théâtral, qui ne prend plus le temps de respirer ou de vivre. Un philanthrope prolifique et productif, qui se démarque en osant. En effet, le « haïku » est une forme qui tend à se perdre, délaissée par les librairies et les lecteurs. Par ce défi, l’écrivain parvient à toucher sa cible, peu importe sa génération. Certaines réflexions pousseront à la critique constructive. En définitive, le recueil « Lauriers pour l’Ukraine » donne des envies de création et d’ailleurs. Une belle leçon de style, en toute humilité.
Les Impliqués présentent les Lauriers de Bernard Anton
S’il y a bien une thématique qui inspire l’art, c’est l’information. Bernard Anton n’échappe pas à cette règle. Bien au contraire, cet écrivain aux compétences différentes et uniques en leur genre se démarque surtout par son goût pour les sujets actuels et les motifs qui préoccupent les esprits.
Dans son autre livre paru aux mêmes éditions « Les Impliqués », l’auteur présentait ses « Montagnes de cendres ; haïkus et tankas ». Dans cette œuvre disponible en version numérique et physique, l’artiste décide de s’attaquer à la pandémie, liée au coronavirus… Il se repose sur ses émotions, car le poème japonais propose un format qui se prête particulièrement à l’exposition de tableaux vivants et de l’instant présent. Mêlant surprises et scènes de type doux-amer, Bernard Anton publie en été 2022 le livre « Lauriers pour l’Ukraine », qui compte moins de 70 pages. Cet ouvrage coup de poing tombe à point nommé.
En effet, la crise humanitaire en Ukraine est d’actualité, et mérite qu’on s’y attarde. Même si l’écrivain réside dans la province de Québec au Canada, ce dernier se sent concerné par ce conflit. En effet, l’auteur altruiste considère que tous les êtres forment un genre de toile unie, dans laquelle les différentes ethnies et les peuples sont frères. Une approche spirituelle qui s’inscrit dans une mouvance hippie et qui se traduit par une diabolisation de la guerre et un éloge de la paix.
Le recueil de poésie use des qualités du haïku, pour exploiter à fond des images choquantes, grâce à un lexique particulièrement riche. En mêlant ses combats pour l’écologie, l’auteur déferle sur une vague, qui a pour but d’emporter le lecteur dans un état de pleine conscience.
En réalité, la crise humaine est aussi une bataille liée à l’environnent, où l’animal et l’Homme sont menacés : « génocide en règle — mines antipersonnelles — campagnes rasées ». Puisque le livre est court et rapide à terminer, il se présente comme une découverte idéale en transport en commun, pour s’évader intelligemment. La poésie est un excellent moyen de visiter la psyché de l’autre. Certains haïkus trouveront un impact, un écho plus important chez un lecteur que d’autres.
Finalement, le projet de Bernard Anton est de soutenir inconditionnellement un pays face à l’oppression, plaçant le rôle de la liberté au cœur de toute bataille. Mais dans ce conflit meurtrier, certaines images appellent à l’espoir : « exactions sordides — alors que les coqs palabrent — chant des rossignols. »
En finesse et contrastés, les « Lauriers pour l’Ukraine » forment la première partie de ce recueil. Ce n’est qu’à la page 41 que l’on découvre la seconde catégorie : « Entre la peau et la pulpe », où l’auteur contemple et admire cette nature qui le fascine et l’impressionne. C’est pendant cette pause bien méritée que le lecteur peut reposer ses sens, après un tourbillon de violence : « Bianca ma colombe me fixe — un brin étonnée : tu réfléchis trop ! » Avec cette touche d’humour à laquelle Bernard Anton habitue sa cible, ce dernier l’emporte dans une promenade réconfortante. La partie « Libertades » se dédie principalement à « l’échange amoureux » tandis que les « Jeux de grâce » se consacrent à Brigitte Bardot, véritable muse dans le cœur d’Anton.
Entre les deux axes de ce livre, le lecteur trouvera certains haïkus parfois dérangeants qui parlent pour ceux qui n’ont pas le don de parole. En France, dans la conférence internationale pour les droits des animaux d’Esch-sur-Alzette en 2017 : « L’abattoir est considéré comme une personne morale alors que les cochons qui y meurent sont des choses. » Dans le pays des Lumières, il semblerait qu’une des lampes soit éteinte. C’est dans une optique militante et intelligente que Bernard Anton cherche à se démarquer.
Grâce au langage et tout en harmonie, le poète use d’un lexique riche et d’un vocabulaire atypique, pour traiter de l’environnement et des sévices entre hommes. Une manière d’introduire en douceur un lecteur qui n’a jamais lu de haïku. Cela peut même lui donner des envies de création, lui permettant de s’atteler à l’art de l’écriture.
Dans cette dénonciation efficace et percutante, Bernard Anton joue avec les mots, les manipule — dans le but d’exposer le visage corrompu d’une politique militariste et autoritaire. Avec son format pratique à emporter et ses pages faciles à déchiffrer, la découverte nécessite quelques pauses, afin d’en déguster toute la saveur.
Les « lauriers pour l’Ukraine » sont une manière intéressante de promouvoir la lecture et l’accès à la culture aux personnes qui n’apprécient pas les grands volumes et souhaitent trouver de nouveaux horizons.
Dans son plus récent recueil de poésie, Lauriers pour l’Ukraine, lancé le 12 juin dernier, Bernard Anton réfléchit sur la violence de la guerre en Ukraine.
« Ça s’est imposé tout seul », affirme l’auteur de Prévost d’entrée de jeu. Il ne pouvait pas rester indifférent à tout ce qu’il voyait dans les médias. « Je ne suis pas soldat, je n’irai pas faire la guerre. Avec ce recueil, j’ai eu une longue réflexion sur la violence. J’ai combattu avec mes mots. Pour moi, ne pas dénoncer, c’est approuver cette guerre », dit-il en entrevue avec le Journal.
« Dans le recueil, je fais la guerre à la guerre. Avec mes mots, mes images, je dénonce ces horreurs », soutient l’auteur. « J’invite le lecteur à réfléchir sur ces scènes pathétiques, émouvantes, cruelles. Est-ce qu’elles sont acceptables ? Chaque fois que le lecteur tourne une page, c’est la question qui est posée. »
Selon lui, les artistes, peu importe leur discipline, sont des « éveilleurs de conscience ». « Je m’engage pour l’humain, pour la justice, pour ceux qui souffrent », affirme-t- il. Il s’est retrouvé malgré lui à faire de la poésie «engagée humainement». « Ça devient de l’art social. C’est très profond. Ça prend une autre dimension. » L’écriture de ce recueil a aussi été pour lui comme un exutoire pour sa colère, son indignation, face aux injustices de cette guerre.
Bernard Anton participera à la rencontre culturelle en soutien à l’Ukraine. Celle-ci aura lieu du 17 au 19 juin à la Galerie ROD à Saint-Sauveur. Il y lira des extraits de Lauriers pour l’Ukraine. Vous pouvez vous procurer le recueil en ligne chez tous les libraires marchands.
La guerre n’est pas un thème que Bernard Anton traite généralement dans ses oeuvres. Il choisit plutôt d’aborder l’amour et la paix. « On est loin de la douceur avec la violence de cette guerre. »
Quant au titre, l’auteur a changé plusieurs fois d’idée. Il s’est finalement arrêté sur le mot « lauriers ». « C’est comme de donner un laurier pour chaque soldat, chaque Ukrainien, mort dans des circonstances épouvantables. Dans les lauriers, il y a la compassion, l’admiration, l’amour», explique-t-il.
Les haïkus pour dénoncer
Le recueil de poèmes est composé de haïkus. Ceux-ci sont de brefs poèmes « lapidaires » d’origine japonaise. Bernard Anton a toujours aimé cette forme de poésie, très concise, composée de 17 temps en japonais, en trois vers.
« Ça ne trompe pas. Ça cible d’une façon très forte l’émotion, une scène, un tableau, un évènement. C’est très précis, comme un coup de fusil. PAF! Il ne faut pas rater son coup », lance-t-il.
Selon lui, des poèmes de 30 vers ou plus auraient été « insoutenables », en raison des « horreurs, les unes après les autres ». « Les haïkus sont comme des petites chandelles. Comme des lampions qu’on allume devant ce film horrible qui se déroule devant nous. »
Un recueil poétique riche en émotions signé Bernard Anton
L’exercice du haïku peut sembler simple d’apparence : décrire une situation éphémère de manière courte et concise, en suivant une structure syllabique brève : 5 syllabes, 7 syllabes puis de nouveau 5 syllabes. Donc, cette forme traditionnelle tient en 3 vers. Mais à la manière d’un spectateur observateur, d’un habitué d’un musée, Bernard Anton va minutieusement prendre sa loupe et s’approcher d’un tableau nommé : la guerre en Ukraine.
Le livre « Lauriers pour l’Ukraine » de Bernard Anton est une création originale et atypique, éditée dans la section « Les Impliqués », regroupant de nombreuses œuvres hors catégorie de L’Harmattan. La date de la publication est le 2 juin 2022, alors que le conflit est en cours. Cet épisode traumatisant pour le monde et la planète fait surface après la catastrophe Covid-19 : un virus qui n’est toujours pas éradiqué…
Bernard Anton est un fervent protecteur de la nature, humaniste convaincu, qui ouvre ses chakras aux questions existentielles. Évidemment, il se sent concerné par les crimes contre l’humanité qui ont lieu. Lors d’une guerre, le pire s’exprime : pillage, viols, infanticides… Pour ces peuples qui se ressemblent pourtant, composés d’hommes et de femmes que seule la nationalité diffère, l’auteur est investi d’une mission. Grâce à ce recueil, le poète entend dénoncer les dérives d’une espèce sans cesse conquérante, insensible face à la colère d’une planète à bout de souffle. La forme brève et très puissante du haïku donne un écho particulier à chaque scène de guerre, créant un sentiment de malaise immédiat dans l’œil du lecteur.
Mais ce n’est pas tout. Dans cet ouvrage de 68 pages, le professeur et thérapeute aux talents pluridisciplinaires décide également d’incorporer d’autres thématiques, qui adoucissent le propos sans jamais l’effacer. Au contraire, dans ce livre brut et unique, les « Lauriers pour l’Ukraine » incluent aussi l’insouciance et l’émerveillement d’un auteur touché par la beauté.
Il n’est donc pas surprenant d’apprendre que Monsieur Bernard Anton a fondé et imaginé le Prix Mur de l’espoir, pour célébrer le haïku et son pouvoir. Grâce à une étude approfondie et des descriptions concrètes, le moment présent est parfaitement retranscrit. Un travail à la fois personnel et cathartique, pour cet auteur qui se sent viscéralement concerné par la cruauté de l’humain, qu’il s’agisse d’un ressenti haineux à l’égard de l’autre ou bien au sujet des animaux.
« Lauriers pour l'Ukraine » : Bernard Anton évoque l'indicible sous la forme du haïku
Sa citation préférée :
"Se croire invincibles, l’histoire écrit ces boucheries, rivières saignantes."
Pourquoi ce livre ?
Parce que ce livre traite d’un sujet cruellement réaliste, la guerre entre l’Ukraine et la Russie, mais sous la forme d'un recueil de poèmes.
Parce que cet ouvrage place en avant le haïku, un art poétique d’origine japonaise, que l’on attribue au grand Bashō Matsuo et qui date du XVIIe siècle.
Parce que c’est très facile à lire, grâce à une mise en page originale, aérée et intelligente.
Parce que cette œuvre aborde aussi un autre thème cher au cœur de son auteur Bernard Anton, l’écologie.
L’essentiel en 2 minutes
L’intrigue. La guerre en direct de l’Ukraine a ébranlé le monde entier. Un mouvement de solidarité et de compassion s’est formé pour soutenir la résistance de ce pays et dénoncer les crimes contre l’humanité. Les poèmes courts de Bernard Anton suivent cette mouvance.
Les personnages. Les individus présentés dans ce recueil n’ont pas spécialement de noms. Ce sont des peuples, des humains, mais aussi des animaux. Une partie de l’ouvrage est dédiée à Brigitte Bardot.
Les lieux. Europe de l’Est, Ukraine, Québec (Canada) où vit l’artiste.
L’époque. Aujourd’hui.
L’auteur. Bernard Anton est un auteur très prolifique et spécialisé dans la forme du haïku. Basé au Québec, il s’est passionné pour la thérapie et a même théorisé l’importance du pardon dans la guérison du corps et de l’âme.
Ce livre a été lu avec engouement car au-delà de la guerre, cette découverte permet de bien cerner les enjeux favoris et les thématiques de prédilection de Bernard Anton que sont l’amour, les dérives de la corruption et le poids de la violence, mais aussi la splendeur de la nature.
L’écrivain et professeur Bernard Anton annonce la sortie de son nouveau recueil Lauriers pour l’Ukraine aux éditions Les Impliqués (Paris) et a choisi le LézArts Loco à Val-David pour y faire son lancement officiel le dimanche 12 juin.
Ses liens d’amitié avec Anna Louise Fontaine, qui anime des soirées poésie dans ce lieu depuis deux ans, l’ont motivé à sélectionner cet endroit, explique l’auteur qui va souvent à Val-David pour effectuer des activités culturelles.
Plus de la moitié de son œuvre est dédiée à la guerre qui fait rage en Ukraine et est composée de haïkus, brefs poèmes lapidaires d’origine japonaise. « Chaque minute qui passe, on voit des obus, des bombes qui détruisent un pays pacifique et innocent. Le monde entier est bouleversé à cause de cette guerre », exprime-t-il.
« Pour moi, c’est ma façon de décrire cette horreur, d’y réagir et de la dénoncer », enchaine-t-il.
Les autres pages traitent de sujets divers tels que la liberté et l’amour. Le nom de Bernard Anton peut vous sembler familier : sa carrière littéraire s’étend sur plus de 30 ans avec une cinquantaine d’œuvres à son actif, publiées au Québec, en France et aux États-Unis.
Des critiques et des poètes (Gaston Miron, Jean Royer, Jean Éthier-Blais) ont décelé tôt le raffinement ainsi que l’humanisme de sa pensée et de son verbe. Pour ceux qui ne pourront y être, Lauriers pour l’Ukraine est disponible au Québec depuis le 2 juin.
Bernard Anton s’engage pour la paix avec Lauriers pour l’Ukraine
Tout d’abord, les fans de haïkus connaissent sans doute déjà qui est l’écrivain derrière ce projet. Après tout, Bernard Anton est réputé pour sa maîtrise de la forme poétique japonaise et s’est illustré dans de multiples ouvrages et recueils du même genre. Son nom d’auteur est « Ben », et ses casquettes sont différentes ! À la fois professeur au Québec, auteur, thérapeute, il s’est souvent démarqué lors d’évènements consacrés à la poésie et au slam. Il comptabilise à son actif un chiffre impressionnant, dépassant plus de cinquante publications auprès de nombreux éditeurs... En cause, la guerre en Ukraine, qui ravage une partie de la population et génère une vague de solidarité en Europe et ailleurs.
Exploitant ses thèmes de prédilection comme l’amour, la prise de conscience et le désastre écologique, son regard se pose sur ce que l’humain fait de pire. Avec ses autres recueils, dont Célébrades, Bernard Anton s’approprie la langue et participe à son renouvellement. En créant des mots, en jouant avec les sons et les images…
D’ailleurs, ce spécialiste en haïku a su dompter cet art venu du pays du soleil levant. Le moins qu’on puisse dire, c’est que Bernard Anton a totalement cerné son but premier : mettre des mots et exprimer des émotions. Cela peut concerner les jours qui se suivent, ce temps qui s’écoule inexorablement ainsi que des scènes étonnantes…
Au cours de ce livre court, le poète observe la situation qui l’entoure et qui est si lointaine à la fois. En effet, Bernard Anton ne se bat pas sur le front — mais il a décidé de brandir son arme qu’est l’art. Cette approche s’inscrit dans l’actualité et dans des causes qui lui tiennent à cœur. Dans sa longue carrière, Anton s’est attaqué à de nombreux sujets, dont la protection de la nature. Pour rappel, la guerre a pris racine en 2014, avec la révolution ukrainienne de la Dignité. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exigé la mobilisation générale et a sollicité l’aide internationale. En réponse à cette demande, des pays comme les États-Unis et les États européens ont émis un message fort. Certes, la Russie dispose d’alliés puissants telles la Chine et l’Inde, mais ces derniers sont-ils fiables ? L’Histoire semble se dessiner en faveur des terres envahies.
Afin de porter sa pierre à l’édifice, Bernard Anton a écrit un peu plus de la moitié du recueil Lauriers pour l’Ukraine à destination du peuple ukrainien. Résolument positif vis-à-vis de la révolution et la résistance à la Russie, ses haïkus exposent des images choquantes, mêlant urgence écologique et humaniste : « crise humanitaire — les pierres et forêts pleurent — la chair à canon ». Grâce à une subtilité qui lui est propre, Bernard Anton souligne également l’ironie et l’hypocrisie des personnes réagissant à ce conflit international : « l’analyste zélé — commente les stratégies — sourire en coin », exprimant à quel point les médias ont tendance à déshumaniser et à s’exclure du combat. Un aspect, que l’on retrouve souvent dans les travaux de Bernard Anton est sa sensibilité en matière de questions théologiques et son attrait pour la sphère spirituelle comme en témoigne ce haïku : « serait-ce une erreur — de dieu qui esquisse l’histoire — le sang s’insurge. »
Même si la grande majorité du recueil est tournée vers l’Ukraine, l’auteur ne peut s’empêcher de glaner d’autres horizons, afin de proposer un genre d’éventail de pensées et d’images, qui finalement se complètent bien et composent tout un monde. Dans la partie appelée « Entre la peau et la pulpe », les clichés ordinaires d’une nature vivante lui parviennent. Animaux, humains, arbres, plantes, mets délicieux, voyages se réunissent pour décrire ce qu’est l’expérience de la vie. Cela forme un beau contraste avec le début du livre, très sombre et brutal. Bernard Anton ne craint pas de sélectionner des mots qui font frémir, frissonner. Finalement, grâce à cette pause exquise et aux autres parties comme « Libertades » ou « Jeux de grâce », le poète accorde une trêve à son lecteur, en prenant soin de lui. On peut choisir en exemple ce haïku transcendant : « s’amuser à fond — ecchymoses et blessures — hennir de joie ».
En définitive, cet admirateur de la grande Brigitte Bardot reste fidèle à lui-même, avec ce nouvel ouvrage qui correspond vraiment à son univers et à ses inspirations. Parfaitement dans sa zone de confort, l’œuvre Lauriers pour l’Ukraine attire l’attention sur un évènement historique majeur, qui laissera son empreinte dans le parcours de l’humanité.
Bernard Anton, déjà fort d’une cinquantaine de livres (romans, nouvelles, essais, poèmes…), revient avec un recueil d'histoires qui ont toutes un point commun : elles racontent des tranches de vie dans lesquelles les personnages sont anéantis suite à des rencontres malheureuses, des amours toxiques, ou des choix qui les ont menés à leur perte. Et c’est en étant au plus bas qu’ils se rendent compte à quel point une simple petite étincelle peut les ramener à la lumière… et vers le bonheur !
La muse, par Bernard Anton
« La muse » de Bernard Anton est un recueil de nouvelles. Elles sont au nombre de huit. Qui dit nouvelle dit histoire courte. Et c’est parfois là que le bât blesse, car il est difficile de bien s’imprégner d’un univers, de bien s’immerger dans une histoire lorsque ça va trop vite. Heureusement, l’auteur Bernard Anton est un adepte du genre, et il sait accaparer notre attention dès les premières lignes.
« Maintenant qu’il est à la retraite, entièrement libre, Gustave Marchand décide de mieux prendre soin de lui et de ses vieux jours. Issu d’une famille de forgerons depuis cinq générations, il est le dernier de sa lignée à se consacrer à cette profession dans sa ville natale de six mille habitants, située en zone rurale.» (Citation)
L’argent ne fait pas le bonheur
Comment résister à une telle accroche ? On sait déjà qu’on va l’aimer ce Gustave, alors qu’on ne sait encore rien de lui ! Et c’est la même chose pour chacun des personnages principaux de ces histoires. Dans la première, intitulée « L’au revoir », nous suivons Éva, cinquante-neuf ans. Professeure de yoga, elle chante la vie, elle respire le bonheur. Elle aime sa liberté depuis qu’elle a obtenu une coquette somme d’argent en vendant son luxueux condo. Veuve depuis deux ans, elle se laisse séduire par l’un de ses élèves, et très vite, ils projettent de se marier. Mais lors d’un banquet prénuptial, ses enfants se rebellent. En effet, le futur époux refuse de signer une séparation de biens chez le notaire. Ils craignent qu’il soit mal intentionné. Alors Éva décide de partager ses biens avec ses enfants. Mais Était-ce la meilleure chose à faire ? Pas si sûr puisque ses enfants s’éloignent d’elles une fois qu’ils ont obtenu l’argent. Éva se sent alors mourir à petit feu…
Des épreuves qui laissent des traces
Des épreuves difficiles, chacun des personnages de ces huit histoires vont en vivre. Trahisons, indifférence, jalousie, amours toxiques, solitude… sont autant de sujets traités dans les nouvelles de Bernard Anton. Plusieurs de ces histoires sont dures, d’autres simplement tristes. Et elles sont d’autant plus poignantes qu’on s’est attaché à ces personnages auquel le destin joue de mauvais tours. Ils font tout pour réussir, tout pour aimer leur prochain, tout pour leur bonheur et celui des autres. Mais le sort en aura décidé autrement.
Après la pluie vient le beau temps
Heureusement, il y a toujours un moment ou un autre où une étincelle vient illuminer leur vie, un événement qui vient leur redonner du courage et de la joie de vivre. Mais est-ce que ce sera suffisant pour qu’ils poursuivent leur chemin heureux ?
Bernard Anton, une plume à découvrir
Les nouvelles de Bernard Anton se lisent très facilement. Il possède une écriture accessible à tous, et jamais, malgré les circonstances, on ne se sent mal à l’aise. On s’attache, on ressent de la tristesse, on voudrait que tout se termine bien pour les personnages, et même si ça finit mal, on a apprécié les moments qu’on a passés avec chacun d’eux. La lecture est fluide, et laisse une place toute particulière à la poésie dont l’auteur est si friand !
La plume de Bernard Anton est une arme contre la haine : Lauriers pour l’Ukraine
Qui est Bernard Anton alias Ben, l’auteur derrière cette compilation de textes… ? Avant toute chose, Monsieur Anton est un poète pluridisciplinaire. Avec ses nombreux talents, il écrit avec une plume unique qui se joue des mots. Professeur et philanthrope, ses œuvres sont généralement orientées et incarnent un message politique et social fort. Par exemple, dans ses Célébrades, il mettait à l’honneur une de ses muses : Brigitte Bardot. L’actrice activiste fait partie des personnalités françaises les plus connues au niveau national et international. Réputée pour ses frasques, elle est surtout liée à la protection animale et à ses propos parfois choquants. Pour cet écologiste né, Bernard Anton considère que BB est un genre de déesse guerrière, prête à se battre pour défendre ceux qui ne peuvent pas parler : les animaux.
Dans Lauriers pour l’Ukraine, l’auteur dénonce la barbarie humaine qui impacte une planète en souffrance. Pour ces deux œuvres, Anton dévoile et assume sa maîtrise du haïku. Ce poème à la forme courte et brève est originaire du Japon. L’artiste s’imprègne souvent des philosophies orientales, et plus particulièrement de la sphère zen et des préceptes appartenant au taoïsme… Dans chaque livre de Ben, la poésie n’est jamais très loin, même s’il rédige en prose. Récemment, il a aussi présenté un recueil de nouvelles intitulé La Muse.
Dans Lauriers pour l’Ukraine, l’écrivain prend position dans la guerre qui oppose l’Ukraine à la Russie. D’emblée, il s’engage du côté du président ukrainien, en dénonçant les crimes atroces commis par Vladimir Poutine. Il salue également le courage des Ukrainiens.
La majeure partie du livre est consacrée à la volonté de résister contre l’ennemi, représenté de manière monstrueuse. Pour Anton, il n’est pas question de blâmer les peuples, mais plutôt les dirigeants qui les agitent comme des pantins. Parmi les messages humanistes de l’écrivain, Bernard Anton assume farouchement ses positions quant au matérialisme et consumérisme. Pour cet anticapitaliste convaincu, il est important de trouver un équilibre et de se détacher des biens physiques. Cet aspect très lié à la doctrine bouddhiste revient souvent dans ses œuvres.
Au sein de ce livre très rapide à lire, tous les passages détaillant l’horreur de la guerre brisent le cœur. L’ambiance y est donc apocalyptique. L’auteur met des mots sur des réalités qui dérangent. La cruauté humaine n’est pas un mythe : elle réussit à se frayer un chemin n’importe où, n’importe quand. Elle peut frapper à tout instant. C’est également ça, la magied’un texte : parvenir à formuler des évidences face auxquelles les gens préfèrent fermer les yeux… Mais Bernard Anton ne se contente pas seulement d’écrire à propos de ce sujet précis. Il inclut d’autres créations, sous la forme d’une compilation de haïkus plus large avec des thématiques qui lui sont chères comme son combat pour la protection des animaux et la célébration de la nature : « Vent d’automne — une feuille-grenouille — sautille devant ma porte. »
Pour ce poète installé au Québec, il est important de s’émerveiller face aux beautés de son environnement. Cet état d’esprit fait vraiment partie de sa « patte personnelle », qui s’infiltre dans tous ses travaux.
Pour une lecture unique et méditative, un instant d’évasion parfois dérangeant fait réfléchir sur un monde qui mute, de plus en plus. Jusqu’où ira-t-il ? À quoi ressemblera demain ? N’est-il pas urgent, voire essentiel, d’aider les siens et de révéler le meilleur de soi ?
Bernard Anton livre une œuvre pacifiste et complète, aux passages profondément bouleversants. Pour cet écrivain, auteur d’une cinquantaine delivres tous plus différents les uns des autres, il est impossible de se taire. Dans cet univers bien à lui, l’artiste puise dans son amour pour le haïku. Ce style qui sublime l’éphémère se range ici au service d’une dénonciation. Cet ouvrage parlera surtout aux personnes qui sont sensibles à la poésie revisitée. De plus, sa forme courte et brève donne l’occasion de s’échapper partout : un recueil facile à emporter avec soi et qui marque au fer.
Les lauriers pour l’Ukraine forment un ensemble bien mis en page et finement divisé, qui permet d’avoir un aperçu global des inspirations majeures de Bernard Anton. C’est donc une œuvre très représentative de ce que cet auteur peut produire. Toujours habité par une pensée positive, tournée vers les Autres — Monsieur Anton propose un travail accompli, qu’il importe de contempler avec un œil ouvert sur le monde et ses problèmes urgents.
La Muse de Bernard Anton : un recueil de nouvelles et récits poétique et moderne
La nouvelle parution de Bernard Anton également connu sous le nom de Ben plaira particulièrement aux lecteurs qui collectionnent les ouvrages brefs. En effet, cet ensemble de textes se dévore rapidement et permet un instant de divertissement, mais toujours sous un angle engagé. Il faut dire que Bernard Anton est un spécialiste de la littérature sous toutes ses formes. Pour cet artiste pluridisciplinaire, il est possible d’écrire des haïkus, des nouvelles, mais aussi des essais philosophiques. Récemment, l’auteur s’est distingué avec des recueils, rédigés selon les traditions du poème japonais. Monsieur Anton a donc abordé de nombreuses thématiques qui lui tiennent particulièrement à cœur. Pour ce poète-thérapeute, il est envisageable de se guérir grâce aux mots, à travers le pardon. Avec ses multiples casquettes, Ben est un écrivain-professeur, qui entend bien exploiter son imaginaire unique et original… Alors qu’est-ce que cette Muse ?
Dans le langage courant, la « muse » est l’inspiration souvent féminine, la source de désir et l’élément qui permet de produire un contenu artistique. Par exemple, on pense à des actrices célèbres comme Helena Bonham Carter qui était l’épouse du grand Tim Burton. Celle-ci a joué dans bon nombre de ses films. Dans la peinture, on songe aussi à Amanda Lear et Dali. Ou bien Jeanne Duval pour le mythique Charles Baudelaire… La Muse est le nom de la dernière nouvelle qui termine ce recueil en beauté. Chaque histoire expose une situation propre et définie, sans lien les unes avec les autres. Pourtant, le style de Bernard Anton est reconnaissable. En effet, certains de ses personnages sont aussi poètes et n’hésitent pas à écrire quelques vers, pour exprimer leurs émotions.
Au cours de ces huit textes, le lecteur admire un dessin en gage d’ouverture. Cela permet de visualiser l’action, ou d’avoir un aperçu d’un geste qui va être accompli. Cette mise en page est donc plutôt originale et sympathique. Avec des situations comme la promenade hivernale d’une vieille dame en pleine tempête de neige ou bien la découverte d’un nouveau foyer, Monsieur Anton parvient à poser des mots précis sur des récits toujours très réalistes. Quelques fois, le lecteur est confronté à l’injustice sociale. Certains protagonistes sont mieux traités que d’autres, bénéficient de privilèges – tandis que d’autres luttent pour se faire une place. Au sein d’une société qui protège parfois les bourreaux au détriment des victimes, le discours de Bernard Anton se veut dirigé vers le monde. En réalité, l’artiste dépeint la corruption, mais aussi les vices d’un système où l’éthique passe après l’intérêt. Grâce à des individus rapidement, mais finement définis, l’auteur suscite l’empathie. À bien des égards, le format et genre littéraire qu’est la nouvelle rebute souvent les lecteurs et lectrices habituées à des types plus convenus. Par exemple, un roman plus épais promet une description des lieux et héros ainsi qu’un développement plus long de l’intrigue. Ce genre bref suggère une action intense qui se déroule sur un laps de temps nettement plus concis, moins de personnages… et une chute généralement vertigineuse.
Mais Bernard Anton se joue des commodités. Il s’empare des normes et des codes de ce récit, pour les modifier à sa guise. C’est pourquoi le recueil La Muse incarne une nouvelle manière de penser le recueil. Puisque les textes sont courts, il est possible de découvrir chaque petite histoire au quotidien. Pour les frileux de la littérature massive et les tomes relativement denses, ce type d’ouvrage encourage à lire.
Même si la majorité des personnages d’Anton sont des anciens, des personnes âgées – le jeune lecteur inexpérimenté pourra tout aussi bien apprécier la finesse de la plume et le message véhiculé par son auteur. En somme, Bernard Anton parvient à délivrer un livre qui ressemble à un portrait « clair-obscur ». Avec un habile jeu de lumière, où l’ombre n’est jamais très loin… Pour cet idéaliste qui condamne souvent l’humanité pour sa violence, le poète garde également son âme d’enfant. Il s’émerveille face à la nature de sa région : Québec, Montréal. Cet amoureux du voyage réussit à emporter son lecteur par le bras, sans le forcer…
Ses œuvres différentes et pourtant communes laissent entendre les préoccupations profondes de cet artiste qu’est Ben. Un homme qui se sent souvent dépassé par les injustices, et qui profite de son talent pour l’écriture – afin de dénoncer les écueils de la vie. A la fois sage et provocateur, il réussit avec brio ce « mix » à lire, une petite pépite qui donne envie de dévorer la bibliographie entière de Bernard Anton. D’ailleurs, si l’on se réfère à ses Célébrades et aux Lauriers pour l’Ukraine, ses deux derniers ouvrages, la Muse de cet artiste semble être la fameuse Brigitte Bardot aka BB ! Défenseuse des animaux et souvent au cœur des polémiques, elle n’a pas sa langue dans sa poche. Qu’on l’aime ou pas, Bernard Anton lui voue une admiration touchante, qui ne laisse personne de glace.
« LA MUSE » DE BERNARD ANTON :UN RECUEIL SUR LES HAUTS ET LES BAS DE LA CONDITION HUMAINE
L’auteur Bernard Anton présente son nouveau recueil de nouvelles La muse aux éditions Les Impliqués (Paris). Le livre, qui sera disponible au Québec dès le 20 octobre, entraîne le lecteur dans huit récits coup de poing où se jouent des drames humains nourris par des rapports conflictuels.
Modifiées pour les rendre discrètes et universelles, ces histoires vraies suscitent une réflexion sur la vie, l’amour, la jalousie, l’infidélité, l’injustice, la fragilité humaine et la mort. L’écrivain livre un puissant message de résilience et de sagesse au fil des pages de son recueil empreint d’humanisme et poésie.
« Je dépeins l’injustice, la violence, la relation à l’autre et à soi.
Les personnages nous livrent leurs souffrances,
leurs espoirs, leurs expériences, leurs états d’âme.» – Bernard Anton
Bernard Anton laisse aussi une place à la culture autochtone, à la culture LGBT ainsi qu’aux personnes handicapées et aux minorités invisibles dans son ouvrage, faisant de celui-ci une œuvre inclusive peignant un portrait juste et actuel de la société. Le recueil réserve également un rôle important à la femme, d’où le titre La muse. Chacun des huits récits présente en effet une muse qui conseille, agit, inspire ou intervient dans le cours de l’histoire.
À propos de Bernard Anton
Bernard Anton Ph. D a enseigné durant 35 ans. Sa carrière littéraire s’étend sur plus de 30 ans avec une cinquantaine d’œuvres à son actif qui ont été publiées au Québec, en France et aux États-Unis. Des critiques et des poètes (Gaston Miron, Jean Royer, Jean Éthier-Blais) ont décelé tôt le raffinement ainsi que l’humanisme de sa pensée et de son verbe. Qualifié dès ses premiers recueils de « magicien des mots », Bernard Anton a participé à plusieurs expositions, colloques, revues, conférences, festivals et événements. Il a également créé le Prix Mur de l’espoir pour le haïku.
Ben est un auteur franco-québécois, réputé pour sa poésie et ses engagements. Fervent défenseur de l’humanité, cet optimiste n’hésite pas à écrire pour dénoncer les vices de la société.
Outre son indignation face à la brutalité et le mépris pour la cause climatique, il s’inspire de la sagesse zen et des enseignements non violents. Profondément convaincu que l’Homme avec un grand « H » peut s’opposer à sa propre nature malsaine, Bernard Anton utilise l’Art pour transmettre ses idées sous la forme de haïkus et d’histoires. Ici, ce recueil de nouvelles et récits est vraiment accrocheur. Avec huit intrigues faciles à lire, l’auteur souhaite brasser différents sujets qui lui tiennent tant à cœur. Par ailleurs, l’une de ses « muses » se trouve être Brigitte Bardot, icône de la protection animale. Il lui a dédié l’ouvrage Célébrades et un poème : Les Pétrolières dans Lauriers pour l’Ukraine, des livres que j’ai déjà découverts…
La Muse, par Bernard Anton
Parmi les textes les plus marquants de ce recueil, le lecteur sera particulièrement touché par La générosité de Violette. Le livre est très rapide à lire, car il propose des récits brefs. Un dessin épuré à chaque début de nouvelle permet de mieux visualiser l’action. Cette illustration montre une silhouette attendant à ce qui ressemble à un abribus en plein hiver. Deux personnages âgés étudient, dont Mona et Violette, l’héroïne. Très altruiste, elle laisse transparaître son humanité : malheureusement, la pauvre Violette devient la cible d’un voyou… Le texte très poétique et d’une tristesse infinie, révolte et indigne. Pourtant, il s’agit bien là d’une scène peu anodine, qui pourrait se produire tous les jours. L’appât du gain brise des vies…
Un regard vers le passé
La plupart des personnages de Bernard Anton sont âgés. Ils entament des rétrospectives sur leurs existences teintées de regrets. À la recherche d’un frisson, d’une satisfaction, d’une ambition avant le rideau final. Par exemple, L’épouse de Gustave constitue la troisième nouvelle du recueil. Ce brave homme est issu d’une famille de forgerons, désormais à la retraite. Il cherche l’amour, jugeant ses nombreuses prétendantes… Jusqu’au jour où il croise la route de Sylviane, qu’il pense bien trop supérieure à lui. Alors, il envisage d’abord une aventure avec Alice, s’enlisant dans des relations où il n’est nullement respecté. Ces femmes se suivent et ne ressemblent pas. Comme le temps est compté, du fait de son vieil âge, il jette son dévolu sur une autre… Mais les choses se compliquent, car le destin semble cruel avec Gustave : « Tant d’images me hantent, me rappellent l’heure dernière. » À l’aube de sa mort, aurait-il atteint la sagesse ? Est-il trop tard pour faire la rencontre de sa vie ?
Un recueil de nouvelles qui voyage
Tout comme les fables enseignent et transmettent une certaine « morale », les scènes dépeintes par Ben s’imprègnent bien de ce mécanisme. Les situations stressantes et les injustices décrites ont pour but d’alerter le lecteur. En ouvrant l’œil sur un monde multiple où chacun est différent, l’angle principal repose sur la tolérance et l’acceptation de l’autre. Il est communément admis que le voyage fait partie des façons de découvrir, de se remettre en question. Dans le recueil, le texte De Bruxelles à Florence se déroule en été 2017 et raconte les vacances en Europe du narrateur. Pendant ce voyage, il rencontre des personnages intéressants, discute de sujets divers et variés. Les descriptions des lieux sont fines, les dialogues se suivent… Malgré les obstacles de la vie et les retournements de situation désagréables, l’existence n’est ni noire ni blanche. Elle est un condensé des deux.
L’auteur croit en ses personnages
Voilà qui rappelle l’image du Yin et du Yang dans la religion zen. Ce symbole taoïste est un concept portant sur l’union d’énergies opposées, connectées. D’un côté la force féminine et l’autre masculine. Sans ce cycle, sans cet équilibre, rien ne peut perdurer. C’est d’ailleurs le choix de Bernard Anton : il ne sombre pas dans la caricature de ses personnages, mais croit volontiers en leur bonté profonde ou dans leur laide cruauté.
Puisque Bernard Anton est poète, ses héros rédigent parfois des vers. Après tout, l’écriture consiste avant tout à proposer et présenter une part de soi… C’est pourquoi le recueil La Muse offre une lecture engagée et éprouvante. Pour un artiste qui aime mettre l’accent sur la beauté de la nature, il convient aussi de ne pas se noyer dans l’idéalisme : il faut aussi dénoncer les bassesses de l’humanité. C’est dans une atmosphère souvent hivernale que le lecteur voyage, sans jamais s’arrêter très longtemps… Au cours de cette découverte, certains personnages suscitent une profonde empathie, tandis que d’autres révulsent. Sous un angle intergénérationnel, ce recueil original plaira même à ceux qui sont frileux, à l’idée de se lancer entre les pages d’un livre. En effet, la brièveté des récits et nouvelles permet à tout le monde de s’accorder un instant de littérature, en présence d’un poète écologiste, féministe et résolument généreux.
Un recueil de nouvelles et récits pour Bernard Anton : La Muse
Une fois de plus, Bernard Anton présente une création atypique. La Muse est un ouvrage de 162 pages, publié aux éditions les Impliqués qui inclut des histoires différentes les unes des autres. Ainsi, le lecteur pourra débuter où il le souhaite. Cependant, pour une expérience optimale, il convient de les découvrir dans l’ordre puisque le dernier récit est sans doute le plus poignant. Au sein de cette compilation, Bernard Anton insuffle ses thèmes de prédilection et son engagement pour la non-violence. Il n’hésite pas à s’attaquer à des tabous, aux vices d’une société corrompue…
La Muse s’ouvre sur plusieurs citations de quatre artistes, dont Natsume Sôseki, auteur japonais très réputé. D’ailleurs, Ben est un grand amateur de haïku : il a déjà publié de nombreux recueils poétiques et a même fondé le prix du Mur de l’Espoir, afin de célébrer les plus beaux haïkus. Enfin, d’autres paroles s’y ajoutent : Mozart, Picasso et Jacques Salomé. Avant de débuter, l’auteur présente son concept insolite. En effet, la conscience des protagonistes de ses intrigues se démarque grâce à l’usage de l’italique. Chaque nouvelle dans ce recueil s’ouvre par un proverbe en rapport avec l’angle choisi par Bernard Anton lui-même. Une illustration vient compléter l’ensemble, ce qui participe grandement au caractère unique de cet ouvrage. Parmi ses huit récits, Bernard Anton dépeint des situations du quotidien, en accusant les limites d’individus parfois haineux mais en célébrant également la vie.
Le premier texte : L’au revoir présente un personnage aisé, Eva, veuve et enseignante qui s’éprend d’un élève. Mais l’avenir n’est pas aussi radieux qu’elle le songeait. L’intrigue s’assombrit, sous couvert de relations toxiques et de matérialisme. Au cours de cette première histoire, l’auteur souligne l’importance d’être en harmonie avec soi-même. D’ailleurs, le récit s’achève par un haïku. En fait, chaque texte présent dans ce livre se termine par ce type de poème bref d’origine japonaise — très apprécié et pleinement maîtrisé par l’artiste. Puisque les nouvelles sont courtes, il serait contre-productif de les raconter en détail… Cependant, elles valent toutes le détour, ne serait-ce que par le message qu’elles transmettent.
Ainsi, Tempête en avril est un récit rédigé à la première personne. Tout en introspection, le lecteur accompagne la traversée difficile de ce personnage qui voyage dans des conditions hostiles au Canada. Alors, le narrateur est arrêté par la police. Malheureusement, un tragique accident survient, mêlant le héros à cette sordide histoire. Agacé par cette injustice, il exprime sa colère… Comment faire confiance à des institutions qui délaissent ceux qui en ont besoin? Entre mensonges et incompréhensions, les émotions retranscrites dans le texte recèlent des vérités qui dérangent.
En contrepartie, Bernard Anton accorde un peu de répit à ses lecteurs qui prennent parti pour les personnages principaux. Souvent des victimes de circonstances sombrent dans des histoires bancales. L’artiste a toujours mis l’accent sur l’importance de l’écologie. Pour lui, il est primordial de défendre la cause animale et le respect de la planète. D’ailleurs, il a même consacré un recueil poétique à Brigitte Bardot, fervente protectrice de la nature.
Ce discours engagé est notamment abordé dans le texte intitulé Le jeu en vaut-il la chandelle? Le lecteur apprend la décision d’Anabelle Lautrida, patronne d’une chaîne de magasins de jouets à New York. Mike Turn est un employé modèle. Alors, Madame lui remet la direction de l’entreprise. Ce dernier souhaite profiter des technologies de pointe pour créer des jouets interactifs et intelligents, rejetant la violence des pistolets en plastique, par exemple. Mais cette nouvelle façon d’entrevoir les affaires déçoit son entourage qui n’accepte pas son progressisme. Il est pris pour cible, insulté, méprisé… Comment parviendra-t-il à surmonter cette pression? Quelle issue pour cet homme droit qui privilégie l’éthique?
Même si les textes présentent des personnages uniques, tous ont pour point commun la volonté de mettre en avant un individu qui se démarque de la norme. Un esprit révolté, qui souhaite changer son monde, souvent à la recherche d’un élément qui se trouve juste sous ses yeux. Bernard Anton signe des histoires déstabilisantes et frustrantes, tout en distillant sa poésie sublime. Cet amoureux des mots compte bien exploiter son talent pour l’écriture et cela se ressent. Le lecteur ressort déboussolé, attristé et parfois rêveur de cette expérience authentique. Finalement, La Muse s’inscrit totalement dans la bibliographie de son auteur — puisque sa plume est reconnaissable entre mille.
« Écrire, c'est réagir ! - Bernard Anton » Entrevue avec Davide Buscemi
J'ai lu que vous vivez au Québec et êtes publié sur deux continents. Je souhaiterais que vous présentiez succinctement votre parcours de vie (singulier) pour qui ne vous connait pas encore ou pas assez.
Je suis un retraité de l’enseignement depuis le 30 juin dernier. J’ai enseigné le français durant 35 ans à Montréal puis à Laval. Je suis également hypnothérapeute. Le rapport au spirituel m’intéresse beaucoup, car il donne un sens autre, une profondeur à notre vie. Ça rend l’invisible un peu plus visible et plus accessible. Mes livres ont été publiés au Québec, aux États-Unis et en France. J’écris de la poésie, des nouvelles, des essais, du matériel pédagogique… Je suis un citoyen universel. Je redécouvre chaque jour le monde et ses côtés parfois bien sombres. Je vise le bonheur et le bien-être de l’humanité.
Certaines de vos œuvres, de Beauté perforée à Lauriers pour l'Ukraine en passant par Montagnes de Cendres, semblent des balises tantôt personnelles tantôt collectives comme un dosage équilibré de "moi" et de nous". Qu'en pensez-vous ?
Le « nous » inspire le « moi ». Je suis à l’unisson avec mon environnement qui me nourrit. Des circonstances fortes, comme la pandémie, la crise environnementale, la guerre en Ukraine ou la souffrance des personnes que je côtoie ébranlent ma conscience. Écrire selon moi, c’est réagir, traduire en mots ce qui m’entoure, ce que je vois, ce que je ressens. Je donne vie aux événements en les transcrivant. L’écriture me permet d’aller plus loin dans ma réflexion et de vivre pleinement mes émotions. C’est un exutoire thérapeutique. Je suis gêné de parler de moi, alors je m’exprime à travers mes personnages, j’épouse les hauts et les bas du « nous » tout en demeurant moi-même.
Le titre de la dernière nouvelle (La muse) qui est aussi le titre du recueil, est-il emblématique du message général (aux humains) que vous voulez transmettre ?
Le titre LAMuse a été choisi à la dernière minute. C’est en effet le titre de la dernière nouvelle. Pourquoi ce choix ? Parce que des amis m’ont dit que c’est le plus beau texte du livre. Parce que, aussi, dans chaque histoire de ce recueil, il y a une femme qui est présente, qui regarde, qui conseille, qui agit, qui intervient, qui trouve une issue… Donc, c’est un dénominateur commun. Le titre que j’avais retenu pour ce livre, auparavant, c’était « Moments d’éclaircies », car à la fin de chaque texte, les antagonistes trouvent la solution à leurs problèmes ou comprennent mieux la portée de leur vécu grâce à une petite lumière qui apparaît enfin au bout du tunnel. Mon message général ? J’invite mes lecteurs à s’observer vivre, à observer leur entourage, comme s’ils étaient assis dans une salle de cinéma devant un film. Il y a une force qui nous dépasse et qui orchestre le tout pour le mieux, même si ça va mal. C’est une façon zen de vivre.
L'échec tragique du couple de La muse ne découle-t-il pas d'une incompatibilité entre un individu tellurique, prosaïque et une poétesse céleste et éthérée ? Et qu'en somme, pour s'entendre (conjugalement), il faut se ressembler pour se rassembler.
Oui. Mais la différence peut être également une richesse. L’échec advient quand il n’y a pas d’écoute, pas de compromis, pas de dialogue, pas d’ouverture. Parfois aussi, à cause d’un mauvais choix de part et d’autre, à cause de l’aveuglement, à cause de la violence et de la méchanceté qui sévissent et qu’on n’arrive pas à maîtriser. Il faut savoir arrêter la tension qui monte avant que ça explose. J’aime beaucoup l’histoire de la grenouille qui finit par mourir dans l’eau bouillante du chaudron. Elle devait sortir de l’eau alors qu’elle était encore tiède. On doit demander de l’aide avant que la guerre n’éclate et que l’irréparable arrive. Les gens débonnaires payent cher le prix de leur bonté. Je suis pour l’amour, pour la douceur, pour la patience, pour le pardon, mais aussi pour le divorce quand les choses ne tournent plus rondement. Durer, ce n’est pas endurer ! Il faut vivre heureux.
De quelle manière avez-vous écrit De Bruxelles à Florence ? Au fur et à mesure, en direct comme le faisait Kerouac ou bien en écrivant la majeure partie à la maison sur la base de vos souvenirs et de vos annotations ?
J’ai écrit ce texte en direct. Au fur et à mesure. J’en avais le loisir, j’étais en train et les trajets étaient longs. Je n’avais rien d’autre à faire qu’admirer la beauté des paysages et digérer ce qui m’arrivait. Je notais tout simplement. Je ne savais pas que j’allais en faire un récit de voyage. Je suis allé plus loin que Florence, mais j’ai arrêté l’histoire là parce que je ne voulais pas rallonger le texte. Ce récit est authentique. Ces personnages rencontrés existent vraiment. Je les ai écoutés. J’ai découvert leur belle personnalité. J’aime beaucoup tendre l’oreille, apprendre à partir du vécu des autres, m’enrichir de leurs expériences, de leur vision du monde. Bien sûr, j’ai changé plusieurs détails pour respecter leur vie privée. Ils étaient le point de départ, le noyau de vérité sur lequel je me suis basé pour broder après. Je suis rentré sous leur peau. J’ai mis des paroles dans leur bouche. J’ai intensifié leurs émotions.
Il y a 3 récits personnels et 5 nouvelles. Deux catégories et donc deux approches d'écriture, deux philosophies distinctes ?
Non, tout simplement deux genres littéraires distincts. Je compare mon contenu à une pâte de gâteau. Je la verse dans des contenants, des moules différents, alors ils prennent une forme différente. Mes personnages sont parfois plus forts que moi. Parfois, je les guide, parfois ils me guident. Ensuite, selon l’évolution de l’écriture, j’essaie d’analyser le texte et lui alloue l’étiquette qui lui convient. Mais vous savez, je n’aime pas les étiquettes. Que ce soit ce genre ou ce genre, ce n'est pas important. L'essentiel, c’est la beauté et l’efficacité du produit final, au-delà des formes académiques bien définies.
Quels auteurs vous ont inspiré ? Et pourquoi ?
J’aime Shakespeare. Il est grandiose, mais trop sanguinolent des fois. J’aime Gabriel Garcia Marquez et Guy de Maupassant pour leur réalisme et la qualité de leur écriture. J’aime Basho pour son style poétique si dépouillé.
Extraits parus dans Info du Nord Sainte-Agathe, 9 novembre 2022
A l’occasion de la récente parution de son recueil « La Muse », Bernard Anton nous a accordé un nouvel entretien exclusif autour de cet écrit.
Bonjour Monsieur Anton ! Votre recueil de nouvelles La Muse comprend plusieurs petites histoires sur de nombreux thèmes dont la vieillesse ou les dysfonctionnements de la société moderne. Vous êtes-vous inspiré de faits divers ayant vraiment existé pour imaginer vos récits ?
Tout ce que j’écris est vrai. Je n’ai pas l’imagination fulgurante des auteurs de science-fiction qui inventent de toutes pièces des histoires, des situations et des personnages farfelus, irréels. C’est le contraire. Je me base sur le réel. Le réel m’inspire et me nourrit. Il me suffit pour construire mes nouvelles. Celui qui sait observer trouve tant de choses à décrire autour de lui. Personnellement, ça me prend toujours un noyau vrai, des personnages que je connais, qui ont vraiment existé. Il faut que je m’identifie un peu à eux. L’empathie développe le reste. Une fois cette étape préliminaire franchie, je peux broder autour sans limites. Les éléments solides et tangibles doivent être là au préalable et me servir de fondement. J’en dégage ensuite les valeurs inhérentes ou leur portée humaine et les mets en valeur. Puis, je cherche la leçonde vie, le brin de sagesse qu’on peut tirer de ces faits vécus.
Les deux thèmes que vous évoquez me sont chers. En effet, je suis traumatisé par la vieillesse, la décrépitude et la maladie qui nous mènent (en nous malmenant parfois) jusqu’à notre fin dernière. Nous sommes trop beaux pour mourir. Nous devons vivre éternellement et en santé. La mort est un thème majeur dans mon œuvre. J’en parle souvent. Le dysfonctionnement de la société me révolte aussi. Je ne peux supporter le mal ni l’injustice sous toutes leurs formes.
Souvent, la poésie que vous chérissez tant s’invite dans ce recueil. Est-ce que vous avez inclus des vers écrits au préalable où les rédigez-vous en même temps que votre nouvelle ?
Les deux, en fait, selon le besoin. J’intègre, si nécessaire, un poème déjà écrit s’il colle parfaitement à la situation. Cela m’évite de me répéter. Par exemple, le poème Dysharmonie qui figure dans Le jeu envaut-il la chandelle ? illustre adéquatement l’état d’âme de Mike Turn à ce moment-là. Alors, pourquoi pas ? Cependant, les haïkus à la fin de chaque histoire sont rédigés sur mesure, pour prolonger poétiquement la nouvelle.
Il m’arrive, mais c’est assez rare, de recourir aux poèmes des autres pour soutenir et enrichir mes propos, par exemple, la citation de quelques vers de Malherbe sur la fragilité de la vie dans Lagénérosité de Violette. Je cite José-Maria de Hérédia à deux reprises. Je peux référer également à une ou deux phrases de chansons connues, ce qui donne une ambiance musicale à la scène décrite. Ces citations, comme les exergues, relèvent de l’héritage commun, d’une communion d’esprit. C’est ce qu’on appelle la culture. Je mêle ma voix à celle de mes prédécesseurs pour chanter en chœur !
Qu’est-ce qui est plus simple pour vous : écrire des nouvelles ou de la poésie ?
Bien sûr que la poésie est plus simple parce que plus courte. Dans mon cas, elle est souvent spontanée. Ça vient tout seul. Ça sort d’une façon naturelle. Mes plus beaux haïkus ont été écrits, sans effort, alors que j’essayais de dormir, ou en conduisant. Ça me tombe dessus, cadeau du ciel ! C’est de l’ordre de l’intuition. Je suis à l’écoute de mon inconscient et j’accueille ce qu’il a à me dire.
La nouvelle par contre est plus laborieuse. C’est un travail de longue haleine. « Cent fois sur le métier remettez votre ouvrage », disait Boileau. Même pour mes nouvelles, j’ai été foudroyé par des bouts de phrases, en pleine nuit. Je les intégrais le lendemain au texte. Exemples : « Merci joyeuse fatalité », ou « Une vie réussie est composée d’une série de réjouissances », ou « N’y a-t-il pas plus de clémence et de droiture chez les Algonquins qu’au sein de notre société qui se vante fallacieusement d’être civilisée ? ».
C’est plus difficile, une nouvelle, au niveau du style, de la syntaxe. J’ai horreur, par exemple, des répétitions. Je vais donc à la chasse des synonymes. J’aime que mes phrases sonnent différemment, qu’elles sortent un peu de l’ordinaire, qu’elles portent mon empreinte. La prose est difficile, surtout quand j’essaie de la rendre souple, légère, poétique. Bref, moins prosaïque. Par exemple, quand je compare le poème à « une salade printanière dans laquelle on intègre les légumes de son jardin ».
À la fois, le poème et la nouvelle sont des « morceaux de vie », des fragments du quotidien, des photos d’événements lumineux que j’ai vécus ou dont j’étais témoin. Ces deux genres littéraires émanent de la même source, pour moi, et ont une dimension verticale, c’est-à-dire un désir de s’élever, alors que la société, souvent inhumaine, nous happe vers le bas.
Il y a aussi le récit, plus linéaire, comme raconter un voyage (De Bruxelles à Florence) ou une série d’événements (L’œil de lynx de l’observateur). J’aime beaucoup ce dernier texte. Avec détachement et une attitude très zen, voire hindouiste et bouddhiste, le narrateur fait le tour de ses voisins avant de déménager. Nous avons là une brochette d’énergumènes qui représentent bien la diversité de nos communautés. C’est notre monde d’aujourd’hui. C’est une des forces de ce recueil : sa brûlante et vivante actualité.
Est-ce que vous considérez que votre ouvrage est engagé et politique ? Merci de justifier votre réponse en détail.
Engagé, oui. Politique, non. Pas, du moins, au sens fort du terme. Je ne suis pas de ceux qui habitent une tour d’ivoire et qui n’en descendent jamais. Je pense que les artistes doivent refléter les joies et les peines de leur époque, de leur environnement, en être solidaires. Quand j’étais très jeune, je croyais à l’art pour l’art. Mais depuis des décennies, ma conscience me pousse à défendre les démunis, les opprimés. Par exemple, je ne peux demeurer indifférent devant la crise climatique, la guerre en Ukraine, les injustices sociales, le mal qui sévit et brise des vies.
Toute mon énergie créatrice est au service du bonheur de l’être humain. Je veux son bien-être, son épanouissement. J’étais candidat au Parti vert, il y a plus de vingt ans. Je voulais m’engager politiquement pour servir efficacement la société. Je n’ai pas été élu ! Le destin voulait que je me consacre davantage à ma carrière littéraire. J’ai vécu durant la campagne électorale l’effervescence épouvantable du politicien. Ce dernier, s’il veut remplir sa tâche correctement, ne vit plus pour lui, mais pour les autres. Il doit être disponible à 100 % sur la scène publique, rencontrer les citoyens, répondre à leurs besoins énormes qui sont tous urgents. C’est assommant d’être constamment sollicité. J’ai failli faire une dépression.
J’aime la tranquillité, la solitude, la paix. En politique, il n’y a que la guerre, le mensonge invétéré, le bluff et les attaques féroces des adversaires pour gagner le pouvoir. Non, je choisis de vivre d’une façon sereine et m’occuper de moi-même. Donc, l’écriture me convient parfaitement. Je suis toujours au service de la communauté, mais autrement, à mon rythme et discrètement. Mes ouvrages sont impliqués dans plusieurs causes humaines que je considère sacrées, car tout humain est sacré. Je mets mes talents d’écriture et de réflexion au service de mes lecteurs.
Selon vous, quels sont les ingrédients d’une nouvelle réussie ?
Une nouvelle, c’est un mini-roman. Presque les mêmes ingrédients, mais en abrégé. Moins de personnages et de détails. Pas de descriptions longues ni inutiles. La nouvelle permet d’aller droit au but tout en demeurant aussi valable, riche, grandiose et enrichissante. Il y a un début et une fin surprenante. Le protagoniste évolue. Tout est centré sur lui. Ça me convient parce que ma capacité de concentration est limitée depuis que j’ai eu un gros accident de voiture en 2005. LA MUSE est un recueil qui a été écrit il y a 5-6 ans. Je l’ai travaillé et retravaillé longuement. J’ai eu d’autres priorités, entre-temps, d’autres livres qui ont paru et qui me semblaient plus urgents. C’était écrit avant la pandémie et avant la guerre en Ukraine. Je ne sais pas comment je vais écrire après ces deux catastrophes. Mes nouvelles ont seront sûrement affectées.
Bref, pour réussir une nouvelle, l’émotion doit être poignante, originale, avec des éléments de surprises.
Avez-vous déjà un projet pour un autre recueil de ce type ?
J’ai deux manuscrits en chantier. Un autre recueil complètement consacré à l’Ukraine. Plus de 150 haïkus très forts qui vont encore plus loin que Lauriers pour l’Ukraine. J’y annexe une postface pertinente sur cette invasion injuste. J’ai, en outre, un autre recueil de nouvelles qui seront assez sombres. Je les lis et relis depuis 6-7 ans. Je les laisse décanter comme on fait avec le vin pour qu’il soit encore plus pur et plus délicieux. De plus, une réédition d’un essai sur l’environnement, Living Earth, publié en traduction anglaise en 2011, va paraître bientôt. Vous voyez ? C’est pas mal occupé. Je suis maintenant à la retraite et j’en profite pour me consacrer davantage à mon œuvre.
Bernard Anton réside au Québec depuis plusieurs années. Il affiche une carrière littéraire impressionnante, puisqu’il a publié de nombreux livres. En fait, il ne s’arrête pas à un seul genre, car ce virtuose des mots a déjà écrit des nouvelles, des pièces de théâtre, mais aussi des recueils dont les Célébrades et Les Lauriers pour l’Ukraine pour les plus récents.
LA MUSE, SON DERNIER OUVRAGE
Ce poète présente aujourd’hui sa nouvelle œuvre, portant le nom de La Muse. D’ailleurs, cette figure semble particulièrement l’inspirer. Cette compilation de huit textes a pour ambition de révéler différents personnages ainsi que des situations souvent ordinaires. La cruauté est désormais bien ancrée dans le quotidien de chacun, une ignominie qui fait partie de l’existence : considérée comme la norme… Mais pour Bernard Anton, il est hors de question d’accepter une telle bassesse. Son ouverture d’esprit est au cœur de ses combats, c’est également ce qui lui permet de perdurer, en harmonie avec lui-même. La recherche de soi est une thématique très représentée dans les œuvres de Bernard Anton. Comment atteindre le bonheur, alors que les êtres sont tous mortels et voués à disparaître ? Après tout, il est toujours trop tard pour revenir en arrière. Reste donc l’ambition de « bien vivre sa vie », d’accepter les autres et surtout de rejeter le consumérisme, le matérialisme.
UN OUVRAGE À LA PLUME ESTHÉTIQUE
Par ailleurs, le titre de ce recueil est aussi le nom de la dernière nouvelle, la huitième. Deux enseignants se rendent compte qu’ils adorent la poésie. Jeanne et Benoît discutent... des relations conflictuelles. Un récit teinté d’agression : « L’amour de mon époux m’est pire qu’esclavage. Une tragédie rôde au-dessus de ma tête. » Puisque l’auteur est profondément opposé à la violence, cette dénonciation prend une tournure forte qui termine en beauté cet ouvrage à la plume esthétique.
BERNARD ANTON S’INSPIRE DU QUÉBEC
Bernard Anton choisit souvent des endroits qu’il connaît bien, dont le Québec. Les situations se tiennent dans des lieux parfois isolés, tantôt bondés. Par exemple, dans le texte L’œil de lynx de l’observateur, Greg est contraint de vendre la maison de ses parents. Enfin, il emménage dans un nouvel appartement et décrit finement les différents portraits de ses voisins. Aucun ne se ressemble, car ils sont tous uniques. Il évoque ses relations. Bernard Anton accorde de la visibilité à des personnages issus de la communauté LGBTQ+, en prônant notamment un idéal de tolérance. Ainsi, l’environnement de Greg est un patchwork, comme le monde. Malgré les spécificités de ces individus, il est encore possible de vivre ensemble…
UN TEXTE PROFOND
La Muse offre des leçons de vie brutales. En effet, les cœurs sensibles auront parfois la larme à l’œil, surtout parce qu’ils sont empreints d’empathie. Face à des situations profondément injustes, certains personnages sont malmenés par le destin. La seule issue peut être dramatique, tandis que d’autres se révèlent être des éclaircies. En réalité, chaque existence est propre à chacun. Bernard Anton souhaite sans doute brosser différents portraits, en exposant la réalité telle qu’elle est, sans filtre. Cette existence est souvent laide, parfois remplie d’espoir…
UN LIVRE QUI PARLERA À TOUS
En s’attaquant à des situations relativement ordinaires, l’artiste conclut un pacte non oral avec son lecteur. Les huit récits et nouvelles contenus dans l’ouvrage La Muse trouveront forcément un écho en chacun. Par exemple, les personnes âgées rappelleront des aînés, des grands-parents pour les plus jeunes. Celles et ceux qui sont d’âge mûr se reconnaîtront dans les malaises et vertiges de ses héros normaux comme Gustave ou Jeanne.
L’AUTEUR AIME JOUER AVEC LES ÉMOTIONS DES LECTEURS
Très attaché à sa propre passion pour la poésie, Ben se fait plaisir avec des passages particuliers, où ses protagonistes rédigent des vers. En réalité, l’auteur s’inspire de lui-même pour donner vie à des figures réalistes et authentiques. Ainsi, le recueil prend une forme très crédible, en jouant avec les émotions des lecteurs. Il est urgent d’attirer l’attention sur les causes essentielles : l’acceptation de l’autre, la recherche du bonheur, réagir face aux violences considérées comme ordinaires. Plutôt que se taire ou se plaindre, Bernard Anton a choisi sa plus belle arme : une plume efficace et maîtrisée, où l’histoire la plus simple devient une légende. Nul doute que ces histoires marqueront les lecteurs, leur offrant au passage un instant de réflexion et de divertissement.
RECUEIL DE NOUVELLES ET AUTRES RÉCITS DE BERNARD ANTON
Bernard Anton est un homme aux multiples talents. Écrivain, poète, enseignant retraité, il a écrit de nombreux ouvrages de styles très variés. Celui qui nous intéresse ici est un recueil de nouvelles et autres récits dans lequel le Québécois nous plonge dans l’intimité de ses personnages aux histoires bouleversantes !
LA MUSE de Bernard Anton : recueil de nouvelles et autres récits
Bernard Anton, auteur québécois, revient avec un nouveau livre (il en a déjà écrit une cinquantaine), intitulé La muse – Nouvelles et récits. Ce recueil de nouvelles est paru aux Impliqués, maison d’édition spécialisée dans les domaines des sciences humaines et de la création littéraire. C’est ce qui colle parfaitement au style d’écriture de celui que certains connaissent mieux sous son nom d’artiste : Ben.
Bernard Anton est un humaniste, et cela se ressent profondément à la lecture de ce recueil de nouvelles. Il se soucie du bien-être des personnes, et c’est ce qui ressort de ces huit histoires courtes. Il croit en les valeurs humaines, et c’est ce en quoi croient également nombre de ses protagonistes.
Mais pour en arriver à un tel résultat (bien-être des personnes, croyance en la nature humaine), les personnages de ses histoires traversent d’abord des moments difficiles. Les huit récits nous montrent à quel point l’humanité peut être mauvaise. On peut prendre l’exemple d’Éva, une veuve de cinquante-neuf ans qui va être délaissée par ses enfants après avoir récupéré une partie de son argent, et par son second mari qui va se jouer d’elle à plusieurs reprises. On peut également évoquer Mike, un jeune vendeur très motivé qui va s’attirer la jalousie de ses collègues et devenir leur souffre-douleur. Mais l’histoire la plus poignante, celle qui reste en tête, est celle de Violette, une femme mariée qui se fait agresser en rentrant tard chez elle, après avoir raccompagné son amie qui a peur de se déplacer seule le soir.
Dans chacune de ces histoires courtes, c’est le drame. Il arrive quelque chose au protagoniste qui fait qu’il perd pied. Et pourtant, parfois, cela arrive à cause de leurs actions. Violette n’avait-elle pas idée que c’est dangereux de se promener seule le soir ? Éva ne voyait-elle pas que son entourage se servait d’elle ? Comme Bernard Anton, les personnages avaient certainement une grande foi en la nature humaine. Résultat : en voulant faire le bien, ce sont eux qui subissent les conséquences néfastes.
Mais c’est également une fois qu’ils sont au plus bas qu’ils peuvent alors apercevoir la lumière qui va les tirer vers le haut. Quand il ne semble plus y avoir aucun espoir, c’est toujours là qu’on découvre les petits bonheurs qui font avancer. Toutes ces épreuves n’auront pas été vaines, car elles mènent à quelque chose de plus joyeux, pour le protagoniste ou son entourage.
Bernard Anton a choisi le titre La muse pour son livre. C’est aussi le titre de la dernière histoire du recueil. Jeanne y est bouleversante. Cette amoureuse de la poésie subit les violences de son second mari qui ne supporte pas qu’elle en parle. Elle possède un ami très cher à son cœur à qui elle se sent obligée de confier ses carnets, de peur que son mari ne les découvre et ne les détruise.
J’ai beaucoup aimé le style poignant de ces histoires courtes. L’auteur y dénonce les dérives de l’humanité, tout en donnant l’espoir d’un monde meilleur. Le recueil se lit très vite, non seulement du fait de son nombre de pages restreint, mais aussi parce qu’on se prend d’affection pour chacun des protagonistes et qu’on veut découvrir ce que l’avenir lui réserve. La lecture est très fluide, et très riche en émotions. Petit bonus : chacune des histoires débute par un petit dessin et une citation, et se termine par un haïku, style poétique si cher à l’auteur.
« fugace existence / l’on s’y attache pour rien / – miroir éphémère »
Un recueil poétique formé de nouvelles et de récits pour Bernard Anton
Qui est la Muse? À l’origine, ce terme fait référence aux neuf déesses dans la mythologie grecque et qui font écho aux arts. Calliope, Thalia, Clio, Terpsichore, Euterpe, Érato, Melpomène, Polymnie et Uranie. Ces protectrices encerclent l’artiste et l’inspirent… Après tout, elles sont un peu l’intermédiaire entre l’artiste et les dieux!
Le poète Ben doit être particulièrement proche de Terpsichore, la maîtresse de la poésie lyrique, mais aussi Calliope qui adore sa forme épique.
Dans son ouvrage, qui contient huit textes différents, mais tous liés par son engagement, l’auteur installé au Québec nourrit son imaginaire de situations à l’apparence ordinaires. Par exemple, cette petite dame qui attend sous un abribus en plein hiver, dans la Générosité de Violette. Ou bien le bourreau des cœurs à la retraite : Gustave, bien déterminé à trouver son épouse.
Le narrateur qui voyage De Bruxelles à Florence, en faisant des rencontres uniques… et puis Greg, qui a récemment déménagé et s’amuse à décortiquer précisément la personnalité, l’attitude de ses voisins comme il les perçoit. En réalité, ces scènes se présentent en toute simplicité.
Pourtant, elles incarnent toutes un message particulier. Le ton varie : le lecteur retrouvera la malice et l’humour de Bernard Anton, surtout grâce à ses tournures de phrases toujours très travaillées. Mais l’écrivain fan de haïku souhaite aussi dénoncer l’inqualifiable et l’innommable : il n’hésite donc pas à décrire une agression physique voire un crime passionnel.
Avec sa plume naturellement poétique, Anton parvient à accuser les coupables de la société. Il semblerait que les rouages manquants ou malsains du monde soient dus à l’appât du gain et la cupidité humaine.
Certaines ombres dans le récit prennent une forme familière, à la manière de faits divers que le lecteur pourrait retrouver dans le journal. Une délinquance qui se détache totalement du bon sens ou de la moralité. Dans La Muse, les thématiques sont nombreuses. Par exemple, Bernard Anton décrit l’avidité et les limites de l’ambition. Lorsque le narrateur Gustave est persuadé que son bonheur repose sur la présence d’une épouse, celui-ci est tétanisé à l’idée de finir sa vie seul. Et pourtant, le temps passe!
Inéluctablement, la mort l’attend au bout du chemin. L’injustice et l’incompétence des administrations (au sens institutionnel) sont des sujets qui reviennent souvent dans les œuvres de Bernard Anton. La Muse ne fait pas exception à la règle.
Un livre qui marque
C’est pourquoi ce livre ne laissera personne indifférent, grâce à ces discours mis sous forme de textes touchants, révoltants. La thérapie par le voyage peut être une façon saine de découvrir, se rendre compte à quel point les gens sont différents et uniques, avec toutes les spécificités qui font que chaque individu ne se ressemble pas. Exactement comme les voisins de Greg, dans L’œil de lynx de l’observateur.
Dans un monde où la technologie étouffe et où la violence est partout, les enfants se retrouvent formatés, attirés par les armes et tout ce qui relève de l’artificiel. Se reconnecter à soi, faire le vide : réaliser qu’il est important de vivre et de se concentrer sur les choses qui nourrissent l’âme…
Finalement, le plus urgent n’est-il pas d’apprendre à se connaître et de chercher son propre bonheur, en faisant le bien autour de soi? Un message si simple, taxé de naïveté – mais qui devrait sans doute être au cœur de toutes les préoccupations en ces jours sombres.
Bernard Anton signe ici un recueil de récits et nouvelles qui correspondent parfaitement à son univers. De plus, il est important de souligner que cet auteur très spirituel s’est vraiment spécialisé dans le domaine du bien-être, du développement personnel grâce à des approches académiques, d’une guérison par le pardon. Une idéologie probablement issue de la mouvance bouddhiste et de l’Orient, qui semble particulièrement influencer ses travaux depuis des années…
Grâce à l’observation de son entourage, qu’il s’agisse du Québec en hiver ou bien des gens tout simplement, il parvient à toucher en plein cœur sa cible. L’ensemble se présente sous la forme d’une mini-série littéraire, qu’il est agréable de suivre et de découvrir.
Même si les nerfs du lecteur sont mis à rude épreuve, par le caractère souvent cru et parfois frustrant de certaines situations honteuses, il importe de rappeler que Bernard Anton n’est pas un polémiste. C’est un poète-artiste, qui profite de son art pour véhiculer des messages. Au cœur du recueil La Muse, on retrouve son implication particulière pour la planète qu’il place en tête de liste de ses combats. L’écologie fait en effet partie des sujets préférés de Ben, surtout en matière de poésie.
Sans cesse nourri par le spectacle d’un Québec préservé de l’industrie, l’homme médite et admire. Il en fait donc profiter ses lecteurs grâce à ses très nombreuses publications…
Biodiversité : l'apport de la spiritualité bouddhiste (Extraits de Living Earth, 2e édition, 2022)
https://maisonsaine.ca/actualites?id=100385
LIVING EARTH, indispensable à la compréhension de notre agir écologique
La seconde édition du livre LIVING EARTH, réflexion spirituelle sur l’environnement du penseur humaniste québécois Bernard Anton, vient de paraître. La première fut publiée en 2011 aux États-Unis. Cet essai extrêmement lucide est unique en son genre. Il décortique ce que les plus grandes croyances des cinq continents ont enseigné sur le sujet.
Le lecteur découvre, au terme de cette analyse, un consensus commun : tous les sages de tous les temps ont préconisé le respect de l’environnement. L’être humain n’est que de passage sur la Terre. Il ne peut développer indéfiniment ses industries, sa culture et son économie au détriment de la nature qui a des ressources limitées. Un message vert convaincant, très juste et très clair, se dégage de l’ensemble des textes cités. Nous y trouvons réponse à plusieurs de nos interrogations concernant la préservation de la nature et de la biodiversité.
LIVING EARTH est un livre nourrissant et lumineux. Il a le grand mérite d’éveiller les consciences et de montrer quels sont les fondements mêmes de notre agir éco-éthique à adopter. Après cette lecture, nous comprenons pourquoi nous devons protéger la nature.
Deux pôles en littérature suscitent un débat depuis des siècles parmi les gens de lettres. L’art pour l’art distancié et dégagé des soucis du quotidien, ou bien l’art social engagé au cœur de la communauté, porteur de ses soucis et de ses préoccupations. L’humaniste québécois Bernard Anton, auteur de Lauriers pourl’Ukraineet du récent livre Anathemasur l’usurpateur publié en février 2023 aux éditions Les Impliqués à Paris (118 pages), favorise la deuxième voie et fait sortir l’artiste de sa tour d’ivoire.
Engagement envers la justice sociale
L’écrivain descend dans l’arène et devient le témoin, le porte-parole des citoyens qui souffrent des affres de l’injustice et de la guerre. Les mots prennent alors le relais dans une forme imagée, simple, mais intense. « Si le poète ne dénonce pas la violence, qui la dénoncera ? » confie-t-il amèrement.
Le deuxième opus de Bernard Anton sur l’Ukraine, Anathema sur l’usurpateur, dépeint des tableaux lapidaires, horrifiants de l’agression russe qui rase tout sur son passage. Nous y voyons des civils, grands et petits pâtir des bombardements atroces, de la terreur, des camps de filtration, de tortures. Déshumanisés par l’agresseur, admirés par le monde libre, les Ukrainiens résistent obstinément. Le visage goudronné de l’un de leurs soldats à Marioupol, diffusé dans les médias, s’avère pour le poète « plus beau que Joconde ». L’écrivain salue ces vaillants combattants à plusieurs reprises : « valeureux guerriers/sacrifiés pour leurs enfants/soleil moins altruiste ». Il leur ajoute une aura de gloire : « l’aurore pour eux ».
Plaie béante
Bernard Anton avoue à regret : « Ce livre ressemble à une plaie béante. Ses 280 haïkus (poèmes à la japonaise constitués de 3 vers : 5/7/5 syllabes) frappent comme des clous ou des marteaux en boucle. » Certes, le ton est triste, réaliste, sans toutefois sombrer dans le pessimisme. L’espoir est toujours à l’horizon. La paix reviendra. Le monstre s’écroulera. « De l’intérieur même/s’effondrera leur pilastre/pomme corrompue ». Oui, « le phénix vaincra ».
Préface du Consul de l’Ukraine
Le consul d’Ukraine à Montréal, Monsieur Eugène Czolij, signe la préface et nous présente le contexte géopolitique de cette guerre. Il rappelle la tragédie de l’Holodomor qui se répète aujourd’hui et formule le vœu que cet ouvrage « éveille davantage » les esprits civilisés.
La longue postface récapitule les principales séquences de cette cruelle invasion. Elles sont consignées afin de demeurer à jamais inscrites dans la mémoire. Nous y distinguons trois protagonistes. 1) Un régime qui, en attaquant la souveraineté d’un État pacifique, s’enfonce dans une erreur monumentale et décime sa propre armée, sa propre nation. 2) Un peuple qui résiste avec héroïsme, jusqu’à surprendre la planète entière. 3) Un monde qui regarde, divisé entre pays qui s’impliquent généreusement et d’autres qui n’osent pas encore s’enliser.
La guerre : « cancer du monde »
Bouleversé devant les crimes d’une exceptionnelle ampleur, l’auteur confie : « J’ai écrit ces pages au fil des jours. C’est mon cahier de bord, mon exutoire, sinon j’aurais craqué. Ce sont les chroniques d’une guerre absurde qui s’apparente, pour recourir à une métaphore matrimoniale, à un divorce mal digéré, mal assumé. La personne qui s’estime blessée dans le couple fait tout pour détruire l’autre, jalouse de la liberté et du bien-être qu’elle s’est procurés sans elle, après elle. La haine vengeresse se déchaîne, irrationnelle, immorale, et prend des dimensions extrêmement brutales. La guerre est qualifiée, dans ces poèmes, de cancer du monde. On voit bien maintenant, après un an de sang versé, combien il en coûte de défendre sa liberté, sa dignité. »
La guerre, sujet lourd, assez rare en littérature, est traitée dans Anathema sur l’usurpateur avec authenticité et justesse. Les horreurs y sont habilement démystifiées. Le réalisme poétique de ces haïkus attentifs aux menus détails est sidérant et donne à réfléchir. L’éloquence de la poésie allège souvent le tragique propos. « Sacrifier tant de boucs/les ficher à l’assommoir/pour sa propre palme ». Les soldats deviennent des animaux envoyés à l’abattoir, sans aucune valeur accordée à leur vie. Tout cela, dans le but d’assurer la gloriole à un chef inhumain, isolé, en décadence.
L’univers pâtit
L’omniprésence des éléments de la nature et d’une panoplie d’animaux attribue à ce recueil une dimension cosmique où s’orchestre une symphonie pathétique digne de Beethoven ou de Tchaïkovski. L’univers, en osmose, participe à ces douleurs quotidiennes. Le poète écrit : « les tulipes pleurent », les « prairies (sont) sidérées » face à un tel degré d’horreur.
Protection de l’être humain
Le souci du bien-être et des droits fondamentaux de l’humain émerge clairement de cet ouvrage et l’emporte sur les analyses politiques. « Soldats moribonds:/le cerf-volant sera libre/les enfants joueront ». C’est la consolation de ceux qui se sont sacrifiés. Leur souhait octroie un sens noble à leur dernier souffle : leurs enfants continueront à jouer en liberté et en sécurité dehors.
Un désir de bonheur transperce la lecture de cet opus, malgré la terreur et la barbarie omniprésentes. « Regardez ces prés/ces montagnes et rivières/soif d’un chant de paix ». Même les fleurs repoussent après les carnages et les dévastations, « plus fortes que feu ». Un appel désespéré à l’au-delà intervient de temps en temps : « Écraseras-tu/sous peu le mal et ses dards ?/l’air jubilera ».
Goliath s’effondrera
Le contraste entre la puissance et la petitesse des belligérants est illustré par ces vers : « Un pigeon picore/au pied d’un char titanesque/dérisoire force ». Ailleurs, l’enfant défait la « toile d’araignée/tissée large et bien serrée ». Nous lisons dans un autre haïku, le « lion imprévisible/tient en haleine le monde/va bientôt sombrer ».
Coup de maître de Bernard Anton
Il est certain que Anathema sur l’usurpateur de Bernard Anton présente un visage humanisé de cette guerre. Un éclairage riche en symboles et en émotions est proposé. Rares sont les poètes qui dressent, avec une telle verve et maîtrise, un portrait ingénieux de la guerre. Le lecteur comprend mieux, de l’intérieur, les souffrances extrêmes d’un peuple courageux, grâce aux images vives et percutantes qui jalonnent chaque page. Défi réussi avec brio! Le lecteur ne peut plus rester indifférent après les étincelles vibrantes de ces haïkus. Sa conscience est éveillée.
Chronique, Magazine Des auteurs des livres, 7 février 2023
Tout d’abord, Bernard Anton n’est pas étranger à la guerre, bien qu’il préfère la paix, la nature et les êtres humains vivants en harmonie… Cependant, pour lutter contre les maux de l’humanité, il brandit son arme la plus puissante : sa poésie. Cet artiste passionné et inspiré par l’actualité désastreuse se pose constamment des questions sur ce monde complexe qui l’entoure, car c’est l’essence même de nombreux créateurs et lanceurs d’alerte comme lui. Dans ses derniers ouvrages, Célébrades et Lauriers pour l’Ukraine, il a démontré ses talents de poète, grâce à des haïkus pour exprimer ses idées très engagées en faveur de la nature humaine et animale.
Bernard Anton, un amoureux de la nature
Basé au Québec, cet humaniste privilégie la contemplation. Ainsi, il observe attentivement la nature sauvage, souvent piétinée par la modernité et qui souffre. Les défauts de l’humanité sont les raisons pour lesquelles notre espèce ignore la douleur des animaux abattus en masse et l’overdose de modernisme, qui défigure la planète. Selon Ben, l’Homme oublie qu’il fait partie de cette planète, au même titre que toutes les créatures qui l’habitent…
Anathema sur l’Usurpateur
Ben réapparaît aux éditions de l’Harmattan dans la collection Impliqués éditeurs avec Anathema sur l’Usurpateur. Il y a rassemblé une sélection de haïkus portant sur la guerre, la résistance et le conflit qui oppose l’Ukraine à la Russie. Cette guerre a bouleversé de nombreuses personnes, partout dans le monde, et a suscité l’indignation de l’Occident face à l’invasion d’un pays reconnu indépendant, mais considéré par Poutine comme étant une région de la Russie.
Multiples et scandaleuses sont ses frasques, où il clame qu’il ne s’agit que d’un territoire lui appartenant de droit, justifiant l’occupation de l’Ukraine comme un moyen d’anéantir les « nazis ».
Le conflit Ukraine/Russie
Tous les réseaux sociaux, les chaînes de télévision, ainsi que les événements sportifs ont généralement pris parti pour l’Ukraine, comme en témoignent les brassards de solidarité ou encore leur victoire à l’Eurovision. En réalité, il est difficile de prévoir comment se déroulera cette guerre dans les années suivantes, alors que nous pensions que les conflits de ce type étaient devenus désuets… Et pourtant, le résultat est là.
Loin des projecteurs des plateaux télé où bavassent les journalistes, Bernard Anton, lui, a écrit. Ce recueil de haïkus a été rédigé entre l’été 2022 et le début de l’année 2023. Il met en lumière les violations graves des droits de l’homme commises en Ukraine et ciblant spécifiquement le peuple ukrainien. Des images choquantes ont été diffusées dans les médias et sur les réseaux sociaux, montrant notamment des cadavres dont la dignité a été profanée. Les autorités russes continuent de décorer les assassins, rejetant la responsabilité sur les forces ennemies.
Préface de Eugène Czolij
La préface de l’ouvrage est écrite par Eugène Czolij, consul honoraire de l’Ukraine à Montréal, tandis que le livre entier est dédié au peuple ukrainien, salué pour sa bravoure. Cette œuvre inclut des prises de parole en lien avec la guerre, des personnalités publiques. Cette lecture est une immersion oppressante dans les réalités d’une guerre choquante et dépeinte de manière très brute.
Dans son Anathema sur l’Usurpateur, Bernard Anton se met à la place du peuple ukrainien, au cœur d’une nature désolée. Anton utilise des images divines, et transcendantes, à la manière d’une épopée lyrique.
Un message écologiste et pacifiste
La guerre contre l’Ukraine est une guerre contre la vie elle-même, personne n’en est épargné. Ainsi, le poète montre que l’empathie et l’amour n’ont pas de frontières. Il exploite également des comparaisons symboliques avec des animaux pour renforcer ce message écologiste et pacifiste.
En définitive, l’écrivain ne se contente pas de présenter une simple publication militante. Il souhaite que son travail soit lu et compris pour susciter des prises de conscience et provoquer une réflexion profonde sur la situation déplorable qui se déroule sous nos yeux. Il considère que l’engagement de l’Occident envers ce pays est insuffisant et que la stabilité de l’Europe est défaillante. En effet, en tant que barrière physique entre la Russie et l’Europe, une crise en Ukraine peut avoir des conséquences dévastatrices, encore plus terribles… C’est pourquoi Bernard Anton veut que son livre soit un appel à l’action, un moyen d’informer le public à la tragédie en Ukraine et d’encourager une réponse efficace et déterminée. La postface, quant à elle, apporte un éclairage sur les enjeux internationaux en présentant les perspectives différentes des parties impliquées dans le conflit.
Au-delà de l’Ukraine, l’ouvrage vise à sensibiliser les lecteurs à l’importance de la paix et de la justice dans le monde entier, en faisant réfléchir sur les conséquences de la guerre sur les peuples et les écosystèmes.
Bernard Anton est un poète habitant à Prévost. Son deuxième recueil sur l’Ukraine
permet de découvrir la face cachée d’une guerre grandement médiatisée.
Chaque mot de ce livre ressemble à une plaie béante qui frappe comme des clous ou des marteaux en boucle.
Aux éditions Les impliqués, Anathema sur l’usurpateur est en vente depuis le 3 février en Europe et le sera au Québec dès le 10 mars.
Infos Laurentides l’a interrogé…
D’où vous est venue l’envie de faire un recueil de haïku ?
Le haïku est un genre littéraire poétique plusieurs fois centenaire. Il est né au Japon. Plusieurs pays asiatiques l’ont pratiqué. Sa brièveté m’inspire. J’aime les phrases incisives qui vont droit au but. Le bavardage me fait horreur. Je fuis les mots inutiles, les longueurs. Tout ce qui est asiatique me plaît au plus haut point, car c’est essentiellement spirituel, « zen ». Avec quelques traits, un beau tableau est brossé. De plus, il y a toujours un sens second, un clin d’œil à une réalité autre. C’est riche en symbole et en non-dit. Il faut savoir lire entre les lignes et poursuivre la réflexion avec le peu de mots transcrits.
On vous qualifie de magicien des mots. Vous considérez-vous aussi
comme un chirurgien de l’âme?
Oui ! J’aime les mots, la beauté des mots, les phrases significatives, enrichissantes, les images percutantes. Vous savez, les mots guérissent les maux. Parler est une cure. Écrire est une cure. Communiquer, échanger, c’est aussi une cure. Nous nous représentons le monde par et dans les mots. Le langage est plus qu’une partie intégrante de nous-mêmes. Le langage, c’est l’être humain. Même les éléments de la nature, les animaux, les étoiles communiquent entre eux. Nous sommes des vases communicants.
Le soin de l’âme est sacré. Rentrer dans l’âme de l’autre est sacré. C’est tout un art que de comprendre et d’aider une âme blessée. Les mots peuvent être thérapeutiques. Tout commence par l’accueil, l’écoute, l’empathie. En effet, par mes écrits, je tente de sonder les profondeurs de l’âme.
Pensez-vous que le pardon pourra s’appliquer un jour au peuple de l’Ukraine?
Le pardon est très difficile à vivre et à pratiquer. C’est pour cela qu’il n’est pas trop populaire. Des personnes préfèrent souffrir et en mourir plutôt que suivre un tel processus thérapeutique. Le pardon doit s’appliquer en toute circonstance, y compris au peuple ukrainien et russe… Les Français, les Anglais et les Allemands, pour ne donner que ces trois exemples, étaient des ennemis. Ils se sont fait la guerre longtemps, puis sont devenus de grands alliés.
Poète , professeur, théologien. Pouvons-nous vous ajouter le titre de
philosophe?
Ma formation est plutôt littéraire et théologique, partiellement philosophique. J’ai ma vision du monde, certes, comme un philosophe peut en avoir. Il ne faut pas mélanger les champs d’expertise.
Vos écrits resteront à travers le temps. Si un jour quelqu’un écrit votre
Un nouveau recueil de haïkus pour dénoncer la guerre par Bernard Anton
Une fois de plus, Ben prend la plume pour dénoncer la guerre en Ukraine. Il l’avait déjà fait le 6 mai 2022, en publiant un ouvrage ( Lauriers pour l'Ukraine) qui traite ce sujet délicat. L’auteur revient avec une compilation de haïkus, cette poésie japonaise qu’il aime tant. Avec sa forme courte et simple, le haïku est devenu l’un des types de poésie les plus populaires dans le monde entier. Il se compose de trois vers de 5, 7 et 5 syllabes respectivement, qui décrivent généralement les scènes de la nature. C’est une variation qui se concentre sur la capture de l’instant présent, sur les impressions immédiates et sur les émotions suscitées par la contemplation de la vie sauvage et du quotidien.
Bernard Anton, auteur humaniste installé au Québec, propose à son public Anathema sur l’Usurpateur. Dans ce livre exclusif, Bernard Anton partage sa passion pour le haïku en présentant une collection de ses propres vers, qui reflètent son point de vue concernant la guerre et l’atrocité des crimes commis. Ben est un artiste reconnu pour son style esthétique et ses engagements pour la paix, la protection des animaux et de l’environnement. Il est d’ailleurs associé à la poésie humaniste, qui se concentre sur les valeurs morales et sa vision de l’éthique très poussée. Le haïku est très présent dans ses travaux, car il permet de capturer la profondeur d’une sensation ou d’une scène. Dans cette nouvelle publication, Bernard Anton nous emmène dans un voyage terrifiant à travers les conflits qui se déroulent à l’est de l’Europe, célébrant l’héroïsme des résistants. Chaque poème est un moment de réflexion, qui invite le lecteur à se connecter avec la nature et à ressentir les émotions que la guerre peut susciter.
Un début fracassant avec une préface et des citations percutantes
Bernard Anton propose un ouvrage qui pourrait se définir comme un cri contre la guerre en Ukraine et un appel à la paix. C’est un livre puissant et orienté qui dénonce les assauts sanglants qui ont déchiré cette nation et qui évoque les souffrances des populations. D’ailleurs, Bernard Anton est connu pour son combat social. En tant qu’artiste engagé, il utilise sa plume pour défendre les valeurs, dont la justice et la liberté : parler au nom des oppressés. Dans Anathema sur l’usurpateur, il exprime sa solidarité envers le peuple ukrainien et il prend clairement parti en faveur du pays.
Le recueil comporte des poèmes d’une grande intensité émotionnelle, qui évoquent les souffrances des populations, les destructions et les pertes inutiles causées par la guerre. Bernard Anton exploite des images saisissantes et choquantes pour dépeindre la violence et les tragédies qui se déroulent en ce moment même, ainsi que la force de la résilience humaine.
Anathema sur l’usurpateur est un appel à la conscience des gouvernements et de l’opinion publique internationale pour qu’ils agissent en faveur de la paix en Ukraine. C’est un livre qui mérite d’être lu par tous ceux qui s’intéressent aux conflits armés et à l’engagement des citoyens qui protègent la justice sociale.
Forêt à côté — rumeurs des fosses communes — lourdes de silence
Ses haïkus sont des poèmes souvent émouvants, qui abordent le thème de la responsabilité de chacun, pour venger les milliers de morts en Ukraine. En utilisant des images comme la nature qui se lamente par les animaux ou les plantes, l’auteur suggère que même la planète semble exprimer sa tristesse et sa colère face à la perte de vies innocentes.
Dans ce recueil, Anton n’hésite pas à poser des questions provocantes qui ont pour but de bouleverser les esprits et d’appeler à l’action, pour faire face à cette tragédie sans précédent.
Finalement, Anathema sur l’usurpateur de Bernard Anton est une compilation de poèmes poignants qui dénonce brillamment la guerre en Ukraine. En utilisant la forme atypique du haïku, Anton crée un mélange puissant de simplicité et de profondeur, mettant en lumière la violence et les atrocités commises dans ce conflit.
Un message clair et déterminé contre l’oppression et la violence
Cela se reflète dans les mots forts et les images frappantes utilisées par Anton. Son habileté à décrire la situation en Ukraine dans un style à la fois esthétique et cru en fait un témoignage poignant de la tragédie de la guerre moderne.
En plus de dénoncer la Russie comme étant responsable de la guerre, Anathema sur l’usurpateur apporte une voix de plus à la lutte pour la paix et la justice en Ukraine. Il est difficile de ne pas être touché par la force et la passion des poèmes d’Anton, qui exhortent à la résistance.
Anathema sur l’usurpateur est une découverte importante pour tous ceux qui se sentent concernés par la guerre en Ukraine et qui cherchent à comprendre les conséquences humaines de ce conflit à travers l’Art.
Anathema sur l’usurpateur, écrit par Bernard Anton, est un livre récent publié chez l’éditeur francophone l’Harmattan (Les Impliqués). Ce recueil de poèmes, sous forme de haïkus, révèle un regard profond et bouleversant sur la guerre en Ukraine. En utilisant la forme concise et expressive du haïku, Anton réussit à décrire de manière puissante les conséquences humaines de la guerre qui sévit sur le territoire. Une tragédie qui ne touche pas seulement les êtres humains, mais aussi la nature, triste spectatrice et victime de circonstances qui la dépassent.
Bernard Anton, que l’on connait également sous son surnom Ben, est un auteur de talent installé au Québec. Il a consacré sa carrière à l’exploration de divers domaines, notamment l’art dramatique, la littérature, la pédagogie, etc. Avec une expérience de plus de 35 ans dans l’écriture au compteur, il a publié une vaste quantité d’ouvrages, allant de la poésie au roman en passant par le slam, les nouvelles, le théâtre, l’essai.
En plus de ses réalisations artistiques, Bernard Anton – qui est très spirituel, est aussi réputé pour son approche thérapeutique holistique, qui vise à aider les gens à surmonter leurs blessures et à atteindre le bien-être. Il a également créé un prix pour mettre en lumière le haïku en 2020, année marquée par le coronavirus. D’ailleurs, il a écrit sur ce sujet, puisque les thèmes d’actualité sont de continuelles sources d’inspiration pour lui.
Par exemple, son recueil de nouvelles, La muse, décrit les comportements humains et diverses situations qui ont pour but de faire réfléchir le lecteur. Ses derniers livres de haïkus portent les titres énigmatiques suivants : Montagnes de cendres, CélébradesetLauriers pour l’Ukraine.
Anathema sur l’usurpateur fait donc sens, puisqu’il vient compléter les Lauriers qui sont les prémices d’un engagement encore plus appuyé, en faveur de la résistance ukrainienne face à l’envahisseur russe. Ce recueil dénonce cette guerre injuste, tout en appelant à une vie plus harmonieuse avec la nature.
Engagement puissant
Son nouvel ouvrage se présente clairement sous la forme d’une prise de parti qui vise à attaquer la responsabilité de la Russie dans ce conflit innommable. Les mots choisis avec soin et les images frappantes utilisées par Anton décrivent fidèlement la lutte pour la paix en Ukraine. En mettant en valeur ce peuple courageux, l’auteur démontre son soutien inconditionnel à ces gens devant subir les pires atrocités de la guerre, dont les bombardements, les viols et les morts par milliers jonchant des rues dans une atmosphère digne d’un film postapocalyptique… Et pourtant, c’est la réalité.
Dans son Anathema sur l’usurpateur, Bernard Anton fait preuve d’un engagement puissant en faveur de l’Ukraine. Il parvient brillamment à capturer à travers ses haïkus les émotions complexes que suscite ce conflit. En utilisant des images déchirantes et une ambiance carrément morbide, il interroge indirectement les lecteurs sur le prix de la vie humaine et sur le devoir de la société d’être à l’écoute de ces souffrances.
Ces vers évoquent un monde en proie à une violence sans nom, qui se voit s’écrouler lui-même, à la manière d’un château de cartes. Anton dénonce ce génocide, basé sur des mensonges soufflés par une propagande massive, dans un système qui se prétend avancé et moderne. Il y a une réelle réflexion sur le pouvoir de la poésie pour traduire la rage et l’indignation que suscitent les crimes de guerre perpétrés. Le terme Anathema n’est pas anodin, car il fait référence à la colère divine, renforçant l’idée de la gravité des actions décrites dans le recueil.
Enfin, une postface fournit une mise à jour sur la situation de la guerre en cours. Pour toutes ces raisons, Anathema sur l’usurpateur est un ouvrage original et d’actualité qui interroge les valeurs fondamentales de la société et le pouvoir de la poésie, en faisant écho à l’injustice. Finalement, l’Art avec un grand « A » a souvent été le théâtre d’un engagement, d’un discours pour dénoncer des scènes abusives et des atrocités. En quelques exemples, L’Étranger de Camus ou encore les poèmes de Jacques Prévert, ouvertement antimilitaristes.
Cet ouvrage de Bernard Anton se distingue par l’usage insolite du haïku, un genre poétique japonais traditionnel, pourtant peu commun en littérature francophone actuelle. Ce choix de forme accentue le caractère poignant et éloquent des messages transmis. Le haïku, en effet, a pour but de capturer un moment unique et éphémère et de véhiculer une émotion marquante en peu de mots. Dans ce recueil, les haïkus de Bernard Anton nous invitent à faire une pause dans notre quotidien et à réfléchir sur les conséquences de la guerre en Ukraine. La lecture est donc éprouvante, difficile et souvent intense. Cœurs et âmes sensibles s’abstenir… L’auteur décrit avec talent des images fortes et poignantes pour évoquer le sang coulé et la destruction.
D’ailleurs, la postface du livre offre un éclairage supplémentaire sur la situation en Ukraine, ce qui accentue la pertinence du recueil et son engagement politique. Cette œuvre livre donc une critique implacable de la violence qui appelle à la réflexion et à la prise de conscience de la scène mondiale.
Finalement, Anathema sur l’usurpateur se révèle être un ouvrage littéraire puissant et émouvant, invitant à une remise en question de la guerre et de la société en règle générale. Nous avons tous notre rôle à jouer, à notre échelle…
Une œuvre pacifiste qui soutient l’Ukraine par Bernard Anton
Le poète Bernard Anton, auteur vivant dans les Laurentides au Québec, est surtout connu pour ses nombreuses publications dans divers genres littéraires, tels que la poésie ou le slam… Il a également créé le Prix Mur de l’Espoir pour célébrer et mettre en avant le haïku. Ben est un penseur humaniste qui se démarque avant tout par son usage et sa maîtrise du haïku. Aussi, il est proche de son public : c’est pourquoi il se manifeste avec plaisir sur scène, afin de communiquer avec ses lecteurs et échanger sur divers sujets d’actualité.
Sa dernière sortie porte le titre d’Anathema sur l’usurpateur
C’est un recueil poétique qui envoie un message central contre la guerre et la violence. D’ailleurs, Ben est habitué à cette maison d’édition (Les Impliqués) qui lui a déjà fait confiance pour de nombreuses autres publications. En outre, le livre prône un message pacifiste évident en mettant en avant la nécessité de résoudre les combats par la négociation, l’humanité et la diplomatie plutôt que par la force et l’oppression. En résulte une œuvre qui promeut l’harmonie et s’inscrit dans une démarche ouvertement antimilitariste. Elle montre à ses lecteurs les conséquences de la guerre et l’importance de la paix, de la cohésion entre les nations. Il n’est plus question de prendre parti timidement, mais d’attirer l’attention des gouvernements et politiciens, afin qu’ils puissent agir pour de bon.
Parmi les haïkus les plus intenses, on peut en citer deux en particulier : « Je clame au soleil — au vent porteur de nos prières — libérez l’Ukraine ! », « Nul linceul prévu — ils les laissent dans les champs – pâture aux rapaces ».
Dénoncer la guerre en Ukraine sous forme de recueil poétique est un projet intelligent pour plusieurs raisons
Tout d’abord, ce genre littéraire offre une perspective unique, poignante sur des événements actuels qui nous impactent malgré tout. Les mots choisis avec soin donnent vie à des histoires et des scènes réalistes et authentiques… L’art d’Anton suscite l’empathie et la compréhension : en utilisant le haïku pour décrire la guerre en Ukraine, l’auteur peut créer un pont entre les gens et les explosions de violence qui se déroulent à des milliers de kilomètres de chez eux. Ben peut faire entendre sa voix pour dénoncer les injustices et les horreurs qui se produisent dans le monde, même s’il n’est pas directement impacté par cette tragédie.
Quelque part, l’humanité forme un tout. Théoriquement, ce qui touche nos voisins lointains devrait éveiller en nous le besoin de protection, et la recherche de l’harmonie.
Enfin, la poésie peut être un moyen de conserver les mémoires de la guerre pour les générations futures. Ce recueil s’avère être un précieux témoignage intemporel des horreurs de la guerre en Ukraine en inspirant une réflexion sur les conséquences de la violence et la nécessité absolue de la paix.
Bernard Anton est un auteur talentueux qui a toujours choisi de s’engager pour les causes qui lui tiennent à cœur en utilisant sa plume comme arme pour défendre la paix, la justice et la liberté. Il l’a déjà fait par exemple dans Célébrades où il parlait pour les animaux, tout en déclamant son amour et sa passion pour Brigitte Bardot, sa muse par excellence.
Son recueil Anathema sur l’usurpateur incarne et représente bien son indignation concernant la guerre entre la Russie et l’Ukraine qui a fait de nombreuses victimes... Il utilise des termes forts et déstabilisants pour dénoncer les souffrances des populations, mais aussi de cette nature, qui assiste impuissante à ce massacre. Ce recueil est également un appel à la solidarité avec le peuple ukrainien.
Le pays a été particulièrement éprouvé et défendu par la scène internationale. Bernard Anton s’identifie clairement aux personnes qui subissent les pertes les plus néfastes et exprime une admiration sans vergogne envers elles. Il décrit des images saisissantes et évocatrices pour dépeindre la violence sanglante et les tragédies de la guerre, tout comme la résilience des victimes.
En outre, Anathema sur l’usurpateur est un encouragement à l’action. L’auteur espère que les gouvernements et l’opinion publique internationale seront sensibilisés aux conséquences dévastatrices de la guerre en Ukraine et qu’ils agiront vraiment pour promouvoir la paix et la justice véritable, celle qui protège la veuve et l’orphelin.
Ce recueil poétique offre une occasion unique et différente de concevoir la guerre en Ukraine sous un angle différent et original, et d’entendre la voix des personnes passées sous silence : les plus affectées par les combats…
L’art d’Anton, en tant que forme d’expression, peut être un moyen puissant pour véhiculer des messages engagés et défendre des causes importantes. Ben a la capacité de toucher les gens de manière émotionnelle et de les sensibiliser à des problèmes sociaux et politiques d’actualité. Cette création inspire, défie et provoque la réflexion sur des sujets essentiels. Grâce à ce nouvel ouvrage, Bernard Anton incite son lectorat à s’ouvrir à ce monde et à penser différemment. Malgré la distance entre le Québec, la France et l’Ukraine, les humains de toutes nationalités apportent leur soutien à un pays de courageux soldats qui résistent à l’oppression.
Bernard Anton publie un nouvel ouvrage inspiré de l’Ukraine
C’est à Val -David que le lancement officiel du dernier ouvrage de l’écrivain Bernard Anton Anathema sur l’usurpateur a eu lieu en mars dernier.
L’ouvrage, qui est disponible au Québec depuis le 10 mars, peint de façon réaliste la guerre atroce vécue au quotidien par un poète sensible aux souffrances observées.
Les 280 haïkus qui composent Anathema sur l’usurpateur sont parsemés d’images crues et de cris déchirants.
Avec ce plus récent recueil, l’auteur livre un récit dépeignant non seulement toute la laideur de la guerre qui se joue depuis plus d’un an en Ukraine, mais également le courage d’un peuple qui résiste obstinément à l’envahisseur.
On dénote dans l’œuvre d’Anton que le souci de l’être humain l’emporte sur les considérations politiques. Par cet opus, l’écrivain souhaite livrer au lecteur un message d’amour et de paix à travers les pages de son ouvrage.
« J’ai écrit ces pages au fil des jours. C’est mon cahier de bord, mon exutoire, sinon j’aurais craqué. Ce sont les chroniques d’une guerre absurde qui s’apparente, pour recourir à une métaphore matrimoniale, à un divorce mal assumé », soutient Bernard Anton.
Bio
Bernard Anton Bernard Anton Ph. D a enseigné durant 35 ans. Sa carrière littéraire s’étend sur plus de 30 ans avec une cinquantaine d’œuvres à son actif qui ont été publiées au Québec, en France et aux États-Unis.
Qualifié dès ses premiers recueils de « magicien des mots », Bernard Anton a participé à plusieurs expositions, colloques, revues, conférences, festivals et événements. Il a également créé le Prix Mur de l’espoir pour le haïku.
Bernard Anton s’engage en faveur de l’Ukraine dans un recueil poétique
Cet artiste-poète qui réside au Québec s’est toujours intéressé de très près à ses engagements pour le climat et pour la paix. Auteur d’une pléthore d’ouvrages qui se déclinent en divers genres, cet homme aux talents multiples a aussi été enseignant. Toutefois, sa principale expertise s’oriente vers la poésie et son expression. Bernard Anton s’est passionné pour le haïku il y a des années et a pleinement adopté cette forme minimaliste, mais subtile, originaire du Japon. Pour résumer, un haïku traditionnel se présente sous la forme de trois vers, cinq syllabes, sept syllabes, puis de nouveau cinq syllabes… Le but de ces poèmes est de décrire le moment présent, fugace, insaisissable… L’artiste s’émerveille devant son environnement, la nature qu’il intègre.
Récemment, l’écrivain militant a publié son Anathema pour l’usurpateur, un recueil poétique court, mais intense. L’ouvrage est paru sous la bannière des « Impliqués » au début de l’année 2023. La première partie de ce livre impactant est consacrée à la guerre en cours qui oppose la Russie à l’Ukraine, à la suite de l’invasion du pays par les forces de Vladimir Poutine. Cette préface est signée Eugène Czolij, consul honoraire de l’Ukraine au Canada. Voilà qui donne un crédit supplémentaire à cette œuvre dénonciatrice.
Le poète, également connu sous le pseudonyme « Ben », s’est déjà plongé dans l’expression des crises et des urgences. Tout d’abord, son engagement écologique est parfaitement traduit par le haïku japonais dans ses recueils Célébrades et Montagnes de cendres, publiés par les mêmes éditions. Alors que le premier questionne les limites du transhumanisme et la dégradation de la planète, le second aborde directement la gestion de la pandémie liée au coronavirus.
Ici, Anton a entrepris la rédaction d’un nouveau recueil poétique. Le texte commence par des citations marquantes. Ce choix donne l’occasion au lecteur de comprendre immédiatement que le livre traitera du conflit entre la Russie et l’Ukraine. Cette crise diplomatique sans précédent a affecté les vies de nombreux individus, même en France ou au Québec, qui se trouvent à distance du champ de bataille.
L’art permet aux créateurs de communiquer leur message de manière puissante et engageante sans recourir à la violence. Dans ce livre bref et peu volumineux, Bernard Anton dédie sa poésie au peuple ukrainien et à Volodymyr Zelensky, sous forme de haïkus. L’écrivain réussit à dépeindre un paysage apocalyptique et ravagé pour exprimer ses sentiments et sa vision d’une guerre inutile, qui ne fait qu’engendrer et entretenir une haine dévastatrice.
Avec son nouveau recueil poétique, Ben se consacre à la représentation de situations sombres et effrayantes à travers le pouvoir des mots. Il souhaite dénoncer les injustices tout en rendant hommage aux humains valeureux qui cherchent à survivre malgré la menace russe.
Bernard Anton exploite à nouveau son talent pour retranscrire les horreurs dans un style poétique à la fois captivant et poignant. Il n’hésite pas à explorer la nature, les émotions humaines et les traumatismes pour donner vie à ses vers. Ce livre court, intensément écrit, plaira certainement à ceux qui sont amateurs de poésie moderne.
De plus, la postface informe sur la guerre, grâce à un résumé incluant des dates, qui permettent à la cible du poète de mieux se situer dans l’action et même d’en apprendre plus sur cette période charnière pour l’humanité.
Ben aborde cette crise diplomatique et militaire en Ukraine en utilisant le haïku. Au lieu de miser sur des armes destructrices, Bernard Anton s’exprime par la puissance de son art, en brandissant des mots pour dénoncer et transmettre son message. Un discours qu’il espère résonner aussi loin que possible, pour pouvoir sensibiliser les lecteurs, mais avant tout les gouvernements et ses représentants politiciens.
Finalement, Bernard Anton expose sa rage contre l’injustice et la brutalité à travers ce texte consacré à un pays victime d’une guerre effroyable. Il interroge notre propre moralité en se demandant comment une telle agression peut se produire dans une société qui se définit comme éclairée et respectueuse des lois internationales.
Le recueil Anathema sur l’usurpateur regorge de haïkus décrivant la fureur et le dégoût face aux horreurs commises pendant la guerre : les viols, la profanation de cadavres…
D’ailleurs, le terme « Anathema » renvoie à la colère de Dieu, reflétant la profonde réprobation de l’auteur envers les criminels de guerre. Une analyse de la situation actuelle, présentée dans une postface, reprend point par point les événements récents de cette tragédie.
Anathema sur l'usurpateur de Bernard Anton, Culturehebdo.com/livres-mars-avril-2023
TVBL « Entrevue », avec Claude Desjardins, l'émission Accès local, 9 mai 2023
Rencontre avec Bernard Anton
Bernard Anton est un auteur canadien très prolifique aux valeurs pacifiques. Il a accepté de répondre à nos questions.
Bonjour Monsieur Anton, pouvez-en quelques mots vous présenter ?
Je suis un professeur et un thérapeute à la retraite. J’écris de la poésie, des essais, des nouvelles… Je vis au Québec, à la campagne, dans une région montagneuse appelée Les Laurentides. J’ai publié plus de 50 livres. La proximité de la nature est primordiale pour moi. Je ne peux plus supporter le stress ni la pollution de la ville.
Voulez-vous devenir écrivain quand vous étiez jeune ?
Oui, mais aussi avocat pour défendre les opprimés, médecin pour soigner et guérir, comédien parce que j’aime le théâtre. Je me suis vite rendu compte, après un an d’art dramatique au conservatoire, de mon potentiel de créativité, alors j’ai laissé de côté l’interprétation pour me dédier aux lettres. La politique m’intéressait parce que j’espérais changer le monde. Cependant, après ma participation active, comme candidat pour le Parti vert, j’étais désenchanté de la compétition féroce qui règne dans ce milieu. Ça peut être très violent et contre-productif. De telles conditions me rebutent.
Qu’est-ce qui vous a donné envie d’écrire des livres ? Et à quel âge avez-vous écrit vos premières lignes ?
Écrire des livres, c’est laisser éclore sa créativité, être pleinement, se réaliser, advenir. C’est le sommet de la découverte et du don de soi aux autres. C’est l’écoute de ce qu’il y a de plus subtil dans son expérience personnelle et dans l’univers. C’est participer à une réflexion commune pour édifier une meilleure société. J’ai griffonné mes premiers vers à l’école, quand j’avais 13-14 ans. J’étais amoureux fou d’une fille qui se tenait toujours avec un gars. Amour impossible ! Je souffrais de la voir embrasser longuement son amant. J’avais montré ce poème à mon professeur de français, un certain M. Baron. Il l’a bien aimé. Je me souviens encore de son beau sourire approbateur.
Quelles sont vos autres passions ?
La musique, le dessin, la photographie, la psychologie, les relations interpersonnelles enrichissantes, la nature inspirante, la méditation profonde, la spiritualité naturelle, toutes les formes d’art. Également dormir. Dormir beaucoup ! Une passion récente : faire des biscuits. C’est simple et facile. Là aussi, j’écoute mon intuition et j’improvise. Jamais la même recette. Chaque fois c’est différent. Exactement comme en écriture !
Où écrivez-vous ?
J’écris partout où je suis inspiré. Dans la voiture, au restaurant, dans mon lit, devant mon bureau. Quand des phrases surgissent à mon esprit, j’arrête tout et je les note. Elles me réveillent parfois la nuit ! Je mise sur l’émerveillement spontané, c’est alors plus facile et ça coule de source.
Quel est votre livre préféré ?
Ça dépend, Ça change avec les années et les intérêts du moment. J’aime beaucoup les nouvelles de Guy de Maupassant et de Gabriel Garcia Marquez, Le dernier jour d’un condamné de Victor Hugo, Bérénice de Racine. Cette pièce est sublime. Il ne se passe presque rien durant les cinq actes. D’une simplicité et d’une limpidité incroyables. C’est le descriptif d’une séparation amoureuse si douloureuse. C’est léger, aérien, profondément humain. De la pure musique.
« Dans un mois, dans un an, comment souffrirons-nous,
Seigneur, que tant de mers me séparent de vous ?
Que le jour recommence et que le jour finisse,
Sans que jamais Titus puisse voir Bérénice,
Sans que de tout le jour je puisse voir Titus ! »
Combien de temps consacrez-vous à l’écriture par semaine ?
Quand je suis en mode création, pris dans un nouveau projet d’écriture, ça peut être intensif, 60-80 heures par semaine. Les heures passent sans m’en rendre compte. Souvent aussi, c’est de la relecture de manuscrit. Je peux peaufiner un texte cent fois, et constamment trouver de petits détails à bonifier. C’est une tâche épuisante. La matière inépuisable ! Il faut être en forme et reposé. C’est douloureux pour le dos et les jambes que de rester longtemps assis, immobile. Il faut se lever, bouger régulièrement.
Avez-vous de nouveaux projets ?
Je travaille maintenant sur une pièce de théâtre qui me passionne. Ce sera très dur, très intense. On n’en sort pas indemnes. C’est la première fois que je me concentre sur beaucoup de personnages en même temps. Ça se déroule vite. Le langage est direct, presque à couteaux tirés. Ce projet traînait depuis un certain temps. Il était en gestation, en dormance, dans mon inconscient. Là, il a surgi avec force et s’est imposé à moi. Je n’avais plus le choix que de m’y consacrer. Il m’habite et monopolise toutes mes énergies. C’est composé de 23 tableaux. Cet opus dénonce vivement encore l’injustice, la violence.
Je peaufine parallèlement un autre superbe recueil de nouvelles. C’est fascinant de peindre des portraits humains, de raconter des histoires touchantes, percutantes. La mise en avant des émotions est un art délicat qui exige beaucoup de tact.
De plus, j’ai plusieurs anciens livres épuisés, brûlants d’actualité, très riches et très nourrissants. Je songe à les rééditer chez un autre éditeur pour les rendre à nouveau disponibles.
Un petit mot pour la fin ?
Je savoure deux haïkus publiés dans mon dernier recueil Anathema sur l’usurpateur (éd. Les Impliqués), lequel complète Lauriers pour l’Ukraine (chez le même éditeur).
Moins que pucerons / aucune valeur humaine / morts en continu
O toi qui apportes / lumière et paix en ce monde / agis au plus tôt
«Après moi la foudre et le plus béant des désastres» Bernard Anton contre la guerre
Ce n’est pas la première fois que Bernard Anton s’en va en guerre. Pour cet amoureux de la paix, de la nature et des humains, il convient de prendre les armes (sous forme de plume) pour vaincre les fléaux du monde. Très au fait de l’actualité, ce poète insolite s’est toujours interrogé sur l’univers qui l’entoure et c’est là le propre de tout artiste.
Dans ses derniers ouvrages, comme Célébradesou encore Lauriers pour l’Ukraine, l’auteur-poète s’est démarqué par l’usage singulier de haïkus. Pour cet humaniste installé au Québec, l’heure est à la contemplation. Une observation non passive de la nature, qui souffre des actes de barbarie perpétrés par égoïsme et ignorance. Les principaux défauts des Hommes avec un grand «H» se résument à la haine, la violence et l’insouciance. Ce sont probablement ces raisons qui le poussent à rester indifférent aux cris des animaux mourants par sa faute, et de cette planète qui en paie le prix fort.
Ben réitère dans la collection des Impliqués avec Anathema sur l’Usurpateur
Il présente une compilation de haïkus sur le thème de la guerre, de la résistance et plus particulièrement du conflit armé qui oppose l’Ukraine à la Russie. Ce serait un euphémisme de dire que cet évènement bouleversant en a choqué plus d’un. L’Occident s’est ému et indigné de cette invasion d’un pays indépendant, considéré par Poutine comme une part même de la Russie, dénigrant l’identité de ce peuple légitime.
Les réseaux sociaux, chaînes de télé, concours et démonstrations sportives ont globalement choisi le camp de l’Ukraine. De leur côté, les Russes peuvent compter sur leurs alliés : la Biélorussie ou la Chine… Difficile de prévoir ou d’entrevoir ce à quoi ressemblera l’avenir et l’issue de cette guerre que l’on croyait pourtant appartenir au passé.
Une forme d’archaïsme qui touche fortement Bernard Anton — qui se range clairement du côté du président Zelensky. D’ailleurs, l’artiste inclut des citations, des prises de position d’autres leadeurs mondiaux, dont Joe Biden, le président des États-Unis d’Amérique. Ce «génocide» est souvent dénoncé dans sa poésie, volontairement alourdie par la peine qu’il ressent envers cette bataille sanglante.
Bernard Anton a fondé le prix du Mur de l’Espoir, qui met à l’honneur la forme japonaise du haïku. Celui-ci se démarque par sa brièveté, mais aussi par l’idée de poser peu de mots sur des situations éphémères. C’est pourquoi ce type de poésie se prête à la contemplation de la nature. Ici, l’audace de Bernard Anton se révèle une fois de plus dans toute sa splendeur.
Loin de ce Québec qu’il aime tant pour sa faune et sa flore uniques, l’homme décide de décrire l’horreur, l’atrocité, l’ignoble. Pour ne citer quelques haïkus, le lecteur retiendra par exemple :
«seulement les ombres — les cadavres altérés — brameront hourra»,
«les mères au front — mais où sont donc nos enfants? — les balles rétorquent»,
« à court d’accessoires ? — prenez gilets, casques, gourdes — des compagnons morts »
D’ailleurs, cette compilation de textes écrite entre le 2 juin 2022 et le 20 janvier 2023 porte avant tout sur les crimes de guerre perpétrés en Ukraine et visant le peuple ukrainien, y compris les civils (non seulement les soldats). Des images très choquantes ont circulé dans les médias et sur les réseaux sociaux, montrant notamment de nombreux corps sans vie laissés dans la rue, en proie aux corbeaux et aux charognards. Les autorités russes démentent tout acte de barbarie de leur côté, renvoyant la balle dans le camp adverse.
Afin d’expliquer au mieux sa démarche, l’auteur a décidé d’inclure une préface pour son livre Anathema sur l’Usurpateur. Ce texte est écrit par Eugène Czolij, consul honoraire d’Ukraine à Montréal au Québec. Bernard Anton dédie cette publication au peuple ukrainien, qu’il salue pour sa «résilience et son courage».
L’ouvrage débute par des citations de plusieurs personnalités publiques, dont Boris Bondarev, diplomate russe à l’ONU qui a démissionné en Suisse, au printemps 2022. Chrystia Freeland, Première-ministre du Canada et Mélanie Joly, ministre des Affaires étrangères se sont également exprimées. Volodymyr Zelensky et Olena Zelenska ont aussi droit à leurs citations et messages. Cela permet au lecteur d’être déjà en immersion dans ce recueil poétique. Il sait où il met les pieds : ce ne sera pas une expérience plaisante, bucolique, et encore moins un voyage agréable. Cette découverte littéraire est une porte ouverte vers l’enfer. Il est d’autant plus choquant de comprendre que ces scènes qu’il dépeint sont bien réalistes et correspondent aux documentaires qui nous parviennent en France ou au Québec — bref, dans le monde entier.
Bernard Anton inclut beaucoup d’iconographie religieuse, parlant des anges ou bien du ciel, mais aussi de la nature elle-même, qui subit les assauts des chars et des armes comme dans ce haïku : «mêmes les chats craignent — les procès pour crimes contre — l’humanité, eux?»
De temps en temps, le poète fait une pause avec des images plus sereines, tranquilles. Le calme avant la tempête. Très souvent, il rapproche les humains des bêtes, en choisissant des prédateurs ou des animaux dangereux. Un peu à la manière de la Fontaine, il sélectionne ses créatures en fonction de leurs caractéristiques et de sa symbolique comme l’anguille, l’alligator, l’araignée, le crocodile…
Bernard Anton cherche à se mettre au plus proche de la position de l’Ukrainien, résistant à la guerre qui frappe son pays.
De cette manière, il insère un message fort : celui que toute personne en ce monde, humain comme bête, porte désormais les cicatrices de cette haine menée contre cette nation et son peuple. Peu importe l’endroit où le lecteur se situe, il est lui-même impacté et touché, car déclarer la guerre à l’Ukraine, c’est se dresser contre l’humanité. Ainsi, la nationalité ne joue pas un rôle prépondérant en matière d’empathie.
D’ailleurs, l’ambition de Ben dépasse la simple publication d’un recueil engagé. Il s’agit d’un texte qui a pour vocation d’être lu, connu et utilisé afin d’éveiller les consciences et de créer une véritable réflexion, une réaction puissante en faveur de l’Ukraine. À ses yeux, l’engagement de l’Occident reste encore trop discret et trop faible. Comme l’Ukraine est le rempart entre la Russie et l’Europe, une fissure peut provoquer un raz-de-marée.
Près d’un tiers de l’ouvrage se dévoile sous la forme d’une postface, résumant la guerre qui se déroule en Ukraine. Ce rappel à l’ordre est le bienvenu, car il dresse une liste précise où les dates et les faits sont évoqués. L’ensemble est rédigé d’une façon à mettre en lumière l’Ukraine et à défendre sa position contre la Russie.
Anathema contrel’usurpateur vise donc clairement Poutine : l’auteur-poète s’insurge et s’exprime à ce sujet dans un recueil court et bref, mais intense par son traitement graphique et sa maîtrise du haïku. Puisqu’il s’agit d’une forme atypique dans le cadre d’une publication moderne, ce recueil vaut la peine d’être lu, ne serait-ce que pour se confronter différemment à l’actualité dramatique du monde.
In Living Earth, Bernard Anton took ample time to duly examine the interrelationship between humans and nature or the environment. Humans are meant to be a part of the environment and not owners and dominators of it. We are meant to preserve it while living in it and not attempt to destroy it with our savage behaviors. These savage behaviors that destroy the environment are outlined and explained in the pages of this book. The author, Bernard Anton, also examines and analyzes different environmental teachings from spiritual perspectives. He delves into these interrelated teachings, and it makes me discover that a lot of religions and traditions have similar beliefs and thoughts, especially when it relates to the environment. The shared care for the preservation of the environment could be the unifier needed to bring all people of the world together in peace. He commenced with teachings from the Christian perspective and moved on to that of the reformed churches, Muslims, Hindus, Bahá'í faith, Native Americans, Jews, Buddhists, Atheists, and so on. All the different methods of teachings about the environment came down to the same thing, which was to protect and preserve the environment we all live in.
I like the idea the author is trying to put out there with this book, Living Earth. The concern for the environment didn't start today. It has been a topic of discussion for decades. The author tries to return our attention to these genuine concerns through a different lens. Though every religion is seen as unique and different, the topic of environmental degradation has become a common ground, and Bernard Anton has put the spotlight on that with this book. I liked that he did extensive research on every form of religion and tradition cited in this book. He did not just name-drop them, but he explained things from their perspectives. He also included realistic approaches to the issue at hand, and I commend that.
The method of explanation in some of the chapters left more to be desired because I found it challenging to understand the information in the said parts of the book fully. Knowing that the readers are of different mindsets and traditions, the author should have simplified some of those explanations in order to carry everyone along.
I will give this book a rating of five out of five stars. Notwithstanding the issue I mentioned in the paragraph containing what I dislike about the book, Living Earth was worth the time I invested in reading it. The message the author used the book to convey should be of utmost priority to us as humans. I believe the book was professionally edited because I found just one error in it.
I recommend this book to everyone concerned about the looming ecological crisis, the impact of which we are already experiencing. I also recommend this to lovers of nature and believers of different religions.
Connaissez-vous cet auteur, Bernard Anton ? Il est édité en France mais il réside au Québec. Je l’ai découvert récemment à travers un recueil de nouvelles et de récits : LA MUSE. J’aimerais savoir ce que vous en pensez. Son écriture est très fleurie dans le bon sens du terme - un délice pour qui savoure la langue française - ce qui ne l’empêche nullement de traiter de sujets terre à terre comme la vente d’un condo ou les agences de rencontres. Il écrit dans une langue à faire rêver et j’ai beaucoup aimé son humour. Ses personnages sont très crédibles et ils s’expriment – en général – poétiquement, comme si un conteur reprenait leurs propos tout en les enjolivant. Une belle lecture d’été, à mon avis. Avez-vous lu des livres de Bernard Anton ?
Par Jacqueline Roch dans Groupe la Fureur de Lire.
25 juillet 2023
https://www.facebook.com/groups/438830793235232/
Préface de Nathalie Boisvert
L’audace du sujet de cette pièce de Bernard Anton m’a interpellée d’emblée. Le risque m’apparaissait beau et grand. Je fus immédiatement happée par les dialogues.
Comment parler d’une guerre, dont l’issue se joue toujours dans un monde précaire et instable, en pleine transformation à plusieurs niveaux ?
Défi réussi. L’auteur installe dès le départ un procédé scénique d’une grande efficacité. Les soldats du premier tableau, présentés de façon clownesque, ainsi que leur dialogue déjanté permettent au spectateur de prendre la distance nécessaire pour comprendre cette dure réalité et se faire sa propre opinion.
Au-delà de l’audace du thème, au-delà du traitement habile et perspicace d’un sujet extrêmement sensible, la langue de Bernard Anton m’a particulièrement captivée. Flirtant avec le théâtre de l’absurde par moment, teintée d’une poésie singulière et lyrique, sa langue a toujours des qualités musicales et un souffle qui ne dérougit pas.
Certaines scènes criantes de réalité sont bouleversantes. Elles font ressortir l’absurdité de la guerre et son horreur, sans nous épargner aucunement.
Il serait difficile de parler de la pièce de Bernard Anton sans mentionner la recherche monumentale qu’il a effectuée au préalable sur le sujet. Les anecdotes et les faits rapportés sont véridiques; leur absurdité et leur théâtralité ne sont nullement inventées, ce qui ajoute une gravité au propos de l’auteur malgré les passages parfois drolatiques.
Le contraste entre l’humanité des personnages et l’horreur des actions présentées de façon frontale opère de manière impitoyable, nous laissant témoins impuissants d’une guerre qui n’en finit plus et qui sacrifie l’humain, au profit de la recherche sans scrupule du pouvoir.
C’est dans cet interstice que Bernard Anton nous prend à partie et nous bouscule. C’est là que son engagement indéfectible et sans compromis pour les droits humains réside.
Déconfiture des escobars est une pièce brûlante d’actualité qui nous ramène à l’essentiel, à ce qui est en train de nous échapper en direct, et qui nous demande d’agir, de parler, de dénoncer.
Nathalie Boisvert, dramaturge et professeure,
Prix Émile Augier de l’Académie française (2018)
25 septembre 2023
Belle appréciation de la célèbre dramaturge Nathalie Boisvert (Prix de théâtre de l'Académie française, 2018)
Tant qu'à y être, pourquoi ne pas découvrir Bernard Anton, cet autre auteur qui a fréquenté mes ateliers, et sa "Déconfiture des escobars" qui m'a jetée par terre tellement les mots sont en feu - sans parler de la recherche absolument titanesque effectuée par son auteur. Bravo à toi!
10 février 2024
- Cassandra Gazeau, MH entertainment, 5 novembre 2023
Déconfiture des escobars : La tragi-comédie poétique de Bernard Anton qui brise les frontières
Le dernier opus de Bernard Anton, intitulé Déconfitures des escobars, est paru aux éditions Les Impliqués (Paris) le 31 octobre 2023. Ce livre, qui marque le troisième ouvrages de l'auteur sur l'Ukraine, se démarque par son exploration courageuse et poignante de la réalité déchirante de la guerre. Bernard Anton offre aux lecteurs une œuvre à la fois puissante et émotionnelle qui ne peut laisser personne indifférent.
Déconfiture des escobars est une tragi-comédie poétique qui dépeint la cruauté quotidienne de la guerre en Ukraine. L'auteur nous transporte dans un kaléidoscope de scènes, mettant en lumière l'intégrité et la dignité humaines dénigrées par les ambitions délirantes d'un mégalomane qui ébranle l'ordre mondial.
L'œuvre est parsemée d'images brutes et de cris déchirants, créant une expérience littéraire qui repousse les limites des mots et des personnages.
Bernard Anton, reconnu pour ses précédents travaux sur l'Ukraine, apporte une authenticité et une justesse inégalées à sa tragi-comédie. L'auteur réussit à saisir la réalité poignante de la guerre tout en laissant transparaître la poésie qui peut émaner de l'horreur.
« - C'est quoi la liberté ?
- C'est de pouvoir folâtrer dehors
tranquillement
et laisser les moineaux chanter. »
Tableau IV
La parole libérée et libératrice de ses personnages, incite à la réflexion profonde sur la condition humaine bafouée en temps de guerre. Au-delà de la brutalité du conflit, Déconfiture des escobars parvient à transmettre un message de paix, d'amour et d'espoir. Malgré les atrocités étalées au fil des pages, le livre dévoile la résilience de l'être humain et son désir inébranlable de préserver sa dignité.
La tragi-comédie de Bernard Anton se lit comme un cri d'espoir au milieu du chaos. L'auteur lui-même explique le sens du titre, déclarant que "Déconfiture des escobars désigne l'échec des menteurs et des hypocrites qui cherchent à justifier leurs méfaits en manipulant les événements malheureux à leur avantage". Cette exploration de la vérité et de l'intégrité humaine est au cœur de cette œuvre d'art littéraire.
Déconfiture des escobars est une lecture qui va bien au-delà de l'ordinaire. Elle pousse les limites de la langue et de la littérature en explorant des sujets rares et dérangeants, tout en offrant une expérience littéraire captivante et émotionnelle pénétrée de subtilité et d'humour.
« Au fond de nos souliers,
des scorpions enragés nous poussent
à commettre, depuis des millions d'années,
les pires crimes de sphinx, même contre
les reflets du vent,
contre les châteaux de sables des enfants. »
Tableau XX
Si vous êtes à la recherche d'un livre qui vous marquera profondément, qui vous fera réfléchir et qui laissera une empreinte indélébile dans votre esprit, alors ne cherchez pas plus loin. Ne ratez pas l'occasion de plonger dans cette tragi-comédie poétique de Bernard Anton. Préparez-vous à un voyage au coeur de l'humanité et de l'espoir. Un éventail de personnages vous fascineront et vous ébranleront.
Bernard Anton Ph.D. : Le magicien des mots au service de l'humanisme littéraire.
Note Biographique :
Écrivain, enseignant retraité et thérapeute québécois né en 1961, ce Québécois de 62 ans est connu pour ses nombreux ouvrages. L'univers littéraire a été choyé par la plume prolifique de Bernard Anton Ph.D. qui enchante les lecteurs avec plus de cinquante ouvrages à son actif.
Dès ses premiers pas dans le monde de la littérature, Bernard Anton Ph.D. a été acclamé par des critiques et des poètes de renom, notamment Gaston Miron, Jean Royer, et Jean Éthier-Blais, qui ont rapidement perçu le raffinement de sa pensée et de son verbe. Il a été surnommé le "magicien des mots", un titre qu'il porte avec une modestie caractéristique.
Ses œuvres sont imprégnées d'une profonde humanité, et consacrées à la recherche du bien-être et de l'épanouissement de l'humanité à travers la littérature. Ses livres sont des invitations à explorer les méandres de l'âme, à comprendre les complexités de nos émotions, de nos rêves et de nos aspirations.
Entrevue avec Philippe-Emmanuel David de TVBL : « Un chant pour la liberté et la dignité humaines »
14 novembre 2023
https://youtu.be/uxAD8C5glkU
Bernard Anton présente Déconfiture des escobars
Entrevue avec Bernard Anton, professeur et thérapeute québécois à la retraite, auteur de plus de cinquante ouvrages. Son dernier livre Déconfiture des escobars vient de paraître aux éd. les Impliqués.
Qu’est-ce qui vous a motivé à écrire cette fois-ci une pièce de théâtre ?
J’ai suivi une formation d’un an en Art dramatique au Conservatoire quand j’avais 17 ans. Je voulais devenir acteur, mais l’amour des lettres et de l’enseignement m’a fait changer très tôt de choix de carrière. Maintenant que je suis à la retraite, je peux retourner à mes premières amours. J’aime le théâtre parce que c’est la vie en direct. C’est une extension de la vie, des fragments de vie transposés sur scène. Sur les planches, défilent des morceaux importants et amplifiés de nos vies.
Une pièce de théâtre va plus loin qu’un poème, qu’une nouvelle ou qu’un roman. Ça inclut plusieurs formes d’art et se joue sur le vif.
Pour compléter ma trilogie sur la guerre, je voulais faire voir et entendre, réellement, un message brûlant d’actualité. C’est très grave de laisser faire les brutalités et les massacres. Alors, je les ai consignés, cette fois, dans une œuvre théâtrale pour qu’ils soient montrés visuellement. Le théâtre les personnifie sous nos yeux.
Comment décrivez-vous votre pièce Déconfiture des escobars ?
C’est une pièce littéraire et artistique sur les horreurs de la guerre. Pardon pour les âmes sensibles! Des tableaux sont parfois insoutenables. Quelques personnages crient, hurlent, se font tuer. On les voit et entend souffrir… Voilà deux heures d’émotions variées, intenses, entremêlées d’humour et de poésie. Il y a beaucoup d’action, de tension, d’opposition, de révolte. Je salue à maintes reprises le courage et la résilience de ceux et celles qui refusent de laisser la dictature les étouffer.
Déconfiture des escobars, dénonce la haine, la violence et le mensonge. C’est une apologie de la Paix. Ce titre veut dire l’échec de ceux qui justifient par des arguments loufoques leurs méfaits, en référence aux pratiques douteuses du personnage historique Antonio de Escobar y Mendoza.
Cette pièce est une fresque universelle. Elle inclut toutes les guerres, celles de toutes les époques, de tous les continents. Elle rend hommage aux héros qui résistent, aux citoyens qui souffrent et meurent injustement. Elle rappelle que l’homme peut être impunément un prédateur impulsif, sans remords, pour ses congénères.
La guerre, n’est-ce pas un thème difficile à traiter ?
Oui, mais nécessaire et urgent à confronter en ces temps d’animosité et de conflits continus. Il faut s’interroger sur ce thème ardu et l’analyser objectivement pour en déceler les tenants et les aboutissants. Nos valeurs essentielles sont en jeu : la liberté, la démocratie, le droit de s’exprimer et de vivre dignement. L’axe du mal veut les détruire. Nous devons les défendre ou les voir disparaître petit à petit. Accepterons-nous une violence dictatoriale banalisée?
Je compare la guerre à une pieuvre monstrueuse qui se débat avec ses huit tentacules, ses trois cœurs et ses neuf cerveaux. Coupez-lui un bras, il repousse. (Tableau XI)
La guerre est humanisée dans ma pièce. Ses acteurs sont peints sous différents angles. Je soulève plusieurs questions. Je fais réfléchir mon auditoire. À lui de trouver les réponses.
Vous êtes un défenseur de la dignité et des droits de la personne…
Ce qui m’intéresse au-delà de toute considération politique, c’est l’humain qui subit les conséquences pathétiques de la guerre. Les droits de l’homme sont entièrement bafoués en temps de guerre. Sa dignité n’existe plus. L’ONU qualifie de génocide tout acharnement à détruire au complet ou en partie un peuple, un pays… Ça se passe devant nos yeux et l’on ne réagit pas.
Les élus craignent d’affronter le mal et de tenir le taureau par les cornes. Ils subiront davantage de flèches du dragon. Où sont les institutions dont le mandat est de protéger l’intégrité des humains? Elles sont totalement inefficaces, obsolètes. Les vrais humanistes doivent se lever, prendre la relève, éclairer les consciences. Ma pièce concourt, j’espère, à la défense des droits de la personne, de toute personne. Je récuse tout ce qui opprime l’être humain.
Présentez-nous la structure de votre pièce.
La pièce est divisée en trois actes. Trente-deux tableaux exposent des scènes qui se passent carrément sur le front ou assez proches. Il y a une gradation dramatique.
L’acte I présente, en gros, la résignation de ceux qui se battent. L’acte II, la révolte de ceux qui gèrent le combat. L’acte III, le climax et la libération de ceux qui survivent.
La parole poétique et celle citoyenne y sont souveraines. On y trouve des montages d’actions simultanées. Le multimédia y occupe une place prépondérante.
Parlez-nous des personnages de votre pièce.
Ces personnages affrontent l’enfer de la guerre. Un régime répressif les menace : vous obéissez ou vous périssez. Ils sont pris à la gorge.
Je donne la parole aux grands et aux petits, aux soldats et aux civils, aux mères et aux grands-mères, aux généraux, aux présidents, des deux clans. Même les spectres des morts et les fantômes ont le droit de parole. Ils expriment leurs craintes, leurs espoirs, leur colère…
Je montre des citoyens qui essaient d’harmoniser leur vie militaire et leur vie familiale. Il y a des frères jumeaux qui sont comiques, une professeure, un parlementaire, des réfractaires, un lieutenant qui s’immole sur scène, une journaliste, un économiste, des fantassins, un commandant malicieux… Leurs défauts et leurs qualités les font pâtir. Leurs paroles, comme des couteaux, transpercent l’âme de l’auditoire. Des situations absurdes les surprennent parfois.
Votre souhait final en écrivant cette pièce ?
Arrêter la violence et la destruction effrénées. Aboutir à une Paix juste et équitable.
Déconfiture des escobars est un investissement dans la Paix, pour la Paix. Cette pièce aimerait servir la cause de la démocratie et du vivre-ensemble harmonieux. Elle participe à l’éveil des consciences. Mon souhait : amener un peu de lumière à cette noirceur dans laquelle nous sommes plongés. Qu’une force vienne nous reprogrammer à l’Amour!
Déconfiture des Escobars : une tragi-comédie sur l’absurdité de la guerre
Parmi toutes les sorties lecture du moment, l’attention de tous devrait être braquée sur la plume si reconnaissable et engagée de Bernard Anton. Cet écrivain sait captiver son lectorat, grâce à sa prose raffinée et sa bienveillance sincère.
Déconfiture des Escobars
Très généreux dans son travail, il adore partager sa vision du monde et ses émotions avec les autres. Avec son dernier ouvrage, « Déconfiture des Escobars », publié chez Les Impliqués éditeur, Anton nous plonge dans une œuvre à la fois triste et divertissante, qui offre un regard authentique sur l'absurdité de la guerre, une cause qu’Anton tient à défendre coûte que coûte.
Réflexion sur les conséquences de la guerre
Le titre lui-même, « Déconfiture des Escobars », est un reflet subtil de l'échec des menteurs et des hypocrites qui manipulent les événements à leur avantage. Modifiant ainsi la perception des gens, qui se retrouvent dupés, grâce à l’exploitation de la cruauté. L'auteur explore cette réalité complexe à travers une série de trente-deux tableaux différents, tous liés par une seule et même motivation. Avec ces présentations, le livre ressemble à un album façonné à partir d’émotions diverses, secouant le lecteur et qui l’invitent à réfléchir profondément sur les conséquences atroces de la guerre. Aujourd’hui plus que jamais, la thématique est d’actualité !
Bernard Anton, une plume à découvrir
Bernard Anton possède une capacité unique à manier les mots, à les transformer en images vivantes, afin qu’elles puissent résonner au plus profond de nous. Chaque page de cette œuvre est à comprendre comme un tableau, une peinture surréaliste, qui est laissée à l’interprétation de chacun. L’artiste invite son lectorat à ressentir des choses, à explorer la profondeur des termes qu’il utilise.
Un auteur productif
Le récit de Bernard Anton ne se limite pas seulement à « Déconfiture des Escobars ». Au cours de sa carrière très prolifique, il a pu exploiter plus de 50 livres, couvrant une variété de genres, allant de la poésie au théâtre en passant par le slam et le haïku. Sa véritable intelligence sur la condition humaine et son engagement résolument authentique le placent parmi les philosophes modernes.
Parmi ses œuvres réputées, on peut citer « Plaidoyer pour la Terre et les Vivants » paru en 2009. Le texte se présente sous la forme d’une réflexion riche et profonde sur la nature. Cette œuvre a reçu une distinction particulière : la Mention d'Excellence de l’EFA au Salon du Livre de Montréal. En réalité, Anton aborde des sujets complexes et universels tels que la passion, le quotidien et le voyage à travers ses écrits, montrant ainsi sa grande polyvalence. Bernard Anton est un artiste engagé, qui utilise son talent pour pouvoir s’exprimer et cela s’en ressent.
La guerre pire fléau de l'humanité
« Déconfiture des Escobars » est un ajout remarquable à la bibliographie de celui qu’on surnomme « Ben ». Une parution qui dénonce l'horreur de la guerre tout en laissant place à l'espoir, à l'amour et à la paix. C'est un livre qui encourage à la réflexion, mais également à l’action. Dans un monde en proie à de nombreuses crises en tous genres, l'œuvre d’Anton rappelle la puissance de la littérature pour éveiller les consciences et inspirer le changement.
Le lecteur est invité à plonger dans les tréfonds d’une pièce qui ose aborder un sujet aussi délicat qu’est la guerre. Comment représenter l’un des pires fléaux de l’humanité ? Très rapidement, Ben met en place un procédé scénique unique, en présentant des soldats d’une façon très insolite. La pièce prend place dans une instabilité totale, permettant ainsi de se figurer n’importe quel conflit qui a lieu dans le monde réel, en puisant dans l’imaginaire d’Anton.
Une pièce de théâtre convaincante
Si l’on devait assimiler un genre, une tonalité à Anton pour ce défi théâtral, ce serait la voie de l’absurde. Avec sa plume poétique et un rythme qui s’y prête, les scènes imaginées retranscrivent bien son sujet. Le spectateur comprend qu’au-delà de chiffres ou de documentaires vus à la télévision ou sur les réseaux sociaux, la guerre est surtout une affaire d’hommes et de femmes. Des êtres vivants, qui ont tous leur histoire à raconter. Bernard Anton s’est démené pour créer une pièce complète, où la satire est omniprésente. L’humour est une arme de prédilection pour beaucoup d’artistes, qui exploitent cette corde sensible. À de nombreuses reprises, le lecteur ou la cible d’Anton se retrouve décontenancé par ses choix osés. Témoin ou complice d’une guerre qui ne se termine jamais, celle-ci écrase tout sur son passage.
En conclusion
Finalement, l’on pourrait considérer que l’œuvre « Déconfiture des Escobars » est une œuvre qui tombe à point. Avec subtilité, elle rappelle les enjeux essentiels qui nous échappent parfois en temps réel. Bernard Anton compte bien utiliser ses compétences pour faire vivre l’absurde et lui donner un sens. L’on pense notamment à d’autres éminents metteurs en scène dont Tim Etchells, fondateur du groupe de théâtre Forced Entertainment. Etchells a ainsi imaginé des pièces provocantes, qui traitent de la violence et des conflits armés.
Et si l’on osait regarder la guerre en face ? Le livre est disponible depuis le 31 octobre 2023 et fait 266 pages. Une pièce en trois actes, à la fois classique et révolutionnaire.
Déconfiture des escobars de Bernard Anton, une tragi-comédie poétique dépeignant la guerre au quotidien.
L’écrivain Bernard Anton annonce la sortie de son troisième ouvrage, Déconfiture des escobars aux éditions Les Impliqués (Paris). Le livre, qui est disponible au Québec depuis le 15 novembre 2023, est une tragi-comédie qui peint de façon poétique une guerre atroce au quotidien.
Déconfiture des escobars comporte un kaléidoscope de tableaux montrant l’intégrité et la dignité humaines bafouées par les ambitions démentes d’un mégalomane qui ébranle la sécurité et l’ordre mondial. L’auteur explique le sens du titre : «Déconfiture des escobars désigne l’échec des menteurs et des hypocrites qui justifient indûment leurs méfaits et tournent les événements malencontreux à leur avantage.»
L’ouvrage se lisant comme un roman est parsemé d’images crues et de cris déchirants. Bernard Anton pousse ainsi les mots et les personnages jusqu’à leurs limites dans sa plus récente œuvre littéraire. Comme pour ses ouvrages précédents, l’écrivain place l’être humain au centre du récit où la paix, l’amour et l’espoir percent malgré les atrocités qui défilent.
«Au-delà de l’audace du thème, au-delà du traitement habile et perspicace d’un sujet extrêmement sensible, la langue de Bernard Anton m’a particulièrement captivée. Flirtant avec le théâtre de l’absurde par moment, teintée d’une poésie singulière et lyrique, sa langue a toujours des qualités musicales et un souffle qui ne dérougit pas. Certaines scènes criantes de réalité sont bouleversantes. Elles font ressortir l’absurdité de la guerre et son horreur, sans nous épargner aucunement.»
Extrait de la préface de Nathalie Boisvert
À propos de Bernard Anton
Bernard Anton, Ph. D, a enseigné durant trente-cinq ans. Sa carrière littéraire s’étend sur plus de trente ans avec une cinquantaine d'œuvres à son actif qui ont été publiées au Québec, en France et aux États-Unis. Des critiques et des poètes (Gaston Miron, Jean Royer, Jean Éthier-Blais) ont décelé tôt le raffinement, ainsi que l’humanisme de sa pensée et de son verbe. Qualifié dès ses premiers recueils de «magicien des mots», Bernard Anton a participé à plusieurs expositions, colloques, revues, conférences, festivals et événements. Il a également créé le Prix Mur de l’espoir pour le haïku.
Entrevue avec Caroline Dionne (Émission Rendez-vous, NousTV) : « L'être humain passe avant le politique »
27 novembre 2023
https://youtu.be/agZba-Ag70w
À la découverte de Bernard Anton
Pouvez-vous nous parler de l’inspiration derrière Déconfiture des escobars et de ce qui vous a poussé à écrire cette tragi-comédie sur la guerre ? Est-ce l’actualité ?
L’actualité y est pour beaucoup, évidemment. C’est la matière première, mon matériau de base. J’y ai colligé toutes les informations pertinentes pour la construction de ma pièce. Qui peut rester insensibles devant les images de tueries, d’agressions et de destructions massives, à grande échelle, relayées par les médias ? Ce terrorisme d’État nous bouleverse et nous traumatise. Est-ce possible encore aujourd’hui ? Il semble que oui. La menace va en grandissant puisque le spectre du nucléaire est hautement brandi chaque fois que l’envahisseur se trouve acculé au pied du mur. Il commet impunément les pires atrocités un peu partout pour nous fragiliser. Gare à celui qui le blâme ou l’en empêche !
Une telle situation est extrêmement dangereuse pour l’équilibre mondial. Les pays plus faibles se trouvent totalement démunis, écrasés, dépossédés d’eux-mêmes, sans recours. Ça ne peut pas continuer ! J’ai réagi en dénonçant ces crimes quotidiens, normalisés, motivés par les appétits impérialistes de quelques leaders qui se pensent omnipotents.
L’écriture de Lauriers pour l’Ukraine et de Anathema sur l’usurpateur m’ont permis de mieux maîtriser les outils essentiels à l’élaboration de cet édifice monumental, le troisième d’une trilogie.
2. Le titre de votre livre, Déconfiture des escobars, a une signification intéressante. Pourriez-vous expliquer en détail ce que ce titre représente pour vous ?
Les lecteurs se réfèrent tout de suite à Pablo Escobar. Or, il n’en est rien. Escobar est, à l’origine, le nom propre d’un jésuite espagnol, Antonio Escobar y Mendoza, qui trouvait toutes sortes d’astuces et de fourberies pour innocenter ou déculpabiliser le malfaiteur. Ses thèses furent rejetées par ses contemporains. Escobar est devenu un nom commun qui veut dire hypocrite, menteur.
Dans votre œuvre, vous explorez la manière dont l’ambition des leaders et gouvernements bouleverse l’ordre mondial. Pourquoi avez-vous choisi de traiter ce thème et quel message espérez-vous transmettre aux lecteurs ?
Les leaders sont les décideurs de la guerre et de la paix, selon leurs caprices et leurs humeurs. Quelques guignols rusés avancent des arguments saugrenus pour persévérer dans leurs invasions et faire trembler le monde. C’est le principe fondamental des despotes, leur stratégie privilégiée : s’imposer par la terreur, semer les troubles partout à la fois, saper nos valeurs, nous affaiblir. Permettons-nous cela ? L’heure est très grave. Il y va de la sécurité nationale et mondiale, de la convivialité entre les pays. Quel thème serait plus urgent ?
Personnellement, j’en appelle à l’amour, à la justice (sic) et à la paix. Chaque pays doit respecter l’autre. Une institution forte doit neutraliser l’oppresseur. Or, l’échec des artisans de paix est notoire. Dans ce paysage déprimant où les gouvernements sont timides et n’interviennent qu’à moitié, c’est aux humanistes de tenir haut et fort le flambeau de la liberté et de la démocratie.
Vous évoquez des images difficiles dans votre pièce. Comment avez-vous abordé l’écriture de ces passages et quelle était votre intention en les incluant ?
Cette tragi-comédie est truffée de tableaux pénibles. Ils sont malheureusement nécessaires pour révéler fidèlement la monstrueuse vérité. C’est le but de l’exercice au théâtre : jouer le jeu. Le spectateur, en rentrant dans la salle, paye pour être ému et secoué jusqu’aux entrailles.
Je retiens ici, parmi tant d’autres, trois images insoutenables : celle d’une journaliste qui se fait torturer puis mitrailler par le président, celle d’un général réfractaire qui est coupé en morceaux et dont les restes sont brûlés puis jetés dans les égouts, celle des trois mères qui se font descendre par un commandant furieux. Pourquoi ces personnages payent-ils ce prix ? Parce que leur attitude dérange. Un régime autocrate ne peut tolérer une opinion divergente.
J’invite le public à réfléchir sur cette réalité cruciale qui touche de plein fouet notre quotidien et notre avenir. « Est-ce dans un tel monde et dans de telles conditions horribles que nous accepterons de vivre, sans liberté d’action ni de parole ? »
Vous placez souvent l’être humain au centre de vos récits, en mettant en avant la paix, l’amour et l’espoir malgré les atrocités. Pourquoi est-il important pour vous de mettre en lumière ces aspects positifs, même dans des situations aussi sombres ?
L’être humain est ce qu’il y a de plus précieux. Son intégrité et son bonheur ne sont pas négociables. On ne peut vivre sans espoir. Sinon, on déprime, on meurt. La poésie et l’humour peuvent justement servir de remèdes et alléger le drame.
Je pense qu’au final la droiture triomphera. Regardez, tous les tyrans sont morts. Tous les régimes fascistes ont disparu. Les nouveaux, qui apparaissent, disparaissent à leur tour. Le peuple finit par se soulever contre les oppressions et les tartufferies. Le Bien l’emporte sur le mal, y compris dans les situations les plus absurdes.
Vous savez, l’univers a été créé par amour, pour l’amour. La guerre est une insulte à l’amour. Pourquoi ne pas vivre dans l’amour ? Tous les êtres humains ont droit au respect et à l’amour. Que triomphent la paix et l’amour !
Comment travaillez-vous sur le style et le langage de vos œuvres pour atteindre cet effet poétique ?
D’abord, il faut rentrer dans le ressenti et la peau des personnages, épouser leurs souffrances, leurs espoirs, parler leur langage. Je les écoute vibrer, les laisse agir, mûrir, pâtir. Ils ont droit de parole. Une fois dans le bain des émotions, les mots fusent parfois comme des éclairs.
Un exemple. Dans le Tableau XVII, une journaliste se défend contre un dictateur :
— (La journaliste) La parole est un cheval sacré, un hippopotame que nul ne peut arrêter, même pas la mort. La parole est souveraine. Elle nourrit et ressuscite les fantômes. C’est mon droit le plus légitime.
— (Le président des Rouges) Foutaise ! Ce n’est pas ainsi dans mon royaume. Je mate la parole, car elle est l’embryon de la révolte. Dangereuse, elle suscite la discorde. Je vous impose le silence. Uniquement ma parole ! Vous n’avez pas le droit de penser. Vous n’avez aucun droit. Je pense pour vous et vous répétez mes paroles.
Un autre exemple. Dans le Tableau XXIII, le président des Rouges est en délire. Il fabule. Sa haine et son mépris sans borne l’incitent à dire des choses épouvantables :
— Déployez mes courgettes hypersoniques cravatées sur leurs plaines d’orties et de pissenlits… Je veux un formidable feu, d’un rouge foncé, charbonneux, mieux que dans les légendes, comme aucun œil n’a jamais vu. Que le feu fasse l’amour avec la pierre, qu’il grille leur bétail et leurs perdrix !… Décoiffez ces grillons ! Faites trembler cruellement leurs montagnes et leurs vallées… Que le printemps ne chante plus de sérénades parfumées à leurs portes…
Vous avez une longue carrière littéraire. Comment votre écriture a-t-elle évolué au fil des ans ? Par exemple, est-ce que vous trouvez que votre pièce change de vos autres travaux ?
C’est normal d’évoluer au fil des ans. J’explore d’autres médiums. J’estime toutefois que l’inspiration et le fond sont les mêmes. Les préoccupations sont les mêmes. C’est la forme qui change. Ma pièce Déconfiture des escobars est un coup de poing puissant. Ça se passe devant nous, sur les planches. C’est beaucoup plus poignant de VOIR des scènes que de les lire sur papier. Je n’ai jamais tenu de propos aussi directs.
J’étais rendu à un point où je me devais de MONTRER visuellement les horreurs absurdes de la guerre. Décrire la guerre en poème n’est plus suffisant pour moi. Je devais aller plus loin et l’illustrer physiquement. Il y a une différence, par exemple, entre la mention des bombardements et des souffrances d’un peuple dans un livre, et le fait de les VOIR produire leurs ravages devant nous, en temps réel, à travers des acteurs, en chair et en os. ENTENDRE ces derniers crier sur scène, contester, sublimer par l’humour ou la poésie leur ras-le-bol, n’en pouvant plus de subir et d’endurer, a un impact magistral, sans égal.
Lorsque vous écrivez vos livres, avez-vous l’impression de vous sentir plus « professeur », « auteur », ou bien les deux ?
Quand j’écris, je ne pense à rien d’autre qu’à ce que j’écris. C’est vrai que j’ai, par défaut, après 35 ans d’enseignement, le « pli » de professeur. Mais le côté moralisateur me répugne. Bien sûr, il y a un message subtil qui se dégage de mes textes. C’est ma contribution à la société. Si je peux y apporter un soupçon d’amour et de paix, je serai bien satisfait. Mon souci premier est le travail de la langue, le ciselage et le modelage de notre si belle langue française.
Vous avez créé le Prix Mur de l’espoir pour le haïku. Pouvez-vous nous en dire plus sur ce prix et sur votre intérêt pour la poésie haïku ?
J’ai créé ce Prix pour encourager les haïkistes et souligner les plus beaux haïkus soumis au concours. Ça a commencé avec la pandémie. On était tous cloîtrés chez nous. Je voulais consoler mes amis poètes du monde entier. Cette initiative a permis une ouverture incroyable. Le succès fut énorme. Et depuis, chaque printemps, je choisis un thème. Les participants ont deux mois pour envoyer leurs textes en ligne. Un montant de 200 $ est accordé au lauréat et une mention d’Excellence à trois poèmes qui se démarquent. Le haïku est un art minimaliste qui doit être mis en valeur. Je l’affectionne particulièrement pour son style précis, imagé et suggestif.
Quels sont vos projets en tant qu’écrivain ?
J’ai quelques livres très importants qui sont épuisés. Leurs contrats sont résiliés. Je compte republier ces ouvrages qui traitent d’environnement, de pardon et d’amour, chez d’autres éditeurs afin de les rendre à nouveau disponibles au public. C’est ma priorité pour le moment. J’ai aussi un recueil de nouvelles et un opéra en un acte sur le métier.
Le travail sur Déconfiture des escobars n’est pas terminé. Il ne fait que commencer. Il y a des projets de traduction de cette pièce vers l’ukrainien et vers l’allemand. La version anglaise est déjà disponible sur Kindle sous le titre Defeat of the Impostors. Des contacts sont en cours pour la porter au grand écran. Ce serait génial d’en faire un film que tous pourraient voir n’importe où, n’importe quand. Si le théâtre est éphémère, le film est permanent. Visitez mon portfolio : deconfituredesescobars.ca pour avoir plus d’informations sur cette pièce. Il est constamment mis à jour.
Sélection littéraire à (re)découvrir cette fin 2023
Déconfiture des Escobars de Bernard Anton, publiée aux éditions Les Impliqués, est une pièce tragi-comique qui se distingue par son traitement innovant de sujets complexes tels que la guerre et la paix.
Avec des personnages anonymes - citoyens, soldats, combattants - elle souligne l'universalité des conflits. La pièce, structurée en tableaux et enrichie d'illustrations, crée une expérience de lecture fragmentée et immersive. Les dialogues mêlent l'horreur et l'humour, tandis que les didascalies poétiques renforcent l'atmosphère. Cette œuvre incite à la réflexion sur les impacts de la guerre et l'importance de la paix.
Bernard Anton s’inspire beaucoup de l’actualité dans ses écrits. Il dénonce notamment, à sa manière, l’ambition démesurée des leaders et gouvernements mondiaux qui bouleversent l’ordre de la société.
L’auteur canadien est très productif. Il a écrit de nombreux ouvrages tels que Montagnes de cendres et Célébrades (haïkus). Sa trilogie, Lauriers pour l'Ukraine, Anathema sur l'usurpateur et Déconfiture des escobars dénonce la guerre injuste et prône la Paix. Living Earth (2ème édition) en appelle à une vie harmonieuse avec la nature. Il a également créé le Prix Mur de l’espoir pour le haïku. Une plume à découvrir au plus vite.
L’écrivain laurentien Bernard Anton lançait officiellement son 3e ouvrage intitulé Déconfiture des escobars au LézArts Loco de Val-David le 26 novembre dernier.
L’oeuvre de 266 pages qualifiée de tragi-comédie dépeint de façon poétique une guerre atroce au quotidien. Elle comporte un kaléidoscope de tableaux montrant l’intégrité et la dignité humaines bafouées par les ambitions démentes d’un mégalomane qui ébranle la sécurité et l’ordre mondial.
« Déconfiture des escobars désigne l’échec des menteurs et des hypocrites qui justifient indûment leurs méfaits et tournent les événements malencontreux à leur avantage », décrit Bernard Anton.
Un roman-vérité
L’ouvrage se lisant comme un roman est parsemé d’images crues et de cris déchirants. Bernard Anton pousse ainsi les mots et les personnages jusqu’à leurs limites dans sa plus récente œuvre littéraire. Comme pour ses ouvrages précédents, l’écrivain place l’être humain au centre du récit où la paix, l’amour et l’espoir percent malgré les atrocités qui défilent.
« Flirtant avec le théâtre de l’absurde par moment, teintée d’une poésie singulière et lyrique, sa langue a toujours des qualités musicales et un souffle qui ne dérougit pas. Certaines scènes criantes de réalité sont bouleversantes », déclarait Nathalie Boisvert dans la préface du livre.
À propos de l’auteur
Sa carrière littéraire s’étend sur plus de 30 ans avec une cinquantaine d’oeuvres à son actif qui ont été publiées au Québec, en France et aux États-Unis. Qualifié dès ses premiers recueils de « magicien des mots », Bernard Anton a participé à plusieurs expositions, colloques, revues, conférences, festivals et événements.
« Déconfiture des escobars », une pièce tragi-comique
Aujourd’hui, nous cherchons avant tout des œuvres qui sortent de l’ordinaire par leur authenticité, leur poésie et leur capacité à traiter de sujets choquants pour en faire des œuvres "coup de poing". Déconfiture des Escobars, de Bernard Anton, est une pièce de théâtre publiée aux éditions Les Impliqués éditeur en octobre 2023. C’est une pièce en trois actes qui débarque au moment le plus opportun.
Pour comprendre la portée de cette œuvre, il convient d'examiner non seulement le texte lui-même, mais également le contexte dans lequel il a été créé et édité. L'auteur, Bernard Anton, est un écrivain québécois profondément engagé dans des questions humanitaires et sociales. On lui doit également le prix Mur de l’espoir qui célèbre les haïkus et la beauté de cet art japonais.
Une dédicace au président ukrainien Zelensky
L’auteur ne laisse aucun doute sur son soutien indéfectible à des causes qui lui tiennent à cœur : une prise de position ferme du côté de l’Ukraine.
L'engagement de Bernard Anton dans la défense des droits de l'homme le pousse à œuvrer pour la paix, une démarche qui transparaît clairement dans sa nouvelle publication. L’Harmattan est reconnu pour son engagement à publier des livres qui sortent des normes, qui peinent à trouver leur lectorat. Ces textes osent bousculer les schémas traditionnels et proposent quelque chose de neuf, même si parfois ce contenu décontenance.
Parmi les autres ouvrages de Bernard Anton publiés au sein de cette ancienne structure très réputée, on peut citer Anathema sur l'usurpateur, une collection de haïkus préfacée par Eugène Czolij, qui n’est nul autre que le consul honoraire d'Ukraine à Montréal. Cette sélection de préface révèle encore une fois l'attachement de l'auteur à la cause ukrainienne et à son peuple qu’il considère comme opprimé.
Le choix délibéré de Bernard Anton de ne pas attribuer de noms aux personnages de sa pièce mérite également une attention particulière. Au lieu de leur donner des noms individuels, il les désigne par des rôles génériques tels que les citoyens, les soldats, les combattants ou les membres d'une famille. En réalité, cette anonymisation des personnages renforce l'idée que le conflit abordé dans la pièce pourrait se dérouler n'importe où dans le monde, soulignant ainsi l'universalité du drame de la guerre et de ses conséquences.
L'intrigue de Déconfiture des escobars se déroule dans un monde où les couleurs comme le rouge et le bleu symbolisent les deux camps en conflit. Cette polarisation visuelle met en exergue la division et la confrontation qui règnent dans cet univers fictif, mais qui rappellent sans équivoque les réalités des conflits mondiaux.
Un témoignage brut de l'horreur de la guerre
"On doit obéir aux ordres ou mourir. Tuer, massacrer est devenu aussi naturel que respirer ou manger. Nous avons besoin de ce salaire pour nourrir notre famille. Qui peut nous blâmer ?" Bernard Anton parvient, d’une manière criante de vérité à cerner la brutalité et la désolation auxquelles sont confrontés les individus pris dans l'engrenage de la guerre. La structure de la pièce se divise en tableaux, offrant au lecteur une expérience de lecture fractionnée. Cette manière permet de mieux appréhender les moments forts et émotionnellement intenses de l'histoire.
Les dessins et illustrations des soldats, qui ponctuent le texte, ajoutent une dimension visuelle à l'ensemble très puissant et chargé. On a du mal à se représenter ce que donnerait la pièce sur la scène d’un véritable théâtre. Nul doute qu’il s’agirait d’une expérience particulièrement forte en émotions.
Bernard Anton dépasse la simple représentation souvent éloignée de la guerre en y insufflant sa poésie et sa musicalité. Les présidents des deux camps, figures centrales de la pièce, se font face, leurs décisions affectant profondément la vie de la population. Même les didascalies, généralement purement fonctionnelles, sont imprégnées de lyrisme, créant ainsi une atmosphère poétique remarquable.
L'auteur donne vie aux fantômes de la guerre, leur permettant de converser entre eux : en résultent des dialogues savoureux, qui sont à la fois tristes et parfois drôles, provoquant un rire nerveux. Cette perspective unique met en lumière les souffrances et les espoirs perdus dans le tumulte de la guerre. Les médias, en tant qu'instrument de manipulation de l'opinion publique, sont également pris pour cible, reflétant le souci constant de Bernard Anton pour les thèmes liés à la désinformation et à la vérité…
En bref, cette tragi-comédie est un rappel réussi de la nécessité de lutter pour la paix, la justice et la réalité. Elle incite le lecteur à réfléchir, à ressentir et à agir pour un monde meilleur, où les horreurs de la guerre pourraient être évitées grâce au pouvoir de l’amour.
Bernard Anton, le romancier venu du Québec, fervent défenseur de l’harmonie globale et expert en poésie japonaise, s’est distingué récemment par son dernier travail éditorial.
Ce livre, à la tonalité inédite, incarne parfaitement l’activisme de l’auteur pour les enjeux contemporains sociopolitiques. La pièce « Déconfiture des Escobars », proposée par les Impliqués, interroge par son approche émotionnelle et ludique, offrant une analyse acérée sur les tragédies des affrontements armés, une préoccupation profonde pour l’auteur connu sous le nom de Ben.
Le nom choisi pour l’œuvre suggère finement les revers des profiteurs au sommet, exploitant les crises pour avancer leurs agendas égoïstes. Anton plonge dans cette vérité complexe à travers un enchaînement de trente-deux scènes, unies par un but commun, formant un kaléidoscope d’affects, bousculant et invitant le spectateur à méditer sur les impacts destructeurs des conflits. Cette sortie littéraire, particulièrement opportune dans notre époque, résonne justement…
Bernard Anton s’impose une fois encore comme un virtuose des mots. C’est un poète qui rend hommage à la beauté de la langue française qui transforme les termes pour forger des dialogues percutants. Dans cette pièce surréaliste, l’auteur offre à son audience l’opportunité de ressentir et de sonder la profondeur des thèmes abordés.
Comment affronter les Escobars, les démasquer et surtout les dépouiller de cette influence qu’ils consomment sans retenue, aux dépens des communautés assujetties ?
Dès l’ouverture, Bernard Anton incite ses lecteurs à se lancer dans une exploration dénuée de partialité ou d’appartenance ethnique.
Pour éviter de heurter une origine en particulier, il opte pour l’attribution de noms de couleurs aux factions en lutte, rendant ainsi les combats décrits universellement applicables. Quelle que soit la faction, la primauté est donnée à la valeur des existences humaines, fauchées par les bombardements et les violences.
Au-delà de la complexité du sujet, Bernard Anton célèbre son amour pour la poésie, insufflant ses convictions profondes dans toute la pièce. Cette perspective offre une expérience théâtrale à la fois émouvante, mélodique et rythmée. Les répliques sont ainsi teintées de la poésie presque naturelle de l’auteur.
Cette production met en lumière le contraste saisissant entre la dimension humaine des protagonistes et la terreur de leurs actes, sous les feux des projecteurs. Parmi les nombreux thèmes explorés dans cette œuvre en trois actes, Ben n’hésite pas à fustiger la corruption des gouvernants et la cupidité des chefs militaires. Passionné par la défense des droits humains et de la justice, cette pièce lui sert de tribune pour critiquer les corruptions et fléaux du monde.
Dans un contexte où les discordes internationales et les frictions abondent, cette comédie incarne une signification singulière, qui sensibilisera le public aux enjeux planétaires tout en proposant une opinion tranchée sur les ravages des guerres. Plus que de simples statistiques, des chiffres ou dommages collatéraux, les personnages nous rappellent que derrière chaque tragédie se cachent des êtres humains, des familles éclatées…
Peut-on envisager l’humanité exempte de conflits ? Il est probable qu’il n’y ait pas de réponse définitive à cette interrogation qui flanque le vertige.
Cette œuvre, fragmentée en scènes, permet au public de traverser et vivre une expérience poignante, grâce aux nombreux acteurs qui jouent les multiples victimes des guerres. D’ailleurs, les croquis et illustrations des personnages, disséminés à travers le texte, intensifient l’immersion du lecteur dans l’univers de l’artiste derrière la pièce. Plus qu’une simple comédie, ce récent ouvrage pourrait être transposé sur les planches, donnant corps au texte devant un auditoire. Une tragi-comédie qui pousse à une réflexion intense sur les atrocités des conflits et à l’engagement pour la paix… N’est-ce pas d’actualité ?
Pour contester les supercheries, la manipulation et exalter la liberté, Bernard Anton se sert de son art, celui qu’il maîtrise et promeut. À l’instar de nombreux écrivains de son époque, le romancier se saisit du stylo pour appeler au silence des armes. Cette démarche contemporaine et intelligente, suscite l’intérêt pour cet artiste engagé qui s’exprime à travers diverses disciplines.
Article rédigé parZack SEMINET. Dans Arts culture évasions.fr
Entrevue avec Bernard Anton autour de Textos ardents
Bonjour, vous publiez, après Déconfiture des escobars, une autre pièce de théâtre, Textos ardents.
Oui. Encore du théâtre. Je raconte, cette fois-ci, une histoire d’amour fou en recourant au médium le plus populaire aujourd’hui : le texto. Encore des émotions mises en avant, sur scène. Des émotions qui font chanter le corps, la langue, toujours avec une dominance poétique.
Présentez-nous cette pièce.
J’ai écrit Textos ardents il y a deux ans, comme journal de bord pour consigner ce que je vivais d’une façon intense dans une relation amoureuse. Je ne voulais pas oublier ces belles paroles et réflexions qui grouillaient dans ma tête et dans mon cœur. C’était au départ une nouvelle. Le titre original était Textosgalants. Cependant, une amie qui l’a lue m’a dit que la galanterie peut être perçue d’une façon négative de nos jours. Cela réfère à une attitude ou à des sentiments plutôt « précieux ». Ceci n’est pas du tout le cas dans mon texte. Alors, j’ai préféré l’ardeur !
Parlez-nous des personnages.
Les personnages foisonnent dans Déconfiture des escobars qui est une pièce épique et grandiloquente sur la guerre. Ici, c’est plutôt simple et intimiste. Il n’y a que deux amoureux qui expriment en long et en large leur amour. Le troisième et dernier personnage est le fantôme. C’est l’antagoniste, par excellence, qui fait pousser l’action.
Que représente le fantôme, habillé en noir ?
Il représente les embûches, le destin, les difficultés rencontrées sur la route, le trouble-fête, le mal, la mort. Nous ressentons toujours ses traces et ses empreintes, quoi que nous entreprenions. On dirait c’est prévu pour gagner davantage de mérites une fois rendus au terme de notre vie ! Ce n’est pas agréable, mais ça donne du piquant et fait avancer le récit. Il met l’amour sous une tension constante. Il nous tient en haleine. Avec lui, on peut s’attendre au pire.
Qui sont les héros ?
Ce sont deux jeunes amoureux trentenaires qui ont vraiment existé. J’ai changé leur prénom. Norbert, le gars du Nord, est sage et prévoyant. Il est un traducteur. Il rencontre dans un café Lucia, la fille du Sud. Lucia veut dire lumière (du latin lux). Cette professeure d’espagnol est plutôt intuitive et spontanée. Elle a un contrat de travail de six mois dans un pays nordique. Elle découvre, non sans surprise, le froid et la neige.
Tous les deux sont amoureux des mots, du langage, des phrases bien formulées. Leur amour est si fort qu’ils ne peuvent verbaliser leurs sentiments qu’avant ou après les rencontres. C’est juste dans les derniers tableaux qu’ils se parlent directement dans un face-à-face salvifique. Si Norbert semble souvent proactif, Lucia le devient à la fin et posera des gestes héroïques.
La langue est aussi poétique dans cette nouvelle pièce !
Je suis essentiellement un poète. La poésie est mon langage par défaut. Je ne vois pas, pour moi, d’autre langage littéraire que celui poétique, c’est-à-dire créatif, original, imagé, esthétique. En fait, Textos ardents est un poème dramatique ! Un drame poétique ! Le plaisir poétique s’ajoute au plaisir théâtral.
J’aime le passage qui dit : le jardin, les oiseaux et le chat s’ennuient loin de Lucia.
La fin est un peu triste, non ?
Les gens ont de la difficulté avec la vie après la vie et c’est bien compréhensible. Je viens donner un éclairage là-dessus, une possibilité envisageable pour moi. C’est bien d’espérer, de s’attendre à ce que les gens qui s’aiment ici-bas puissent s’aimer pour toujours, même au-delà de la mort. C’en est une illustration plausible, j’espère !
Quelle est votre vision de l’amour ?
Pour faire bref, il y a deux visions de l’amour. 1) L’amour que l’on considère froidement, rationnellement comme un devoir, une prescription, voire une institution où l’on s’aide et grandit ensemble en vue, entre autres, de se caser, de fonder une famille et d’avoir des enfants. 2) L’amour qu’on vit comme une passion, qui est source de plaisir et de joies infinies. Les deux perspectives sont certes complémentaires. Ce serait l’idéal. Moi, dans cette pièce, j’ai privilégié la deuxième voie. À chaque page, j’invite à une réflexion sur la profondeur, la hauteur et la largeur de l’amour.
Ce livre, Textos ardents, est justement le plus beau cadeau que l’on puisse s’offrir à soi-même ou à l’être aimé à la Saint-Valentin ou à n’importe quel moment de l’année. Ça permet de contempler la beauté et la force suprême de l’amour. Ça nourrit notre âme d’amour !
Quel est votre objectif dans cette pièce ?
Comme dans Déconfiture des escobars, ici aussi, mon objectif est, franchement, de montrer, de présenter, de raconter, d’éveiller les consciences. Dans la vie, nous sommes trop occupés à travailler, à vivre, pas le temps de nous arrêter. Au théâtre, c’est le temps d’arrêter et de réfléchir. Des acteurs reflètent nos pensées, nos désirs, nos expériences quotidiennes. Ils nous interpellent. Textos ardents propose un modèle d’amour où l’extase exprimée par des mots simples nous questionne : suis-je capable, moi aussi, d’aller si loin en amour ? suis-je capable de m’investir autant ? est-ce que l’amour m’élève si haut ?
Et la suite ?
Je suis à la recherche maintenant d’un compositeur pour mettre de la musique sur la musique de ces mots ! Il manque l’orchestre, les chanteurs, les planches pour hisser sur scène une telle expérience amoureuse.
Alors que la Saint-Valentin approche à grands pas, les amoureux du monde entier sont à la recherche de la lecture parfaite pour célébrer cette journée spéciale. Et quel meilleur moyen de raviver la flamme de l'amour que de plonger dans les pages enflammées de Textos Ardents, la nouvelle pièce de théâtre écrite par le poète québécois Bernard Anton.
Ce livre est bien plus qu'une simple pièce de théâtre. C'est une exploration profonde et passionnée de l'amour sous toutes ses formes.
L'histoire se déroule dans un monde moderne où les personnages principaux, Lucia et Norbert, se livrent à une correspondance enflammée par textos interposés.
Leurs échanges captivants révèlent les nuances de leurs sentiments, leurs désirs les plus profonds et les défis auxquels ils sont confrontés dans leur relation.
L'écrivain, avec son style distinctif et sa capacité à capturer les émotions les plus subtiles, crée un univers où chaque mot résonne d'une vérité intime. Textos Ardents est un tour de force littéraire qui invite les lecteurs à explorer les complexités de l'amour moderne et à se laisser emporter par le pouvoir des mots.
Bernard Anton est un nom bien connu dans le monde de la littérature contemporaine. Avec un talent indéniable pour raconter des histoires qui touchent le cœur et l'âme, il s'est imposé comme l'un des auteurs les plus respectés de sa génération. Son œuvre diversifiée, allant de la poésie à la fiction en passant par le théâtre, témoigne de sa polyvalence et de sa profonde compréhension de la condition humaine.
Cet ouvrage est la dernière addition à la collection déjà impressionnante de Bernard Anton. Avec cette pièce de théâtre, il continue de repousser les limites de l'expression artistique et de nous inviter à réfléchir sur la nature même de l'amour. Son écriture fluide et évocatrice transporte les lecteurs dans un monde où chaque ligne est chargée d'émotion et de passion.
Alors que la Saint-Valentin approche, Textos Ardents se révèle être le compagnon idéal pour tous les amoureux en quête d'une expérience littéraire unique.
Que vous soyez en couple depuis des années ou que vous recherchiez encore votre âme sœur, cette pièce de théâtre saura vous captiver et vous inspirer.
Plongez-vous dans les échanges vibrants de Lucia et Norbert, laissez-vous emporter par leur histoire d'amour passionnée, et redécouvrez la magie de la romance à travers les mots de Bernard Anton.
Textos Ardents est bien plus qu'un simple livre. C'est un voyage envoûtant à travers les méandres de l'amour, un voyage que vous n'oublierez jamais.
Alors, pour une Saint-Valentin inoubliable, offrez-vous le cadeau de Textos Ardents et laissez-vous transporter par la puissance et l'ardeur de l'amour.
Alors que l’année 2024 commence à peine, les amatrices de lecture se trouvent déjà face à une multitude de mondes à explorer, de réflexions à approfondir et d’aventures à vivre à travers les pages de nouveaux ouvrages. Cette sélection vous guide à travers un voyage littéraire varié, allant des confins magiques et temporels à l’introspection profonde.
Déconfiture des escobars de Bernard Anton, défenseur de l’Ukraine
Le théâtre contemporain est une sphère enrichissante, où l’on peut à la fois se divertir et réfléchir au monde qui nous entoure. La pièce établit des liens solides avec la poésie. « Déconfiture des Escobars » de Bernard Anton a été publiée aux éditions «Impliqués éditeurs » connues pour leur implication dans la création de travaux qui bousculent les normes et qui abordent des sujets sociaux et politiques importants. Les œuvres récentes telles qu’«Anathema sur l’usurpateur» et «Lauriers pour l’Ukraine» indiquent clairement que «Déconfiture des Escobars» s’inscrit dans cette lignée de textes engagés.
Cette pièce flirtant avec l’absurde nous renvoie aux grands classiques du genre, tout en affichant l’empreinte caractéristique d’Anton. Cette création se compose de personnages, aisément reconnaissables, qui jouent tous un rôle dans la guerre. Les dialogues peuvent être déroutants, avec des répliques détonantes, qui marqueront les lecteurs-spectateurs.
Cette œuvre vise à explorer ce thème complexe qu’est la guerre et tout ce qui l’entoure. Il s’agit de la communication difficile et complexe entre les individus, de l’incapacité à trouver un sens véritable dans ce conflit, qui a pour seul intérêt d’enrichir les puissances. Le dramaturge invite à une réflexion sur ce phénomène de société qui détruit l’humanité et la construit à la fois. Qui sont ces « Escobars » ? Que signifie cette « déconfiture » ?
Dès le départ, Bernard Anton incite ses lecteurs à plonger dans un voyage qui s’éloigne des sentiers battus. Comment peut-on parler de la guerre, un sujet aussi complexe et bouleversant, alors que le monde change chaque jour ? C’est un défi de taille que l’auteur a choisi de relever, réussit-il son objectif ? Dans cette pièce où les soldats sont des clowns, leurs dialogues humoristiques creusent l’écart entre ce que l’on perçoit de la guerre et ce qu’elle est véritablement. Mais au-delà de complexité de son thème, Anton exprime son amour de la poésie. Il y insuffle ses opinions politiques et philosophiques, créant ainsi une pièce de théâtre sensible et même musicale.
En ressort une pièce gorgée de sensibilité, qui parvient à toucher tous les amateurs de théâtre. Déconfiture des Escobars met en scène le contraste entre l’humanité de ses personnages et l’horreur des actions qui se déroulent sur le front. Parmi les nombreux points soulevés dans la pièce en trois actes, Anton n’hésite pas à s’en prendre à un de ses sujets favoris, la corruption des dirigeants et la soif de pouvoir des chefs militaires. D’ailleurs, « Ben » est un grand défenseur de l’Ukraine et des droits humains.
Dans la guerre qui oppose le pays à la Russie, Bernard Anton a statué. Il est inconditionnellement du côté du drapeau bleu et jaune. Pour lui, rien de tel que de puiser dans ses forces, et donc sa plume, pour interpeller les lecteurs. Cette pièce fictive empreinte de sincérité lui donne l’occasion de pointer du doigt les problématiques et de se battre, à sa manière.
Aujourd’hui plus que jamais, il est temps de se pencher sur les œuvres de théâtre dénonciatrices et engagées. Pourquoi ?
Cette pièce de théâtre détient le pouvoir de sensibiliser le public aux plus grandes préoccupations mondiales. La pièce instruit en quelque sorte les spectateurs, leur permettant de mieux comprendre les complexités de ces conflits et leurs conséquences sur les vies des individus concernés. Plus que des chiffres ou des « civils tués », les victimes de guerre sont de réelles personnes.
En effet, cette pièce humanise les victimes touchées par les conflits. En racontant des histoires et en mettant en scène des protagonistes auxquels le public peut s’identifier, la pièce d’Anton rappelle que derrière les titres de journaux et les statistiques se trouvent des individus avec des émotions, des familles et des espoirs. Après avoir lu cette pièce, les lecteurs sont incités à la faire vivre, à en discuter avec d’autres amateurs et amatrices.
En guise d’appel à l’action, Anton cherche sans doute à s’imposer pacifiquement dans le paysage de la littérature. Ne sous-estimons jamais le poids et le rôle de l’Art dans la lutte.
Ce nouveau projet artistique signé Anton s’inscrit parfaitement dans la bibliographie de son auteur. Bouleversant de sincérité et écrit avec justesse, la dernière parution de Ben promeut l’idéal et l’utopie d’une paix certes inaccessible, pourtant si simple. À portée de main, l’artiste derrière ce projet recherche l’amour. Derrière ses tableaux symboliques, il démontre le pouvoir de l’émotion et des sentiments – dans tout ce qu’ils ont de plus noble à offrir.
Textos ardents, une explosion de mots extatiques jusqu’après la mort
Deux êtres aimants reliés par une langue suave, poétique, gourmande et piquante : des textos ardents. Qui n’a jamais rêvé de se rapprocher de l’être aimé par le véhicule des mots ? Ici, la distance devient l’espace scénique. La distance comme adversité incite à méditer sur ses émotions, à les nommer. Mais quand la mort en devenir s’invite dans la vie quotidienne du couple sous forme de malédiction, on comprend bien que les amoureux ne resteront pas sur leur perchoir paradisiaque bien longtemps.
La béatitude des amants insupporte-t-elle la mort jalouse au point de les mettre en joue ? Chacun des 24 tableaux montre combien cette mort personnifiée est pernicieuse dans la création du trouble. Son entreprise semble toutefois compromise : le duo amoureux regorge de vie et de désirs. Il ignore être en duel avec une mort affamée de les voir disparaître et qui échafaude de multiples tentatives pour mener à bien le projet mortifère.
Délicatesse, beauté des mots, finesse, douceur, tout en pointillé. Vraie partition qui cultive le plaisir.Contemplation délicieuse d’un amour qui est trésor et feux ardents. Fusion de l’amour de deux JE qui deviennent NOUS.La pièce est construite comme un jeu de miroir : vie/mort, beauté/cruauté, Yin/Yang. C’est une équation où la distance entre les deux êtres est comblée par le pouvoir enchanteur de la langue.
Le texto devient, mine de rien, un trait d’union pour se rapprocher. Le texto assure le pouvoir de revivre, de jouir encore et d’entretenir la flamme.
Norbert et Lucia vivent un rêve et le cultivent. Pouvoir magique de la parole. La langue entremêle les corps. Les amoureux jouissent à l’idée de jouir et prennent plaisir à valoriser leur amour de l’instant et en devenir, malgré le compte à rebours...
Un tel amour triomphera-t-il du destin ? La malédiction entretenue et cuisinée par un Thanatos déterminé et impitoyable offrira-t-elle du répit à ces cobayes percutés par des rafales de sorts ? Si oui, pour combien de temps ? La fin n’est-elle pas écrite dès l’amorce ? Bernard Anton pose une équation de poète : l’amour ardent peut-il être étanche à la malédiction ?
Textos ardents laisse découvrir une fin surprenante. Il donne envie de vivre pleinement chaque seconde, de se rapprocher plus souvent de l’être aimé, et de transformer les textos brûlants en caresses ardentes. À lire peau contre peau.
Lionel Parrini, dramaturge
Etc.
Voir aussi les appréciations des spectateurs à la fin de l'onglet SLAMS DE L'ÂME